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Un trou de mémoire ?
Category Archives: Au fil des jours
Sous le signe du bambou (2)
J’ai réalisé récemment que j’ai un problème de communication. Ca a commencé avec plusieurs séances de cordes décevantes, comme celles que j’évoquais dans mon billet précédent… Des séances inabouties, avec une sensation d’incomplétude à la fin…
Puis j’ai eu un problème de communication avec une belle personne rencontrée autour du tournant de l’année… Une difficulté qui a pu s’aplanir fort heureusement grâce à l’intervention d’une bonne fée, témoin de la situation, qui m’a fait part de son malaise et de ses interrogations…
On a parlé de beaucoup de choses et l’une d’entre elles concerne ma pratique des cordes… Je réalise que je ne sais pas entendre ma partenaire lorsque je fais des cordes. Ce n’est pas que je ne sache pas en fait, c’est plutôt que j’ai du mal à l’entendre, comme si mon esprit zappait simplement le message, ou le faussait et l’évacuait en l’interprétant de travers… Jusqu’à ce que le message devienne clair et net… A partir de ce moment j’entends ce qu’on me dit, mais il y a une dissonance, voire un malaise, qui a eu le temps de s’installer…
Je pense à cette jeune femme qui m’avait dit avoir mal à l’épaule. Je pense à celle qui m’a dit un jour qu’elle était fatiguée. Je pense à celle qui m’a dit qu’elle avait le vertige en l’air… pourquoi diable l’ai-je suspendue quand même et les yeux bandés en plus ? Jusqu’à ce que je doive la descendre car elle se sentait nauséeuse…
Je veux dire… faut être idiot pour faire des trucs pareils !
C’est pas la fin du monde, et la situation s’est à chaque fois réglée, mais c’est juste tellement dommage. J’y vois autant d’occasions ratées de passer un bon moment, harmonieux, abouti… d’aller au bout de l’expérience des cordes, et je sais la perfection qu’elle peut atteindre parfois…
Dorénavant avant de commencer une séance je préviens mes partenaires que je suis parfois un peu autiste sur les bords et leur demande d’exprimer haut et fort ce qu’elles ressentent. La bonne fée m’a expliqué que dans une société genrée comme la nôtre les femmes sont incitées, dès le plus jeune âge, à exprimer discrètement ce qu’elles ressentent… C’est très possible en effet et j’y vois une raison supplémentaire pour dynamiter le truc, la première à mes yeux étant que ça n’arrange pas du tout mon problème d’audition…
Je leur demande également de me prévenir si elles ne se sentent pas entendues. C’est un peu l’équivalent du safeword en SM… sauf que là ça concerne les limites : un bouton d’arrêt d’urgence qui signifie : « Hé ! Tu ne m’entends pas », et là on arrête et on débriefe le play…
J’ai eu l’occasion d’utiliser ce protocole plusieurs fois au cours du dernier week-end et ça s’est à chaque fois très bien passé… C’est curieux, car c’était dans un lieu public, et il y a quand même eu un incident sur une suspension en fait : une intervention externe hautement improbable – quelqu’un qui nous a aspergés de biseptine en pleine session… Le genre de truc qui n’arrive jamais. Je m’étais demandé pourquoi ça arrivait précisément à ce moment là et avec le recul j’y vois une validation de cette nouvelle façon de procéder…car le fait est que j’ai très bien su gérer la situation…
J’espère faire encore beaucoup de cordes cette année. J’espère bien aussi ne jamais avoir besoin du limit-word, et pas seulement en 2017…
Ce billet je le dédie tout particulièrement à cette bonne fée, et à toutes les merveilleuses partenaires de cordes que j’ai rencontrées sur mon chemin…
Je le dédie aussi à ceux et celles à qui j’ai dit non à un moment. Ce n’était pas par rejet de leur personne mais simplement pour pouvoir avancer dans ma quête. Si je perds du temps lorsqu’il n’y a pas d’alchimie, ou pas d’envie, ou pas d’intensité, comment pourrais-je espérer rencontrer les personnes avec qui ces ingrédients essentiels sont présents ? Et j’avoue avec joie que la seconde partie de l’an écoulé m’a amplement confirmé le bien-fondé de ce principe :-)…
Ca aura été ma grande affaire de 2016 ça : apprendre à dire non…
En 2017 je veux apprendre à dire oui :-)…
Je vous souhaite à chacun-e, qui honorez ce blog de votre passage, au fil des lunes, une belle et merveilleuse année 2017 :-)
(Photo by Hersey)
Pleine lune demain à 13h34
A l’arrière des berlines…
Nous sommes au restaurant, l’horloge a tourné… il reste moins de 2 heures avant le train qui doit me ramener dans le sud… et dans ce laps de temps je dois encore récupérer mes bagages dans un lieu situé à une soixantaine de kilomètres de là…
Je regarde mon hôtesse d’un air navré… Bien sûr j’avais emporté mes cordes lorsque nous étions partis en balade le matin (il faut toujours avoir des cordes sur soi), mais là je réalise que nous n’aurons même pas le temps de jouer sous un arbre accueillant le temps d’une pause sur le chemin retour…
La belle m’envoie un regard malicieux depuis la banquette arrière de la voiture. Il y a des étincelles qui pétillent dans ses beaux yeux grands ouverts… Elle dit son désir là, tout de suite… Maintenant.
