Category Archives: Au fil des jours

Miam…

 « Heuuu pour les restaurants, mieux vaut ignorer la composition des menus….a moins d’avoir un
estomac a toute épreuve et pas d’apriori ».

J’avais promis de faire un billet sur mes expériences culinaires en Chine en réponse à ce commentaire
de JessicaLouV… et la réponse est…

… Hihi, oui.

Euuuh… un peu court peut être… Après tout je ne voudrais pas que vous restiez sur votre faim ;-)…

On dit des chinois qu’ils mangent tout ce qui marche à 4 pattes et tout ce qui a des plumes… Je n’ai pas vu d’étals de marché avec des serpents ou des chiens ou des rats, mais il est vrai que je n’ai vu qu’une partie infime du pays…
Ils ont des traditions culinaires très variées là bas, et chaque région a les siennes… Un peu comme en France où il n’y a pas grand chose de commun entre un confit de canard, une bouillabaisse et une choucroute…. Pour vous donner un exemple je n’ai pas vu une seule fois de nems ou des rouleaux de printemps là où je suis allé…

En revanche les cartes des restaurants – du moins celles qui étaient traduites en Anglais – étaient truffées de toutes sortes de plats vraiment bizarres, du poumon de boeuf, des yeux de poisson… et surtout des tas de plats que je n’arrivais pas a traduire et que du coup j’ai préféré ne pas trop tester. L’expression « dans le doute abstiens toi » prenait tout son sens là-bas ;-)

Parfois aussi les cartes étaient mal traduites… Et un jour l’amie avec qui je voyageais a commandé du boeuf et s’est vu ramener du poisson. Je vous laisse imaginer sa surprise… Bon ça aurait pu être pire ;-)…

Il y a eu d’autres surprises comme ce petit restaurant où on m’a servi de l’émincé de poulet mélangé avec des petits morceaux d’os broyés… Ou le premier jour à Pékin, où nous nous sommes vus servir des beignets de potiron sucrés… Joliment présentés d’ailleurs :-)

Une autre expérience bizarre a été de faire 24 heures en train avec deux jeunes femmes qui grignotaient des pattes de poulet… Ca faisait des petits bruits très rigolos d’ailleurs ;-)… Elles avaient l’air d’adorer et il n’est pas exclu que je me serais laissé tenter si elles m’en avaient proposé… C’est amusant car elles m’ont proposé d’autres friandises, plus classiques… peut être qu’elles se disaient qu’un occidental n’aimerait pas ces choses là.

Ce n’était pas simple dans les restaus. J’avais parfois du mal à me faire servir ce que je souhaitais… Je demandais des nouilles sautées en accompagnement (un de mes péchés mignons) et, miracle, je les recevais en bouillon qui aurait pu faire office de repas à lui tout seul, et avec des ingrédients pas toujours bien identifiés dedans… Mais c’était toujours comestible et je n’en suis pas mort, pas plus que je n’ai contracté de maladie là bas. En revanche c’est vrai que j’avais perdu 7 kilos en rentrant…

Un jour on a voulu goûter un vrai canard laqué à la Pékinoise dans un restau traditionnel recommandé par le routard… Hihi, c’était ignoble… La peau était totalement insipide a l’exception d’un arrière goût d’huile rance quand elle fondait sur la langue… On l’a pas mangé du coup, et le personnel du restau (pas un qui parlait anglais d’ailleurs… ) nous avait bien fait sentir que nous n’étions que des barbares ignorants. Le plus agaçant c’était que ça avait l’air
d’être vraiment un excellent restaurant, et qu’on bavait un peu d’envie en voyant les plats sur les autres tables, qui avaient l’air tous plus délicieux les uns que les autres…

