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Magie des images…

C’était début mai, à Bâle, haut lieu de l’art moderne et contemporain avec notamment Art Basel et une belle concentration de musées en tous genres. Parmi eux la fondation Beyeler est tout simplement un des plus beaux que je connaisse.

Il présente, dans un bâtiment signé Renzo Piano, la collection privée d’Ernst et Hildy Beyeler, collectionneurs et marchands d’art bâlois qui ont, dans la plus belle tradition rhénane, fait don de leur fonds à une fondation créée pour l’occasion.

Le lieu est réputé pour ses expos, et ces dernières années j’ai pu y découvrir, entre autres choses, Christo, Andy Warhol, Miro et Calder… ou encore cette belle présentation de l’eros dans l’art moderne que j’avais bien aimée il y a deux ans…

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Leur dernière expo s’appelait… « La magie des images – L’Afrique, l’Océanie et les modernes » (je vous épargne le titre original en allemand ;-)… Elle s’appuie sur un point de départ lumineusement simple : présenter des oeuvres d’arts premiers dans le décor des collections permanentes du lieu…  Et ça donne quelque chose de ce genre là…

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C’était ma première expo d’arts premiers et j’ai été stupéfait par l’expressivité des oeuvres présentées, même lorsqu’elles confinent à l’abstraction…

                              

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Emerveillé aussi par la finesse et la facture des sculptures de bois de Papouasie Nouvelle Guinée (Belle découverte ;-)

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Le parti-pris de mêler des oeuvres d’arts premiers et d’art moderne donnait un très beau résultat, et parfois de belles résonances…

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Peut être une des œuvres les plus touchantes que j’aie vues : A’a, une divinité de la fertilité des iles australes, présentée sous la forme d’un moulage en bronze réalisé en 1980 par Henry Moore

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Les arts premiers se pratiquent souvent sur des supports périssables, éphémères…  et beaucoup des pièces exposées étaient somme toute assez récentes….XVIII, XIXème siècle, voire même début du XXème…

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Je n’ai d’ailleurs pas pu m’empêcher de me demander si la douleur qui transpirait de certaines de ces oeuvres  n’était pas liée au traumatisme engendré par la traite des noirs…

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Certaines intégraient des clous ou des miroirs qui avaient probablement été fabriqués en Europe… La mondialisation déjà

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C’était étonnant de se dire que certaines de ces œuvres sont peut être contemporaines les unes des autres

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Etonnant de constater comment des civilisations prennent parfois des voies différentes

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Et de découvrir comment elles peuvent parfois aussi se faire des clins d’oeil ;-)

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C’est bête je viens de découvrir que l’expo a été prolongée d’un mois… Elle s’achève après demain soir… mieux vaut vous dépêcher donc, si vous voulez encore la voir… Sinon il vous restera toujours l’expo sur Giacometti, dont la fondation abrite déjà une belle collection, et qui durera jusqu’en octobre…

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Puis, sur un registre plus contemporain, ce sera Jenny Holzer, à partir de novembre

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Mais pendant les beaux jours c’est quand même beaucoup plus sympa pour pouvoir profiter du parc après la visite ;-)…

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Encore et toujours… dans la vallée

Il y a des choses comme ça qu’on ne raterait pour rien au monde… En ce qui me concerne « C’est dans la Vallée » en fait partie…
C’était ce week-end… A Sainte Marie Aux Mines

J’avais déjà fait un billet sur ce festival lors de la dernière édition… L’an dernier j’avais oublié mon appareil photo… Cette année j’ai bien pensé à l’emmener, mais ce ne fut que pour me le faire confisquer par les vigiles à l’entrée des concerts… ce doit être une sorte de malédiction ;-)

Heureusement il y a les sites de vidéos en ligne ;-)… Alors je vous offre un p’tit compte rendu musical de la soirée de samedi… la plus festive de ces quatre jours… Avec 3 groupes peu connus (pour le moment), mais quelle patate !!!

John & Jehn d’abord,
un petit côté psychobilly avec de beaux accents expérimentaux


Et la chanteuse… C’te voix ! Rhaaaaaaah !
(sans même parler de la chute du clip ;-)

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Les vedettes ensuite, si vous avez l’occasion de les voir foncez…  sourire garanti…


Allez, encore un p’tit clip, par gourmandise ;-)

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Artist of the year enfin… quelque part entre les Red Hot et John Travolta…


M’étais pas lâché comme ça sur une piste depuis… un p’tit moment… ;-)

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Et une p’tite after pour finir… peu avant l’aube…

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La soirée se poursuivait ailleurs… mais… j’aime bien les matins en ce moment ;-)

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Pour le reste… Ambiance festival ;-)…

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De beaux endroits sans vigiles (yes !)

