Category Archives: Au fil des jours

Fictions

Cet été j’ai constaté que je n’ai plus tellement d’intérêt pour les cordes. Ce n’est même pas un rejet, juste un vide, une absence là où avant il y avait quelque chose. A y réfléchir il y a eu un chemin. Des relations qui ne présentaient plus le même intérêt, des sessions qui ne m’apportaient pas, qui ne m’apportaient plus de satisfaction. Au printemps j’ai mis un terme à ma relation avec la fille de l’est. Je sentais l’amour qu’elle me portait, et j’étais incapable de le lui rendre. C’était injuste pour elle, et balot car c’était une chouette amante, mais si l’amour était juste ça se saurait. Puis j’ai arrêté de voir une partenaire de cordes, puis une autre.

Il y a encore des gens qui suscitent de l’envie de cordes en moi, mais ces personnes sont loin, et il me semble que c’est précisément parce qu’elles sont loin qu’elles suscitent de l’envie. Qu’elles sont comme des alibis qui me permettent de me raccrocher à l’idée des cordes.

Est ce que j’en ferai encore ? Je l’ignore. Ca n’a pas d’importance. Seul m’importe d’être vrai avec moi même, où que ça mène. Actuellement je m’interroge sur le sens de mon travail, qui comptait, qui compte tant pour moi. Est ce que ce n’est pas une histoire que je me raconte ?

Et la maison ? Cette maison qui me prend tant d’énergie ? Est ce que c’était une erreur de me lancer là dedans ? Actuellement j’aimerais être en Alsace, là où sont les gens qui comptent pour moi. Mes vieux amis, ma famille… Mais est ce que ce n’est pas encore une autre fiction, juste une autre branche à laquelle me raccrocher ?

La question c’est qu’est ce qui me fait plaisir ? Où est ma vocation ? Où est le point où j’excelle ?
Et aussi : où est la source qui me nourrit ? Ce sont de bonnes questions je trouve. Des questions essentielles qu’il est bon de se poser même si c’est inconfortable lorsque les réponses n’apparaîssent pas de manière évidente. Et qui n’ont rien de fictions, elles.

J’ai eu 55 ans ce week-end. Ce n’est plus jeune, mais ce n’est pas encore vieux. Une non-période que je ne vis pas très bien, mais ça aussi c’est une fiction. Je suis sur mon chemin, et cette pensée m’aide à passer le cap.

J’ai eu de jolis cadeaux : la découverte de la peinture de Raphaël la veille de mon anniversaire, et aussi deux chatons adorables qui ont débarqué à la maison, comme sortis de nulle part, dimanche dernier. Je leur ai trouvé une famille d’accueil à chacun, car je ne veux pas garder de prédateurs ici, pour la tranquillité des amphibiens, des reptiles, des chiros, des oiseaux, mais c’est bien agréable j’avoue d’avoir une boule de poils qui ronronne sur ses genoux… un plaisir que je n’avais pas connu depuis longtemps.

Peut-être que j’irai chercher un vieux chat à la spa du coin, un pèpère ou une mèmère qui pourra se prélasser au soleil sans courser tout ce qui bouge ?
C’est amusant comme je peux me projeter dans ce portrait…

Pleine lune tout à l’heure à 4h34

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Sans titre

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Pleine lune à 12h17 :)

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Comme un chemin,

Te rencontrer sans te réduire,
Te désirer sans te posséder,
T’aimer sans t’envahir,
Te dire sans me trahir,
Te garder sans te dévorer,
T’agrandir sans te perdre,
T’accompagner sans te guider,
Et être ainsi moi-même
Au plus secret de toi.

(Jacques Salomé)

C’est amusant comme ce texte m’est revenu ce soir, amusant comme est la vie parfois,

Pleine lune cette nuit à 3h07

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Le jour où j’ai renoncé

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Souvenir d’une balade au bord de l’eau,
A la recherche de têtards pour le bassin.
Pour tenir compagnie à la grenouille.

J’ai fini par trouver, au quatrième spot.
Ils étaient peu nombreux, et grands
Je n’ai pas eu le coeur d’en prendre.

Un peu plus tard il a plu, fort.
La rivière a grossi, grossi, grossi
J’espère qu’ils ont survécu.

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Pleine lune demain à 15h53

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Le moment où les rossignols chantent la nuit

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Pleine lune cette nuit à 1h48

(Hiroshige)

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Le moment où les violettes sont en fleur

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Pleine lune à 13h30

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Plaidoyer…

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… pour une année connectée ; au sol, au vent, au ciel, à la lune et aux étoiles. Plaidoyer pour une année de liens qui tissent et relient, des liens qui donnent, des liens qui libèrent, des liens qui poussent et s’entremêlent ; comme l’arbre ; doucement ; dans la lumière.