J’avais aussi l’impression de traîner une sorte de « malédiction du thé » derrière moi… Souvent quand j’en commandais on me servait… un soda au thé… Rhaaaaah
Un jour bien décidé à faire face je sors mon guide de conversation et montre les idéogrammes pour « thé vert  » à la serveuse. Elle me fait un grand sourire en pointant la bouteille du doigt pour dire ya, ya,
tu peux boire, c’est bien du thé vert… Gros soupir…
Je ressors mon guide de conversation et lui montre les idéogrammes pour « chaud »… Elle réfléchit, son visage s’éclaire, elle reprend la bouteille et me ramène… une autre bouteille de soda, mais tiède cette fois ci… Aaaargh…
J’ai secoué la tête d’un air désolé et dit « choueille », qui signifie, comme chacun le sait « eau »… Pfff, et en plus elle m’a ramené de l’eau tiède, alors qu’il devait bien faire dans les 75 degrés sous abri… Je n’ai pas eu le courage de ressortir le guide de conversation ;-).

Autre grand moment de bonheur : un instant au frais et au calme dans une maison de thé.. Je commande un thé noir… très cher sur la carte (l’équivalent de 6 Euros, contre 2-3 Euros pour un repas normal)… La serveuse m’a ramené un grand verre à long drink avec un sachet de lipton yellow qui flottait dans l’eau bouillante…
Grand moment de solitude là aussi ;-).

Comme j’en parle ça a l’air un tantinet décevant, mais en fait c’était super sympa… J’ai toujours beaucoup de joie à découvrir un pays à travers ses traditions culinaires… pas celles des restaus à touristes mais, dans la mesure du possible, celles de la vie de tous les jours…

J’ai fait trois jours en bateau sur le Yang Tsé… On y mangeait de la nourriture chinoise parfaitement adaptée à un estomac occidental, et c’était beaucoup moins drôle que les petits plats à manger dans la rue, genre dim sum, beignets,
crêpes (Hmm les crêpes pékinoises, et les crêpes huis de Xi’an)… Beaucoup moins drôle aussi que cette petite gargotte à Pékin qui servait des brochettes et des tas de petits ingrédients à faire bouillir en plein air dans une casserole à fondue.

Il y avait aussi beaucoup de vendeurs de rue qui proposaient des tranches de pastèque ou de melon piquées sur une tige en bois… Je n’en ai pas pris car on m’avait dit de me méfier de tout ce qui était cru… Maisqu’est ce que ça donnait envie ;-)… Rétrospectivement je me dis que j’aurais dû le faire… Après tout les expats que j’ai rencontré le faisaient bien…

Mon meilleur souvenir culinaire c’est un bol de nouilles sautées à Chongqing… peut être car c’est là que j’ai dit mon premier mot en Chinois sans que mon interlocuteur me regarde avec de grands yeux interloqués… J’ai dit « pàlà » ce qui signifie « pas trop épicé »… (p‘tit clin d’oeil au passage à Claire par rapport à son billet d’hier sur les aphrodisiaques)… Pour une fois j’avais mis les bons accents sur les « a », et le monsieur m’a simplement souri en faisant sauter les nouilles… Grand moment de bonheur :-).

 

 

Bonne chère + aphrodisiaque = finir ce billet sur une note coquine… Savez vous que 95% des sex toys vendus en occident sont made in China ? Il y a avait un salon international de l’érotisme à Shangaï lorsque j’y suis passé… J’y ai fait des affaires hallucinantes… un magnifique corset pour 20€ par exemple… et je ne vous parle pas du reste ;-)… J’aurais eu l’air très fin si j’avais été fouillé à la douane en rentrant ;-)…
Oui, je sais… suis incorrigible… quoique ;-).

Il y avait une jolie expo sur le salon, avec des pièces prêtées par le musée de l’érotisme de Tongli… Je vous en offre quelques unes pour finir ce billet… Après tout il s’appelle Miam… Bon appétit donc ;-)…

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Beaux comme la vie…

Il y a des tas de petits fims de qualité qui n’atteignent jamais leur audience et passent relativement ou totalement inaperçus à leur sortie… Dur de briller quand l’économie du cinéma repose sur la rareté relative des salles et des copies, et que le fonctionnement des médias focalise le buzz sur quelques oeuvres, fussent elles de qualité… parfois ;-).