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Ici le poinçonneur des lilas en version gypsy


(mais j’étais surtout absorbé par cette jolie charpente… ;-)

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Comme un ‘tit air de vacances…

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Avec même un pique nique dimanche…

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pour finir en beauté…

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En rêvant de la prochaine édition


;-)

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Comment soigner un chagrin ?

Une fricassée de légumes préparés avec affection
(C’est bon d’être entouré d’affection dans ces moments là)

Servis avec un doigt de crème
(bah oui… le miel c’est pas top avec les légumes)

Et une bouteille d’Aloxe Corton
(rien de tel pour voir la vie en rose)

Pour un chouette diner entre amis
(mais puisque je vous dis que c’était une fricassée de légumes… rhoooh vous… suivez un peu… )

Aller voir The Ex & Getatchew Mekuria & guests en concert…

Ici en dominante punk hollandais
(Ca fait 25 ans qu’ils jouent comme ça et je dis respect !)

Et là en jazz éthiopique
(ça fait un joli mélange)

Ecrire un mail en rentrant
(et attendre avant de l’envoyer pour être certain de ce qu’on a écrit)

Echanger des sourires
(clin d’oeil à un minou trempé ;-)

Comater au soleil en fumant une clope
( Bah oui, j’ai recommencé… pas grave, la prochaine fois sera la bonne ;-)

Se dire qu’il y aura d’autres jolies rencontres

Et d’autres bons moments…
(Euh… je me comprends hein ;-)


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Trash, underground et chocolat

Ca commence par une belle virée en voiture sous le soleil… 3 heures de route qui m’ont rappelé une certaine époque où je faisais le trajet chaque mois… Il faisait tellement beau que je n’ai pas pu résister à l’envie de prendre des photos au volant…

Je sais c’est pas très prudent… Mais si vous êtes une jolie jeune femme qui n’a pas froid aux yeux je veux bien que ce soit vous qui me conduisiez la prochaine fois… Il est même possible que j’en profite pour photographier vos jambes ;-) (bah oui on peut toujours rêver non ;-).

Ca se poursuit par le charme particulier de cette belle ville accrochée au dessus du Léman… Face aux alpes… Cette excellente photo de blue djinn résume assez bien ce que je ressens parfois à Lausanne : un espace de liberté délimité par la masse, parfois imposante, parfois légère, mais toujours belle, des Alpes.

Allez quelques photos de moi aussi… pour illustrer ces quelques heures passées à l’heure lémanique… Tout de suite c’est moins la classe… Mais attendez un peu que j’aie racheté un vrai appareil photo ;-)… Hihi, bon je m’avance peut être un peu là ;-)…

Le bâtiment à l’arrière plan c’est la cinémathèque Suisse, coeur névralgique du festival. J’y avais rendez vous avec une amie arrivée la veille, que je devais ramener à Strasbourg dans la foulée…

Très belle sélection de films… Nous avons commencé par Les fruits de la passion de Terayama, improbable remake d’histoire d’O dans la Chine des années 20, mais très belle atmosphère, et quelle surprise de découvrir Klaus Kinski en train d’enfiler Arielle Dombasle dans un bordel des bas fonds de Shangaï ;-)… C’est là que j’ai découvert les…

Ben ça faisait très peur ;-)… (mais quand même pas autant qu’Arielle Dombasle… faut pas déconner ;-)

Puis je suis allé voir une compil de courts métrages expérimentaux québecois… Et je dois dire que ça m’a bien secoué… Je pensais naïvement que Richard Kern (qui était d’ailleurs présent sur le festival) avait fait le tour des questions de transgression dans les années 80… Eeh bien non… J’en suis ressorti avec quelques questions en plus, un profond malaise sur certains des films que je venais de voir, mais aussi de très beaux moments de poésie onirique et d’érotisme trash…

Et c’est d’ailleurs pour ça que j’ai ramené deux DVD sur le sujet… Bah oui, ce genre de festival est aussi un bon endroit pour faire ses courses… ce genre de films ne se trouvent pas à la FNAC, et même s’ils s’y trouvaient je préférerais toujours les acheter dans un lieu sympa plutôt que dans cette espèce d’usine a formater les esprits qu’est devenue la fnac ;-)… Mais bon c’est une autre histoire ça


Puis ça a été le vrai grand moment du festival : la projection en exclusivité mondiale de bad biology de Franck Hennenloter… (à gauche sur la photo… )…

Et bien vous savez quoi : retenez bien ce titre et si vous avez l’occasion de voir cette histoire de la femme aux 7 clitoris qui rencontre l’homme au pénis doté d’une vie propre (à droite sur la photo ;-)… Et ben ruez vous dessus parce que ce petit bijou là c’est tout simplement un condensé de tout ce que l’underground peut offrir de meilleur : un truc complètement barré, loufoque et poétique qui vous fait passer un p’tit moment suspendu dans les nuages avant d’aller se manger une saucisse dans le parc pour se caler l’estomac et de retourner à l’Oblo s’enfiler une série de documentaires sur le LSD.

