The dreamcatcher…

C’était il y a quelques semaines. Je me baladais à flanc de falaise sur des sentiers improbables où personne ne va jamais… J’aime beaucoup les lieux où personne ne va jamais… Ou presque…

Tout était exactement comme sur les photos. Je n’ai touché à rien… absolument à rien…


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J’ai laissé une offrande en partant… mais je ne vous dirai pas où… Et puis aussi, quelque chose m’a épouvanté dans ce lieu… mais je ne vous dirai pas quoi… simplement qu’avec le recul la peur s’est estompée. J’ai réalisé – je réalise – que désirer quelque chose revient, d’une certaine manière, à désirer son contraire… Je ne suis pas certain de le comprendre pleinement… un truc d’alchimiste je crois… Quelque chose que je devine à la lisière de mon âme, aux frontières du verbe…

C’est curieux qu’en y repensant aujourd’hui ça m’évoque ces mots de Gaston Bachelard,
« Aux matières originelles où s’instruit l’imagination matérielle sont attachées des ambivalences profondes et durables. Et cette propriété psychologique est si constante qu’on peut en énoncer, comme une loi primordiale de l’imagination, la réciproque : une matière que l’imagination ne peut faire vivre doublement ne peut jouer le rôle psychologique de matière originelle. Une matière qui n’est pas l’occasion d’une ambivalence psychologique ne peut trouver son double poétique qui permet des transpositions sans fin. Il faut donc qu’il y ait double participation – participation du désir et de la crainte, participation du bien et du mal, participation tranquille du blanc et du noir – pour que l’élément matériel attache l’âme entière »
(In « L’eau et les rêves »)

Un jour j’irai passer une nuit là bas… Une nuit de pleine lune… :-)…

<3

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