Voici quelques unes de ces merveilles méconnues… dans la série « réparer les grandes injustices de l’histoire du 7ème art »


Méditerranéo
– Gabriele Salvatores – 1991

L’histoire d’un groupe de soldats Italien oubliés sur une ile des Cyclades pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale…  « Car il est des époques où la fuite est le seul moyen de rester en vie » dit une citation d’Henri Laborit au début du film… Il a dû sortir en salle pendant une semaine en France et n’a jamais été édité en DVD. C’est bien dommage car ce petit bijou là vaut tous les antidépresseurs du monde et devrait à mon sens être remboursé par la sécurité sociale… Reste à le voir en Italien sous titré en Anglais… Ou peut être à l’importer du Québec… Pour ma part j’avais une VHS… Jusqu’au jour où je l’ai prêtée… Bah…
Petit résumé du film… en musique et en images


La belle verte – Coline Serreau – 1996

Quand une civilisation extraterrestre très avancée – bah oui, ils vivent en pleine nature et pratiquent la communication par télépathie ;-)… délègue un des sien sur terre pour voir ce qui s’y passe…
Le film le plus personnel de Coline Serreau et la plus belle utopie écologique que j’aie vue au ciné… Et si c’était une histoire du futur ? Ca pourrait être intéressant je trouve ;-)…
Extrait


The goddess of 67 – Clara Law – 2000

Quand un Japonais part acheter une DS rose (DS – goddess… jeu de mots ;-)  en Australie il rencontre forcément une aveugle… Quoi de plus normal ;-)… Et quoi de plus normal aussi qu’ils partent à la recherche de l’enfance de la belle à travers le bush australien… Un magnifique road movie, beau et profond, comme il sied au genre… C’est étrange…en voyant ce film je m’étais dit qu’il n’y avait qu’une femme qui pouvait le réaliser… et je n’ai jamais compris pourquoi…
Extrait

Shortbus – John Cameron Mitchell – 2006

Une galerie de personnages attachants qui se retrouvent tous au Shortbus, « un lieu pour les handicapés du sexe, et pour les surdoués du sexe »… Manifeste pour un érotisme joyeux et décomplexé dans le new york post 11 septembre…
Bizarrement il a été flingué à sa sortie, et je n’ai jamais trop compris pourquoi
Pour une fois qu’on a un petit film indé jouissif et sensible sur l’érotisme… C’est peut être justement ce qu’on lui reproche d’ailleurs… donner le mauvais exemple… Rhooooo
Le trailer… avec un charme tout particulier en Espagnol je trouve ;-).


Psycho beach party – Robert Lee King – 2000

Un joyeux délire « w’akenw’al » bâti sur une intrigue quasiment jamais vue au cinéma :
mais qui est le mystérieux assassin qui bute les djeunz sur la plage ?
Et pourquoi ? Et qui sera la prochaine victime ?… Heureusement la police veille ;-)
Ann Bowman is alive et elle est pas contente du tout… rock’n’roll forever !
Mine de rien c’est en train de devenir un film culte… parfait pour une soirée ciné en été, et de préférence en open air… sur une plage bien sûr ;-)
La bande annonce

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Série d’été / Revisiter les contes de fées

J’ai écrit pendant quelques mois avec zéro visiteurs, ou presque, sur le blog…
Constatant qu’il y a maintenant un peu de trafic une Demoiselle chère à mon coeur, muse et lectrice de la première heure, m’a proposé de reposter certains des billets des mois précédents dorénavant enfouis dans les archives car, je cite ses mots, « ce serait dommage que d’autres n’en profitent pas »