Cette séquence LSD était projetée en hommage à Albert Hoffmann, citoyen helvétique qui découvrit
cette substance à Bâle en 1943, et qui est décédé en avril dernier à l’âge
honorable de 102 ans…

C’était très étrange de voir tous ces vieillards en blouse blanche parler de leurs premières recherches sur le LSD et ses applications avant que ça ne dérape… Encore un film qui ravive une vieille question chez moi : Est ce qu’on n’aurait pas raté une marche dans les années 60 ?… Mais là encore c’est un autre débat et une longue, très longue histoire qu’il vaut sans doute mieux ne pas commencer ici (toujours être concis ;-)…

On a fini par une p’tite virée au sous sol de la cinémathèque, voire Jacques Perrey en action.. Qui est Jean Jacques Perrey me direz vous ?
Ben c’est juste un sacré personnage comme vous le verrez si vous lisez sa fiche wikipédia (hihi, c’est facile mais j’ai la flemme là ;-)…

Puis c’était retour maison et arrivée sur les berges de l’Ill aux aurores avec l’impression d’avoir fait un marathon, et la très forte intuition que la prochaine fois j’y retournerais sur plusieurs jours afin de profiter davantage de cette ville géniale et fascinante… bah oui parce qu’entre les festivals, les bars, les Alpes et le lac, sans compter la scène SM et le siège de couleur3 qui n’est jamais que la meilleure radio rock de la planète ;-) il me semble que c’est vraiment un endroit qui gagne à être connu.

Le site du LUFF

Spécial schmoutz à Miss Lau… qui vient parfois lire ce blog,
Hihi, j’ai préféré recadrer la photo pour pas qu’on te reconnaisse… C’est plus joli de garder un peu de mystère je trouve :-) …

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Gare au caniche

Cannibal caniche est une web radio assez connue dans l’univers des cultures alternatives. Son originalité : elle ne diffuse que de la musique libre de droits… Il y en a pour tous les goûts : rock, punk, hip hop, folk, trash
musette… avec toutefois une prédilection pour l’électro, puisque
c’est là que ce mouvement de partage est le plus développé. Tout est dispo sur le site de la radio, et libre à chacun de s’en inspirer pour de nouvelles créations musicales, et même artistiques en général puisque le forum cause peinture, dessin ou littérature tout aussi bien que musique…

On est dans le monde du partage, du pixel art, des créatives commons, de l’économie de cadeau, et plus j’avance plus je me dis que c’est le modèle de l’avenir. Et ce n’est certainement pas l’actualité boursière de la semaine qui me contredira sur ce coup là ;-)…

Cannibal caniche organise également des festivals et cette semaine ils étaient de passage à Strasbourg…

Je vous mets le programme pour que vous puissiez vous faire une idée… La plupart des groupes sont inconnus au registre, mais la musique est bonne et les descriptifs parfois croquignolets… Et surtout regardez les tarifs d’entrée…5 roros pour voir 10 artistes dans la soirée… qui dit mieux ?

Forcément quand vous n’avez pas 12 intermédiaires qui prélèvent leur dîme au passage ça devient tout de suite beaucoup plus accessible… Et ça n’empêche pas que tout le monde arrive à en vivre…

Ce genre de festival c’est l’anti star system par excellence… juste des gens qui se retrouvent pour se faire plaisir et partager ce qu’ils font le temps d’un bon moment… Et ça marche… Ca faisait une éternité que je ne m’étais pas autant amusé dans une soirée… J’ai fait quelques très chouettes rencontres, dansé jusqu’aux aurores… (et sans refumer s’il vous plaît ;-).

La déco était assez particulière, avec des créatures fantastiques, des crucifix, des animaux empaillés, une saucisse noire qui lançait des rayons verts, des space invaders mutants… Tout cela m’évoquait un peu un conte fantastique revisité à la sauce techno… Beaucoup d’humour et de sensualité aussi… et des stands sérigraphie et vin blanc… Bah oui, on est en Alsace… Bio le vin naturellement ;-). 