Le conducteur de la voiture, un vieux Monsieur tellement chouette que j’espère bien être comme lui quand j’aurai son âge, nous dit que ça ne lui pose pas de problème.
Je me faufile entre les sièges. Elle a déjà extrait les cordes du sac… me tend ses jolies menottes fines avec le plus beau des sourires. La corde glisse et s’enroule sur son corps émouvant, suit ses courbes serpentines, de concert avec le chemin qui file dans ce beau vignoble de Bourgogne, Peu à peu la belle s’étire, se tend, se pare, telle une fleur sur le point d’éclore… Il n’y a que nous dans notre bulle, et je la rejoins dans l’immanence de l’instant…
Je ne connais pas de mots pour décrire ce que j’ai ressenti à ce moment là… Avec le recul je réalise que Je l’ai mise dans une position d’exhibition dans cet habitacle exigu serti de vitres… Rien de prémédité, juste l’inspiration du moment… Ou était ce la corde qui nous dictait sa vérité, telle le calame du scribe dans la glaise fine et tendre ?
J’ai attaché sa tête contre ma cuisse, et lui ai longuement caressé le visage… Autour de l’habitacle filant à 130 km/h sur l’autoroute, les voitures, les camions semblaient glisser au ralenti… Mais en avait elle seulement conscience… ma délicieuse Joséphine ?
Je l’ai libérée très doucement, une descente toute en massages et caresses tandis que nous nous approchions du point d’arrivée… Nous étions calmes et silencieux, tellement immobiles que le conducteur a jeté un regard en arrière, comme pour s’assurer que tout allait bien… La belle émergeait doucement de sa rêverie de jute… Il a ramené son attention sur la route. De profonde la paix est devenue absolue… Jusqu’à l’arrivée…
Ce fut un immense moment de tendresse et de partage… Un moment de joie aussi, et un moment qui a beaucoup de sens pour moi enfin…
C’est amusant qu’il se soit produit à Dijon… une ville qui demeure pour moi une source de moments inoubliables, le lieu de tous les possibles… Ceci étant posé il est très clair que cette vérité, et quelques autres en sus, s’applique tout autant à la délicieuse jeune femme qui m’a fait vivre ce moment… ô Muse
Merci, merci, merci ! :-)
Pleine lune à 23h44
Savoir dire non
Il y a quelques années j’ai participé à un atelier sur le « savoir dire non » lors du festival Xplore Paris (excellent rendez vous consacré aux sexualités créatives et à la communication sensuelle, devenu entre-temps Erosphère, auquel j’espère bien assister derechef). Le principe de l’atelier était simple : une cinquantaine de personnes rassemblées dans une salle. Un participant sur deux se fait bander les yeux avec pour consigne de dire non à chaque fois que quelqu’un le touche… Au bout d’un moment on inverse les rôles et ceux qui avaient les yeux bandés devenaient eux même passants caressants.