Après tout c’est l’été… Alors pourquoi pas ;-)…

Aujourd’hui : Revisiter les contes de fées (daté du 25 juin 2008)

(Tim Walker)

.
Voici une série de saynètes qui illustrent les différents courants du rock métal à travers de subtiles variations du triptyque princesse – chevalier – dragon, si cher à Vladimir Propp… Ce texte a été publié environ 2 643 823 105 fois depuis que Gutenberg inventa l’imprimerie, et a tellement voyagé sur les réseaux qu’il s’est probablement vu remettre un pass gold valable sur toutes les backbones de la planète… Bon d’accord j’exagère un peu – si peu ;-)…

HEAVY METAL
Le chevalier arrive sur une Harley Davidson, tue le dragon, boit quelques bières et baise la princesse.

SPEED METAL
Chevalier-tue-dragon-sauve-princesse-la-baise.

HARD ROCK
Le chevalier arrive en short avec une casquette. La princesse se casse dégoutée.

BLACK METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon et boit son sang, baise la princesse et boit son sang, puis la sacrifie à Satan.

SYMPHONIC BLACK METAL
La même chose mais en finesse.

HAIR METAL
Le chevalier arrive avec une coiffure 80’s, envoie un bisou à la princesse et se fait croquer par le dragon.

FOLK METAL
Le chevalier arrive avec des amis flutistes et violonistes, le dragon s’endort, il sauve la princesse et l’épouse.

METAL-INDUS
Le chevalier arrive en porte-jarretelle, fait des gestes obscènes au dragon, et se fait jeter hors du château par la sécurité.

DEATH METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon, baise la princesse et la tue.

BRUTAL DEATH
Le chevalier arrive, tue le dragon, tue la princesse et la baise.

GOTHIC METAL
Le chevalier arrive et tue le dragon. La princesse tombe amoureuse de lui, il l’épouse en grandes pompes, le roi lui donne son royaume, il est le héros du peuple, il se suicide sans qu’on sache pourquoi.

DOOM METAL
Le chevalier arrive et se suicide. Le dragon mange son corps et la princesse.

GOTHIC METAL A CHANTEUSE
Elle charme le dragon par son chant, arrive devant la princesse, lui pique sa robe, lui pique sa place et attend que le batteur de son groupe vienne la délivrer.

ALTERNATIVE METAL
Le chevalier arrive, refuse de faire partie du système, dit  » fuck you » à la princesse et repart.

VIKING METAL
Le chevalier arrive en bateau, tue le dragon avec une hache à deux mains, le cuit, le mange, viole la princesse et brûle le château.

PROGRESSIVE METAL
Le chevalier arrive avec une guitare et joue un solo de 26 minutes, le dragon se tue lui-même par ennui, le chevalier arrive près du lit de la princesse, joue un autre solo, la princesse s’enfuit et va chercher le chevalier heavy metal.

ATMOSPHERIC METAL
Les écailles du dragon refètent la lumière de la Lune, la princesse est à son balcon et jette un regard mélancolique au loin, l’air souffle doucement dans les arbres de la forêt. Pas de chevalier.

GLAM METAL
Le chevalier arrive en retard après s’être looké pendant 3 heures, entre pendant que le dragon se tord de rire à sa vue, vole le maquillage de la princesse et peint les murs du château en rose.

GRIND METAL
Le chevalier arrive, crie quelque chose de parfaitement incompréhensible pendant 2 minutes et repart.

GORE METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon en répandant ses entrailles devant le château, baise la princesse et la tue, rebaise le corps mort, tranche son estomac pour en bouffer les tripes, rebaise la carcasse une troisième fois, brûle le cadavre et le rebaise une dernière fois.

NEO METAL
Le chevalier arrive, il flippe quand il voit le dragon alors il reste devant les douves, en faisant des gestes obscènes à la princesse. Puis il repart dans la forêt se masturber.