Le public était à l’avenant, et j’ai croisé de
très jolies petites fées avec leurs collants verts et leurs petites fleurs plein les cheveux, mais aussi des elfes sylvestres et même
une cousine de Heidi tout ce qu’il y avait de  plus troublante avec ses belles nattes tressées en
couronne et son piercing en travers les lèvres…

Curieuse coïncidence quand même…

En complément : une chouette interview des fondateurs de cannibal caniche.
Et aussi un gros schmoutz à la drôle de p’tite fée qui vient parfois lire ce blog et m’a branché sur ce super festival… :-)

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Un week end (presque) ordinaire

Imaginez deux rues de Strasbourg transformées, l’espace d’un week end en quartier dédié aux cultures électroniques, 8 salles de concert, des installations, en salle ou en open space, des lounges, et vous aurez un bon début d’idée de ce qu’est ososphère.

A vrai dire ce n’est pas mon festival préféré, mais les installations valent vraiment le détour… beaucoup plus que les hot-dogs en tout cas, dont on pourra faire l’économie (hihi, c’était ma chronique gastronomique du jour ;-).

Pour la partie musique j’y vais d’habitude sans même regarder le programme. Il y a toujours des gens bien plus calés que moi sur le sujet pour m’indiquer les perles musicales à ne pas rater (electric electric, ebony bones, puppetmastaz…), et là je ne vous parle pas de la hype du moment, mais bien de la crème de la création musicale actuelle… Bah oui, je fais confiance à mes amis… ils ont des goûts très sûrs, et souvent j’adore ce qu’ils me font découvrir… à écouter les yeux fermés donc… c’est même souvent meilleur comme ça ;-). J’aime bien aussi me laisser porter par le hasard, vagabonder d’une salle à l’autre, et parfois me laisser surprendre par des sets vraiment sympathiques (kiki)…

Bon cette année je me suis fait un peu avoir : j’y étais allé une première fois vendredi, et lorsque j’ai voulu y retourner le lendemain tous les billets étaient sold out… Adieu donc Saul Williams (un regret quand même sur ce coup là) et surtout adieu aux installs que je n’avais fait qu’apercevoir la veille…

Ce sera pour une prochaine fois donc, mais j’avais quand même pu me faire un petit aperçu vendredi, avec un coup de coeur sur la raffinerie à sons de Cécile Beau… Des sons générés par ordinateurs qui se déforment en circulant dans un labyrinthe de tuyaux en verre et forment d’étranges paysages sonores au dessus de ce décor d’usine martienne…

J’ai trouvé ce cru 2008 très réussi, avec des
installations faisant la part belle à l’interactivité et à l’humour… et de belles ambiances oniriques aussi.

Pas trop de regrets donc pour samedi, d’autant plus qu’il y a un festival de film fantastique en ce moment sur Strasbourg, et que j’ai pu me consoler avec Rogue, une histoire drôlement efficace de croco taquinant le touriste dans le bush australien… un samedi à minuit ça le faisait bien je trouve… Belle découverte :-)…

Et une expérience inoubliable aussi en début de soirée, avec une croisière sonore à la tombée de la nuit sur un bateau mouche transformé pour l’occasion en salle de concert flottante…

Grand moment de bonheur… dans le cadre de ce projet emmenant une trentaine d’artistes du monde entier en résidence mobile le long du Rhin et du Danube… Et une belle découverte avec Aki Onda
et ses mélopées électroniques minimalistes…

Bah oui, j’aime beaucoup
la musique expérimentale… un autre de mes péchés mignons…
Et sur un bateau qui glisse en silence au ras des lumières ça devient
carrément magique…Même eu droit à un arc en ciel ;-).

Un week end riche en découvertes donc, et pas seulement culturelles… Mais ça c’est une autre histoire ;-).

 

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Emouvons nous là haut

Le voyage aux Pyrénées
fait partie de cette catégorie de films à la fois trop barrés pour toucher les foules et trop sages pour
s’adresser aux gros des troupes des milieux alternatifs…

Ben dame c’est qu’il se mérite au même titre qu’un col du GR10 ! Il faut se donner le temps de dépasser l’impression initiale de bricolage improbable pour entrer dans le monde enchanté des frères Larrieu et se laisser gagner progressivement par l’enthousiasme qui se dégage de cette fantaisie loufoque et décalée, imprégnée de bout en bout de bonne humeur, de poésie et d’un érotisme discret (quoique ;-) et jubilatoire… Un film parfait, donc, pour finir en beauté un chaud dimanche d’été avant de
rentrer chez soi sur une petit nuage, en rêvant de retour à la
nature…

