Dans les prairies de silicium

« Emerge déjà une nouvelle génération (…) : des gitans digitaux, des trèshumanistes, des cyberbères, des notechs, des artistes hackers-ouverts, des technonnes ou des biopunks. Pour elleux, la tech est native, un biome, un humus, le flux où ils nagent, le flot d’où iels parlent. Elles paieront en crypto, checkeront dans le Reverse, goberont des ayahuascaps ou snifferont de la neuroïne en cuisinant des psylocybes. 100% organic !

Je les imagine bien surfer nus, de nuit, sur une plage californienne avec leurs bracelets de données tintant aux chevilles et leurs dreads pulsant du dub au bout de leurs tresses de fibre optique. Je les vois crawler ensemble pour leurs potes affalées sur un canap, à dix mille bornes de là, et leur envoyer dans le Reverse les sensations de l’eau glacée, des muscles à la limite de la crampe, cette écume qui ramone les narines et du corps qui se dresse soudains sur la planche en palette de récup pour trancher la vague sous la lune rousse. » (Alain Damasio, Vallée du silicium, p.159)

Pleine lune demain à 9h43

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Le retour de l’illustrateur

Tom Starling semble avoir disparu des prairies de silicium. Seul subsiste, à ma connaissance, ce témoignage, et c’est bien dommage car je trouvais ses saynètes fleuries délicieusement inspirantes.

Pleine lune demain à 18h55

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le moment où le lin fleurit

Pleine lune cette nuit à 2h22,

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L’autre côté, du monde

(Photos : Laplane)

Au temps du mimosa et des violettes ;
me découvrir, dans ton regard ❣
(Merci)

Eclipse totale au point du jour, et pleine lune à 7h54

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Jour de pluie

Pleine lune demain à 14h54,

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Matin d’hiver


Pleine lune ce soir à 23h26
Et une très belle année à chacun·e :)

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Nymphes

Les Napées sont des nymphes d’une grande beauté qui parcourent les vallons et les collines, et dont la présence favorise l’éclosion printanière. Elles regroupent les Limoniades, qui se consacrent aux prairies et aux fleurs, les Alséides et les Auloniades qui gambadent dans les bocages et les sous-bois.

(In Jardins et paysages de l’antiquité, Aude Gros de Beler, Bruno Marmiroli, Alain Renouf ; 2009)


Voilà qui me rappelle ce texte de saison, de 2009 lui aussi. Que de chemin parcouru depuis !

Chloris caressée par Zéphir
(James Pradier ; 1849)

Pleine lune à 10h04


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Un automne

Pleine lune à 22h28

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Nocturne antique

« Dorment les cimes des montagnes et les précipices
les promontoires et les ravins,
toutes les races d’animaux que nourrit la terre noire
les bêtes sauvages des montagnes et la race des abeilles
et les poissons dans les profondeurs de la mer bouillonnante;
dorment les races des oiseaux à la large envergure »

( Alcman ; 7ème siècle avant JC)

Est ce qu’on peut encore ressentir ce genre de nuit dans une époque où le ciel est quadrillé, grillagé, de satellites ? Ce soir je me sens captif, prisonnier d’un monde minuscule dont je pourrais faire le tour en moins d’une journée. Solastalgique !

Pleine lune demain à 11h26

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Fictions

Cet été j’ai constaté que je n’ai plus tellement d’intérêt pour les cordes. Ce n’est même pas un rejet, juste un vide, une absence là où avant il y avait quelque chose. A y réfléchir il y a eu un chemin. Des relations qui ne présentaient plus le même intérêt, des sessions qui ne m’apportaient pas, qui ne m’apportaient plus de satisfaction. Au printemps j’ai mis un terme à ma relation avec la fille de l’est. Je sentais l’amour qu’elle me portait, et j’étais incapable de le lui rendre. C’était injuste pour elle, et balot car c’était une chouette amante, mais si l’amour était juste ça se saurait. Puis j’ai arrêté de voir une partenaire de cordes, puis une autre.

Il y a encore des gens qui suscitent de l’envie de cordes en moi, mais ces personnes sont loin, et il me semble que c’est précisément parce qu’elles sont loin qu’elles suscitent de l’envie. Qu’elles sont comme des alibis qui me permettent de me raccrocher à l’idée des cordes.

Est ce que j’en ferai encore ? Je l’ignore. Ca n’a pas d’importance. Seul m’importe d’être vrai avec moi même, où que ça mène. Actuellement je m’interroge sur le sens de mon travail, qui comptait, qui compte tant pour moi. Est ce que ce n’est pas une histoire que je me raconte ?

Et la maison ? Cette maison qui me prend tant d’énergie ? Est ce que c’était une erreur de me lancer là dedans ? Actuellement j’aimerais être en Alsace, là où sont les gens qui comptent pour moi. Mes vieux amis, ma famille… Mais est ce que ce n’est pas encore une autre fiction, juste une autre branche à laquelle me raccrocher ?

La question c’est qu’est ce qui me fait plaisir ? Où est ma vocation ? Où est le point où j’excelle ?
Et aussi : où est la source qui me nourrit ? Ce sont de bonnes questions je trouve. Des questions essentielles qu’il est bon de se poser même si c’est inconfortable lorsque les réponses n’apparaîssent pas de manière évidente. Et qui n’ont rien de fictions, elles.

J’ai eu 55 ans ce week-end. Ce n’est plus jeune, mais ce n’est pas encore vieux. Une non-période que je ne vis pas très bien, mais ça aussi c’est une fiction. Je suis sur mon chemin, et cette pensée m’aide à passer le cap.

J’ai eu de jolis cadeaux : la découverte de la peinture de Raphaël la veille de mon anniversaire, et aussi deux chatons adorables qui ont débarqué à la maison, comme sortis de nulle part, dimanche dernier. Je leur ai trouvé une famille d’accueil à chacun, car je ne veux pas garder de prédateurs ici, pour la tranquillité des amphibiens, des reptiles, des chiros, des oiseaux, mais c’est bien agréable j’avoue d’avoir une boule de poils qui ronronne sur ses genoux… un plaisir que je n’avais pas connu depuis longtemps.

Peut-être que j’irai chercher un vieux chat à la spa du coin, un pèpère ou une mèmère qui pourra se prélasser au soleil sans courser tout ce qui bouge ?
C’est amusant comme je peux me projeter dans ce portrait…

Pleine lune tout à l’heure à 4h34

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