TRUE BLACK METAL
(à l’ancienne): Le chevalier arrive bourré, vomit dans les douves. Sacrifie la princesse et commence à draguer lourdement le dragon.

TRUE BLACK METAL (nouvelle vague) :
Le chevalier arrive et commence à expliquer au dragon qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Il bute la princesse parce qu’elle l’a interrompu. Le dragon, exaspéré, le bouffe malgré ses bracelets à piques. Et pis, faut pas faire mal aux dames, non, faut pas. (on peut être dragon et gentleman, bordel de merde.)

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C’est bête, je ne me reconnais dans aucune de ces variantes… déjà je suis moyennement adepte de métal rock, mais surtout ça me fait de la peine qu’on s’en prenne à un pauvre dragon qui ne fait après tout que son travail… en plus si ça se trouve c’est une espèce en voie de disparition, et puis c’est un peu trop macho à mon goût tout ça. Mais il y a quelques idées intéressantes je trouve… alors je me dis que ce n’est peut être qu’un simple problème de distribution des rôles et j’ai un peu retraficoté le scénario a partir des éléments qui précèdent pour voir ce que ça pouvait donner

Le dragon arrive bourré pendant que la princesse viole le chevalier (oui mais en finesse) après qu’il l’ait lookée entourée d’amis flutistes et violonistes.

Il crie quelque chose de parfaitement incompréhensible en faisant des gestes obscènes et repart dans la forêt draguer lourdement la chanteuse gothic metal, laquelle se tord de rire à sa vue et lui dit « fuck you » avant d’aller charmer la princesse par son chant.

Elles violent à nouveau le chevalier, le jettent dans les douves en porte jarretelles, et baisent sur le balcon. L’air souffle doucement dans les arbres.

Le dragon explique au chevalier qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Le chevalier refuse de faire partie du système et peint les murs du château de sa princesse en rose pour se consoler. (en rose ?!)

La chanteuse s’endort sur le balcon. La princesse retourne dans la forêt, viole le dragon, envoie un bisou au chevalier, et s’en va trouver le batteur sur la Harley de la chanteuse. Les éclats de ses cheveux reflètent la lumière de la Lune.

Le chevalier se masturbe en jetant un regard mélancolique au loin. Le dragon se casse dégoûté.

Je ne sais pas trop comment on pourrait baptiser cette version… du Heidi métal peut être… Après tout pourquoi les princesses n’auraient elles pas le droit de s’amuser un peu aussi au lieu de jouer bêtement les crucruches ?
Et vous ? Vous l’aimez comment le métal ?

___________________
Creative Commons License Heidi Silicium

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Comme une envie de pleurer

Il fut un temps où les jeux olympiques marquaient un temps de trêve sacrée.
Tout n’était pas parfait, loin de là même, mais il y avait des croyances et des valeurs qui transcendaient les frontières et mettaient tout le monde d’accord… Aujourd’hui le monde n’a jamais été aussi petit, et voilà ce qu’on nous sert le lendemain de l’ouverture des JO… que je n’ai pas regardé d’ailleurs parce que je regarde plus la télé depuis des années… Ca se passe en ce moment même, en Ossétie

Ca fait longtemps que c’était dans les tuyaux… des canons
A croire qu’ils ont attendu le début des JO pour régler leurs comptes pendant que tout le monde regardait ailleurs… mais j’exagère… tout le monde sait bien que ce genre de procédé ne viendrait à l’idée de personne.
C’est très bien, les jeux de Sotchi auront lieu juste à côté… Ils pourront toujours utiliser les pistes du coin… s’il reste des gens pour regarder… des fois que ça mettrait le feu à toute la région…
Des villes pleines de civils bombardées. Des milliers de morts en quelques heures…
J’ai tendance à me méfier des communiqués officiels sur un coup comme ça mais quand même…
Combien d’entre eux regardaient l’ouverture des J.O. hier ?