Dans un premier temps il fallait dire simplement non, sans y mettre d’intonation particulière… Ca a duré 10 minutes environ, puis dans un second temps il fallait dire non avec davantage d’énergie… Et là j’ai senti monter une curieuse agressivité en moi, comme si quelque chose se libérait en moi… Dans un troisième temps on pouvait laisser éclater sa colère… Tout devenait permis, y compris attraper la personne qui vous avait touché… Et là je me rappelle avoir assisté, et participé aussi ;-), à des scènes étonnantes…
Le plus surprenant était qu’en laissant filer mes émotions, tandis que j’avais les yeux bandés, je réalisais qu’il y avait des contacts qui ne me donnaient pas du tout envie de dire non… bien au contraire même… Je continuais à dire non car c’était la consigne, et je suis un garçon très consciencieux, si, si ;-), mais tout en moi me portait à dire oui…
Paradoxalement c’est là que j’ai réalisé toute la valeur du oui… C’est idiot mais je n’avais jamais mesuré à quel point un oui peut être profond et sincère avant d’apprendre à dire non…
Ca a été pour moi une des expériences les plus marquantes de ces dernières années, et les plus formatrices également…
A l’époque j’en avais écrit ces quelques lignes
(..) Pour ce qui est d’Xplore j’en retiens avant tout l’apprentissage du non… Quelque chose que j’ai toujours eu du mal à faire car je n’aime guère être celui qui refuse… Cette attitude part d’une bonne intention, mais il se murmure que l’enfer en est parfois pavé, et je m’autoriserai dorénavant à poser des limites avec, je l’espère, élégance et délicatesse…
Ca m’a aussi permis de mieux accepter de ne pas plaire parfois… Au cours des ateliers Il m’est arrivé de croiser des gens qui ne souhaitaient manifestement pas entrer en contact avec moi… En temps normal ça m’aurait blessé, mais là il suffisait d’aller vers quelqu’un d’autre et ça finissait toujours par déboucher sur un échange… Une grande leçon pour moi…
En corollaire j’en déduis que j’ai moi aussi le droit de refuser un contact qui ne me conviendrait pas… Parce que dès lors que je ne plais pas à tout le monde pourquoi est-ce que tout le monde devrait me plaire ?… (…)
J’a été confronté à ce cas de figure récemment… Une rencontre de cordes où je n’ai rien ressenti de particulier… La demoiselle était charmante pourtant, une personne affable et agréable, plaisante. Pourtant l’alchimie n’était pas au rendez vous. Je ne saurais dire à quoi ça tenait… et en fait ça n’a pas tellement d’importance tant il est vrai que seul le ressenti fait loi en ce domaine…
La demoiselle avait beaucoup aimé et ça m’a fait de la peine de lui dire que quelque chose n’avait pas fonctionné de mon côté et qu’on ne pouvait pas continuer à se voir… Mais je sais que j’ai fait ce qu’il fallait… Subie ou infligée c’est la règle de ce type de rencontre et si l’on n’est pas disposé à l’accepter mieux vaut se trouver une autre occupation…
Et surtout à quoi bon nouer une relation qui ne serait pas le fruit d’une envie partagée ?…
Sans préjuger de l’envie de l’autre pour ma part j’espère simplement que, lors de ma prochaine rencontre, tout en moi me portera à dire oui, encore !…
Parce que rien ne vaut la durée pour nouer des liens :-)
Pleine lune demain à 13h05…
;-)
ce qui est à toi, ce qui est à moi…
Ces jours ci je pense souvent à cette dépression que j’avais faite il y a très longtemps… 4 ans de galère au tournant de la vingtaine, que je raconte ici, dans ce billet qui date des débuts du blog…
Avec le recul je réalise qu’à l’époque j’avais tout pris sur moi… Si ça n’avait pas marché c’était forcément de ma faute… que je ne valais pas tripette, que je ne méritais aucune considération, que je ne pouvais m’en prendre qu’à moi… Je ne crois pas avoir formulé les choses ainsi à l’époque… mais implicitement j’avais intégré cette donnée… et j’ai vécu avec pendant plus de 20 ans…