C’est Heidi qui me l’avait conseillé bien sûr, dans un de ses derniers messages reçus par pigeon voyageur (merci d’ailleurs pour cette belle découverte)… Le plus étrange c’est qu’elle semblait au courant du contenu du film bien avant sa sortie… Et je me demande parfois si elle ne serait pas de mèche, d’une manière ou d’une autre, avec les auteurs du film…

Darroussin et Azema y forment un couple sympathique et névrosé qui a bien du mal a passer inaperçu… faut dire qu’une pipole nymphomane ça ne se rencontre pas tous les jours… du moins pas au pied de la brèche de Roland ;-). Mais ce sont, comme toujours chez les Larrieu, avant tout les Pyrénées qui sont la vraie vedette du film. Ce sont elles qui invitent au voyage, à la découverte et au dépassement de soi… Belles, sauvages, généreuses, majestueuses, capricieuses, à la fois douces et intimidantes, ce qui n’est d’ailleurs pas sans m’évoquer certaines complices de jeu ;-).

Sur leurs flancs, dans leurs gorges, dans leurs sous-bois l’on croisera toute une faune où se mêlent pêle-mêle un ours bulgare qui fait pipi debout, une taulière adepte de saut à l’élastique, un cuistot tibétain un tantinet chaman sur les bords, des journalistes locaux et loquaces, un spécialiste du massage au chocolat (j’en connais des qui iraient voir le film rien que pour ça ;-), des gardes forestiers adeptes de haïlle-technolodgy et un trio de curés païens emmenés par Philippe Katerine… Un film d’une liberté absolue, toujours plus haut sur la montagne, toujours plus excentrique, jusqu’à l’apogée, renversante et troublante, au même titre que les sommets, admirablement réfléchis dans les eaux limpides des lacs d’altitude.

Si vous êtes un tantinet contemplatif, si vous vous sentez une âme de poète épicurien, si vous appréciez les fantaisies capillotractées alors je ne saurais que trop vous recommander ce petit bijou drôle et sensible, visible partout en France mais dans de moins en moins de salles… à voir rapidement donc… :-).

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C’est dans la vallée…

…que tout se passe encore et encore… grâce à Rodolphe Burger et sa bande de passionnés qui organisent année après année un festival qui brasse des gens des horizons les plus divers dans une vallée autrefois dédiée aux mines d’argent… d’où le nom de Sainte Marie aux Mines, dans le val d’argent… Plus tard elle fut le siège d’une industrie textile florissante… D’où la présence de nombreuses friches industrielles et d’un théâtre du XIXème siècle un peu anachronique.

Les temps sont devenus plus durs, mais l’énergie demeure… Une énergie très particulière… Et c’est peut être pour ça que ce festival si singulier ne pourrait avoir lieu qu’ici… Vous déambulez dans les rues, vous vous installez à une terrasse pour écouter un concert… Vous échangez quelques mots avec le mec qui est assis à la table d’à côté avant de réaliser que vous êtes en train de parler à Higelin… C’est dans la vallée est avant tout une affaire de potes qui se retrouvent ici pour passer un bon moment et foisonner loin de tout enjeu commercial ou médiatique

   

L’édition 2008 était une fois de plus de toute beauté… retour en photos toutes pourries pour cause d’appareil oublié à la maison… heureusement que mon portable n’avait pas encore tout à fait rendu l’âme…

Musique… avec cette année, entre autres, Moriarty, Jean Louis Murat, Ez3kiel, Bumcello et bien sûr Rodolphe Burger qui invitait quelques amis, dont Rachid Taha, un autre enfant de la vallée tiens… (psst, Rodolphe Burger sera à l’Alhambra le 12 juin et je vous le conseille vraiment ;-)… 

Cinéma… courts métrages, expérimental ou ciné concert (ah, la création sur Nanouk ;-)… faites votre choix…

Arts plastiques, avec cette année le théâtre d’objets oniriques et décalés de Turak

 

Comatage musical sur un air de fanfare pour se réveiller le dimanche matin aux aurores, vers 14 heures… en comptant les clochettes sur les digitales…

Le site de l’édition 2008 est par ici

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Les fétichistes ont aussi leur zapping

Le fetish ciné club remet le couvert avec une nouvelle soirée dans la lignée des soirées Pervarty… toujours au sous sol de la cantada…
Dress code apprécié mais non obligatoire

Il y a des jours comme ça où on regretterait presque d’habiter en province… snif
http://www.fetishcineclub.com/

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