Envie de pleurer… Et d’ailleurs…

Pfff, j’ai écrit – crié serait plus juste – ça il y a quelques heures…

Premier coup de gueule…
Il y a des jours où je pourrais en claquer 10 comme ça…
Mais ce n’est pas mon propos ici
J’ai hésité à le poster… je ne voudrais pas vous faire fuir…
Mais aujourd’hui j’aurais du mal à écrire autre chose.

Le SM est plus qu’un plaisir sensuel,
Il est aussi un exutoire à ce qui me gâche la vie.
C’est thérapeutique de se faire fouetter quand on est anxieux ou en colère
Tous les pénitents du moyen âge vous le confirmeront
Aujourd’hui ça me ferait beaucoup de bien de tâter de la cravache…
Et personne à proximité pour me faire cette fleur.
Vraiment pas un bon jour…

Reste l’humour… Autre grand remède aux maux de l’existence
Connaissez vous Plonk & Replonk ?
Excellent éditeur de cartes postales en vente dans toutes les librairies listées sur leur site
On va pas se laisser abattre…

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Dire les mots en images

Voici une photo de la rubrique « derrière les yeux de Heidi » à travers les mots qui la composent (version aggrandie en cliquant sur l’image)…

Et celle des parties du blog traitant de SM

On voit très bien les mots qui apparaissent souvent dans le texte, dont Aristote et les pinces, qui ont chacun un post dédié… Génial ce petit outil qui donne un aperçu rapide du contenu d’un ensemble de textes… Et joli en plus… Une invention qui ira très loin ça… A quand la version cliquable ? ;-)

C’est sur Wordle

C’est étrange, je visite régulièrement des blogs sur l’art en général (ben oui, y’a pas que le sm dans la vie… il y a aussi la représentation du SM ;-). En ce moment je vois souvent des créations qui tournent autour de la typographie et de la représentation graphique des mots… On dirait qu’il y a une tendance dans l’air…

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Retour sur la planète cyberSM

Au commencement était le net.

Il est né, disent certains, la même année que moi… lorsque deux
machines ont échangé pour la première fois des données par paquets… et je ne me doutais pas de la place que cette
innovation prendrait dans ma vie… il faut dire que j’étais jeune en ce temps
là.

Il n’y a pas que le net dans la vie… Il y a aussi l’érotisme… et j’ai assez vite compris qu’il occuperait une place importante dans ma vie ;-)… Et aussi que mes préférences dans ce
domaine étaient assez éloignée des chemins classiques de la sensualité… C’est
peut être de là que me vient ce goût pour ce qui sort de l’ordinaire…

Flashback /
fast rewind…

Période :
vers 1977
, au cours d’un banquet de famille.

J’avais proposé un jeu très rigolo à ma cousine : lui
attacher les mains dans la grange… Avec toute la ficelle qu’on trouve dans
une ferme c’est assez facile… Elle voyait pas trop le côté amusant, mais j’ai
réussi à la convaincre d’essayer. Erreur fatale ! Reboot system.

Photo : moi devant toute la famille rameutée par ses pleurs
lorsque j’ai passé la ficelle autour de ses poignets (pffff, j’avais même pas
serré)… Peut être bien mon premier grand moment de solitude…

C’est là que j’ai commencé à me dire que peut être que tout
le monde n’aimait pas se faire enfermer dans un clapier à lapins (une autre
grande rêverie juvénile)… Y a pas à dire, c’était assez stimulant pour l’imagination de grandir dans une ferme ;)

Années suivantes hors sujet / Fast forward

1996. Première connexion sur le net. A l’époque les
3 petits cochons du net s’appelaient Netscape, Altavista et Compuserve… Yahoo venait
de commencer dans un garage, et google n’avait pas encore vu le jour… J’avais déjà quelques années de pratique des BBS
et surtout du Minitel, qui m’avait d’ailleurs valu de rencontrer ma première Maîtresse
(grand moment de bonheur !)… et aussi le courroux de ma banquière (grand
moment de bonheur aussi, encore que de façon assez différente), mais le web c’était
vraiment la révolution… Cette impression d’ivresse que j’ai eue lors de mon premier
clic sur un lien hypertexte !  