Puis, il y a quelques mois j’ai réalisé que si ça n’avait pas marché c’était aussi, surtout, parce que j’avais eu une gamine immature en face de moi, qui avait préféré disparaître sans un mot plutôt que de dire simplement non merci mais ça ne m’intéresse pas, ce qui était son droit le plus strict…
Une hstoire s’écrit toujours à deux… Après la difficulté c’est de savoir ce qui relève de l’un et de l’autre…
J’ai longtemps refusé toute idée de vie en couple parce que je ne supportais pas l’idée d’être responsable du bien être de l’autre. Ca me semblait être un poids écrasant, une charge insurmontable. Avec le temps j’ai fini par comprendre que c’est précisément le genre de pensée qui empêche toute relation : se dire qu’on est responsable du bien être de l’autre… ou inversement compter sur l’autre pour assurer son propre bien-être… et ça aussi c’est une erreur que j’ai trop commise… attendre de l’autre qu’il assure mon salut… Ca m’a accompagné toute ma vie d’adulte je crois… le fol espoir d’une main tendue qui effacerait tout mes soucis… mais que l’on vive seul ou accompagné on n’est jamais responsable que de son propre bien-être…
J’ai compris ça l’an dernier, à peu près au moment où je réalisais… que j’avais eu une gamine immature en face de moi… il y a 27 ans…
C’est Carl Gustav Jung qui disait que nul ne peut avoir de relation avec l’autre s’il n’en a pas d’abord une avec lui même, et plus j’avance plus je mesure à quel point c’est vrai.
Après je crois aussi que quand deux âmes se trouvent il se produit quelque chose, une alchimie qui fait grandir et franchir une marche. Et là ça devient carrément magique…
Pleine lune ce soir à 20h37
Posted in Au fil des jours
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Heidi s’offre un temps de contemplation
Windhover Contemplative Center… En un lieu propice
Zep… s’élancer vers l’infini
Shae de Tar… Plonger en couleur
Couleurs… Crème et azur
Humeur… songeuse
Le jour d’après…
Apres 4 jours incroyablement intenses j’ai l’impression d’avoir fait quelques progrès…
En attendant la suite il n’y a plus qu’à changer le tapis de sol et racheter des cordes…
Et trier les photos aussi…
Pleine lune cette nuit à 0h09 :-)
Posted in Au fil des jours, Jeux de cordes
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Following the line
C’est amusant il y a un an je m’étais dit que 2014 serait l’année des cordes et de la soumission…
J’ai fait plus de cordes l’an dernier que pendant toutes les années qui ont précédé et j’espère bien en faire encore davantage pour l’an qui vient… Bah oui… on encorde on encorde puis on y prend goût, même si plus j’avance et plus je mesure l’étendue de mon ignorance… J’ai fait de jolies rencontres via les cordes cette année, dont certaines, je l’espère, sont appelées à durer.
Pour ce qui est de la soumission ma foi… disons que d’une certaine manière ça a été l’année de la soumission… c’est juste que je ne pensais pas que ça se passerait de l’autre côté du manche pour moi. C’est quelque chose qui est assez neuf et qui a un vrai goût de reviens y… Je trouve ça très amusant et très ironique aussi, mais c’est vrai que c’est un cas très particulier, et que je ne suis pas à une contradiction près ;-)…
Ma belle rencontre de l’an dernier n’a pas fonctionné comme je l’espérais, mais ça reste une belle rencontre qui m’a beaucoup apporté et confirmé que tout ce qui n’est pas donné est perdu. J’ai compris aussi que tout ce qui est donné est gagné. Et rien que pour ça ça en valait la peine.