A tous·te·s je souhaite une très belle année, tout particulièrement à chacun·e, et aux délicieuses personnes qui me font don de leur personne, le temps d’une danse, le temps d’un temps ou d’une saison. Merci pour ça, et merci pour le reste aussi ! 2024, l’année des liens.

Onirik Witch au workshop Vik & Gala du Share


Pleine lune à 18h54,

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Anatomie d’une fin

11 novembre

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20 novembre

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14 décembre

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22 décembre ; solstice

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Et… pleine lune, à 1h32 :)

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Les grands travaux, suite

Pleine lune à 10h15

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Changement d’heure

Fin octobre début novembre a toujours été un moment particulier pour moi, en bien ou en mal. Cette période marque un anniversaire douloureux, vieux de 35 ans aujourd’hui, plusieurs fois évoqué en ces lieux, et une page tournée aussi. Puis, il y a 15 ans, pile pendant la nuit du passage à l’heure d’hiver, j’ai eu un clash avec une jeune femme dont j’espérais qu’elle deviendrait ma Maîtresse. A l’époque c’était comme si mon monde s’effondrait. Mais ce n’était qu’un trompe l’oeil, un monde intérieur qui n’existait que dans mon esprit et me coupait de toute réalité. L’illusion bienfaisante que je représentais quelque chose pour cette jeune femme parisienne avec qui je correspondais depuis plusieurs mois déjà.

La nuit où c’est arrivé elle avait simplement tardé à m’écrire car elle était sortie avec des amis. Et moi, à des centaines de km de là j’étais fou d’angoisse devant cette situation. C’était forcément parce que j’avais fait quelque chose qui l’avait incommodée, il ne pouvait en aller autrement ! Je lui ai donc écrit un long mail d’excuses que je lui ai adressé juste au moment où je recevais son message du jour. A l’époque ça avait tué la relation, mais il est vrai qu’elle avait déjà du plomb dans l’aile, si tant est qu’elle ait jamais eu un avenir. Il est vrai aussi que j’étais bien attaqué à l’époque, tellement exalté que je n’en dormais plus.

Autant ça semblait immense il y a quinze ans, autant ça me semble insignifiant à travers mes lunettes d’aujourd’hui. Ca n’avait rien d’insignifiant pourtant. Ce clash a joué dans le processus qui m’a fait changer de métier, de vie, de ville. J’avais rangé cette histoire dans un coin de mon esprit jusqu’à ce qu’elle me revienne ce matin. Parce que c’est bientôt la date anniversaire de ces événements, et aussi parce que cette année on dirait bien que c’est de nouveau un anniversaire compliqué a gérer.

Je pensais avoir conjuré le sort il y a quelques années, lorsque j’ai rencontré ma petite américaine une nuit de changement d’heure, mais je n’en suis plus du tout certain.

Cette année j’ai une vraie Maîtresse. Elle vit non loin d’ici et on se voit régulièrement. Ce matin Elle m’a proposé quelque chose qui m’a mis en colère et que j’ai refusé. Ce quelque chose nous appartient et n’a pas lieu d’être rapporté ici, simplement je réalise que ma réaction était malvenue. Je ne regrette pas d’avoir refusé sa proposition, mais j’aurais aimé – et pu – le faire différemment, sans colère. J’aurais pu me contenter de dire mes besoins simplement, droit dans mes bottes. Je réalise que je suis installé dans un système de croyances qui me dévalorise à mes propres yeux. Je ne sais pas si on peut parler d’une projection, mais le résultat est le même.

Il m’arrive également des contrariétés depuis hier : le zoom de mon appareil photo qui tombe en panne après dix ans de bons et loyaux services ; un problème de camion qui m’empêche d’aller chercher du bois la semaine prochaine, des problèmes de calendrier, des contrariétés professionnelles… La panne de zoom est une réalité tangible (et pénible !) mais les autres relèvent davantage d’un problème de perception. : ce sont des choses que je choisis de voir en négatif à un moment donné.

Je suis dans un de ces moment où je vois tout en sombre. Ce type de période m’a déjà porté préjudice par le passé. Selon mon expérience c’est bien de ralentir et de se poser, exactement ce que je m’apprête à faire ce week-end, en compagnie de ma Maîtresse. J’espère simplement que je saurai bien me comporter, et adopter les bonnes attitudes tout en étant capable d’exprimer mes besoins.

Pleine lune à 22h23
(puis changement d’heure :)

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