Professionnellement j’ai un peu la nostalgie de mes chères forêts du Jura ces jours ci… J’ignore ce que me réserve l’année qui vient, mais je sais que j’ai tout ce qu’il faut pour faire face. Haut les coeurs, donc…
Il y a eu de belles rencontres et de belles retrouvailles aussi, et pas seulement shibariques… J’ai par exemple souvenir d’un barbecue dans le parc d’un château l’été dernier…
Il y a également ceux que je n’ai pas revu depuis longtemps mais que je porte dans mon coeur… Même loin, même dans le silence, le mien parfois, ils demeurent présents,
Si j’en crois les stats il y a encore un peu de passage sur le blog de Heidi… Alors à vous également qui osez encore vous aventurer hors des autoroutes balisées des réseaux sociaux et honorez ce petit coin des prairies de silicium de votre passage, et de vos mots parfois…
A chacun je souhaite une année 2015 pleine de partages et de découvertes. Une année heureuse et prospère, riche et intense, constructive, féconde, surprenante, pétillante…
Une très belle année :-)
Un petit scoop aussi… Un aboutissement et un commencement tout autant, pour célébrer l’an neuf…
Pleine lune à 5h53
Posted in Au fil des jours, Jeux de cordes
4 Comments
En route…
Cette nuit c’est le solstice. A partir de demain les jours commenceront à rallonger et moi, moi je m’en retourne au bercail, quelque part entre Rhin et Vosges, retrouver des lieux et des visages amis qui m’ont beaucoup manqué ces jours ci.
Je n’y étais pas retourné depuis l’été dernier, lorsque j’avais fait ces photos avec celle qui fut ma première instructrice, mon premier passeport pour les cordes…
A l’époque elle m’avait vraiment fait gravir une marche. J’en ai franchies d’autres depuis et à l’heure où je viens d’achever une série de cours qui m’ont donné les bases nécessaires aux suspensions je pense à tous ceux qui m’ont aidé, les modèles, les encordeurs, les référents… et tous je les remercie…
Solstice cette nuit à 0h02
Posted in Au fil des jours, Jeux de cordes
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D’une dragonne…
C’est amusant comme certaines rencontres s’inscrivent dans le temps et la densité.
Qui eut cru qu’on deviendrait amis le jour où j’ai rencontré cette délicieuse jeune femme ? C’était même plutôt mal parti… Ce soir là je m’étais surtout demandé qui était ce dragon habillé en Pocahontas qui m’avait explosé au nez sans préavis pendant que je papotais avec un ami.
Qui eut cru que je serai son témoin de mariage quelques années plus tard ? Et que, plus tard encore, après qu’elle ait repris sa liberté, j’aurai la joie et le privilège de l’encorder un soir au retour d’un restau ? Qui eut cru que ce serait un de mes plus beaux moments de cordes ? Le genre qui laisse des traces…
La belle a retrouvé un compagnon peu après ce shooting, qui date d’il y a quelques mois déjà. On n’en a pas parlé, mais connaissant sa vision du couple il me semble que ça la mettrait mal à l’aise que je continue à l’attacher, et s’il y a bien une chose que je veux éviter c’est qu’elle se sente mal à l’aise.
On a partagé beaucoup de jolies choses, à commencer par un certain nombre de soirées aussi mémorables que copieusement arrosées ;-)… Beaucoup de confidences aussi, dans la joie comme dans la peine, et dans l’émotion parfois… C’est elle encore qui m’a déverg… initié aux rencontres en lignes, bien avant l’apparition du blog de Heidi… Je me souviens du jour où elle m’a montré comment ouvrir un compte en ligne… Je ne sais plus comment on avait trouvé « doigt de miel » au moment de choisir un pseudo, mais… quelle bonne pioche ! ;-)
Je trouve juste, et amusant, de lui rendre hommage au moment où je m’apprête à changer de pseudo… parce que c’est mon dernier billet estampillé « doigt de miel », parce qu’il y a des choses qui changent et que c’est bien ainsi…
Il y a également des choses qui demeurent… Alors merci Dragon de Miel, pour ces moments et pour tous les autres, et au plaisir de nos prochains partages quels qu’ils soient :-)
Triskaidékaphilie
13, c’est le nombre de lunaisons dans l’année, et aussi le nombre de cycles menstruels chez la femme. Est-ce pour cela que ce nombre a eu, depuis la nuit des temps, une grande importance en des lieux fort éloignés les uns des autres ?
Les calendriers mayas et aztèques, par exemple, comptaient 20 mois de 13 jours. Chez les aztèques toujours il y avait 13 cieux, ce qui me fait songer que nos sept à nous font pâle figure à côté ;-)… De ce côté ci de l’Atlantique le nombre 13 apparaît dès les commencements de l’écriture.
En ces temps reculés où le zéro n’avait même pas encore été inventé (tsss ;-), les mésopotamiens ne comptaient pas sur une base 10, mais 12. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a, aujourd’hui encore, 12 mois dans l’année, et 12 signes du zodiaque aussi. Le 12 marquait l’achèvement d’un cycle, et le 13 le début d’un autre. C’est pour ça que l’on l’associait ce nombre au changement, et à l’incertitude. On le retrouve également en Egypte, où il symbolisait la mort du corps et le passage à une existence spirituelle. Ainsi la vie était représentée par une échelle à 12 barreaux, dont le treizième donnait sur l’éternité. Cette lecture persiste dans la treizième arcane du tarot de Marseille, que l’on appelle l’arcane sans nom car elle représente la mort, mais qui signifie en fait le changement. Elle apparaît encore dans la tradition kabbalistique, où le 13 est associé à la mort, encore, et à l’amour aussi…
Est-ce pour cela que j’ai appris au fil du temps à ne plus craindre ce nombre qui m’a longtemps tellement effrayé ? Est-ce pour cela que je commence aujourd’hui à l’apprécier réellement ? Le fait est que je ne me souviens pas avoir autant changé que depuis bientôt une année…Le changement était déjà dans l’air en fait, et je réalise qu’il y eut une préhistoire avant l’histoire… mais c’est une autre histoire, que je raconterai peut être un jour… ou pas… Aujourd’hui c’est surtout le présent qui m’importe… Il y a quelque chose d’exaltant à vivre dans l’instant, qui m’emplit de papillons rien que de l’écrire, à lâcher prise et à laisser venir les choses, les gens, les émotions telles qu’elles se présentent, justement…
Il m’arrive de douter pourtant, de ressentir la peur, et à chaque fois je réalise que j’ai tout ce qu’il faut dans ces moments là… C’est comme une étoile pour éclairer mes pas, et j’adore ça… Je mesure également que rien n’est jamais acquis et qu’il me faut, qu’il me faudra, rester humble en toutes circonstances, mais pour un garçon comme moi ce n’est pas forcément déplaisant… loin s’en faut ;-)
Dans la mythologie du 13 il y a également le vendredi 13… qui tombe d’ailleurs demain… Jour de chance pour les uns, funeste pour les autres…et j’avoue avoir, moi aussi, longtemps appréhendé cette date (bah oui ;-)… Il y a plusieurs versions de l’origine de cette phobie, également dite, en langage vulgaire, paraskevidékatriaphobie (ben tiens ;-)… J’aime bien celle qui dit qu’après la conversion des peuplades nordiques et germaniques au christianisme, leur déesse de l’amour et de la fertilité, Frigga, se vengea en réunissant chaque vendredi douze sorcières et le diable, soit 13 en tout, pour tourmenter ceux qui l’avaient évincée… comme quoi il ne faut jamais faire de peine à une déesse…
Il se chuchote également qu’Adam et Eve auraient croqué la pomme un vendredi 13, mais cela me semble assez difficile a établir… Plus réaliste est l’hypothèse que le Christ ait été crucifié un vendredi 13… En effet c’était précisément le vendredi que l’on exécutait les condamnés dans l’antiquité romaine. C’était également ce jour là que l‘on vénérait Vénus, et Aphrodite, aussi, chez les grecs, et Frigga, encore…
C’est curieux que l’amour et la mort étaient célébrés le même jour… Pourtant à la réflexion ça peut se comprendre… Eros… Thanatos… tout ça… Et puis l’épectase a son charme aussi… D’ailleurs ne dit-on pas de la jouissance qu’elle est une petite mort ?
Voilà, c’est un billet fort décousu, au moins autant que celui que j’ai écrit un jour sur l’amour, mais pour une veillée de vendredi 13 ça valait la peine je trouve :-)…
Et puis aussi… Pleine lune demain à 6h12
On l’appelle parfois la pleine lune des chaleurs car elle marque l’entrée dans la saison chaude… J’aime bien aussi la pleine lune rose, ou encore, comme disaient les algonquins, la pleine lune des fraises. Il paraît que la prochaine fois qu’elle tombera un vendredi 13 c’est en 2049… et j’espère de tout cœur être présent, et bien présent, pour la contempler encore… et si je me sens (toujours) aussi bien accompagné que ces jours ci sera encore plus joli :-)…
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