J’ai beaucoup surfé de 1996 à 2000 environ, puis ça s’est calmé… Fatigue des nuits
passées derrière l’écran ? Besoin de renouer avec ce que l’on nomme la
réalité ? Je n’en sais trop rien… Toujours est il que j’ai autour de moi
plusieurs exemples de personnes qui ont fait partie de cette première vague du
net grand public et qui ont totalement abandonné l’usage du net depuis, au moins dans leur vie privée…

Entre temps le net avait envahi tous les domaines de la vie, pas toujours pour le meilleur d’ailleurs ;-), et j’ai
donc continué à l’utiliser dans le cadre restreint de mes activités
professionnelles…

J’ai totalement quitté la planète SM on line vers 2002… Sans arrêter de faire des rencontres pour autant. Ce n’est pas si difficile de rencontrer des amatrices dans la vraie vie en fait… On sent vite si une personne s’y intéresse… bon j’ai déjà eu des surprises… dans les deux sens d’ailleurs ;-)… et puis le SM est devenu assez tendance avec la vague du porno chic… ça a pas
mal dédramatisé le truc, même s’il reste beaucoup à faire dans ce domaine… Un
grand merci à Tom Ford donc et, avant lui, à Richard Kern.

J’ai
rencontré Heidi un jour que je trottinais joyeusement sur la lande en sifflotant les cours du jour du CAC40. C’est là qu’elle m’a convaincu de tenir ce blog pour elle, et là que j’ai recommencé à arpenter
l’univers du fétichisme online… Ben dame, je n’étais plus qu’un ancien combattant du web 1.0 et fallait bien se mettre au goût du jour…

Je suis épaté de voir à quel point le
paysage a changé au cours de mes quelques années d’absence.

L’arrivée des blogs a radicalement changé la
nature de l’information fétichiste qui circule sur les réseaux. Avant on trouvait principalement
des sites commerciaux et quelques sites perso de passionnés, rarement mis à jour. Beaucoup de
photos, beaucoup d’histoires, souvent assez hard… Tout ça n’avait pas grand chose à voir avec tous les témoignages fascinants que tout un chacun peut
publier aujourd’hui sur son blog, et tout à coup le SM prend une autre
dimension, il sort du ghetto où il a été longtemps confiné puisque de plus en
de gens le revendiquent comme élément constitutif de leur style de vie.

Les visuels en ligne ont également beaucoup changé.
Voici par exemple une photo de bondage assez représentative des années 90…

 

 

… Et cette autre téléchargée il y a quelques jours…

J’aime bien les deux, mais tant qu’à choisir y’a pas photo vous ne trouvez pas ? ;-).

Bon peut être que c’est simplement mes goûts à moi qui ont évolué… Mais
je ne crois pas, j’aurais déjà préféré la seconde il y a quelques années (ne serait ce qu’à cause de la moquette sur la première ;-)… simplement
ce type de photo n’existait pas en ligne à l’époque… ou alors quasiment pas…

Bon y’a aussi que la plupart des photos d’aujourd’hui sont retouchées… mais c’est une autre
histoire…

Avec tous ces blogs et toutes ces jolies photos la planète cyber SM me parait beaucoup plus sympa aujourd’hui
qu’il y a quelques années, plus chaleureuse, plus ouverte à l’échange et à la
fantaisie.

Quand j’ai découvert la blogosphère, il y a quelques mois seulement, ça m’a fait penser à une grande prairie de
silicium couvertes d’une multitude de petits ruisseaux électroniques qui s’entrelacent. Chaque blog est une intersection de ruisseaux, un point scintillant
au soleil, un petit port, et pour certains un véritable havre de finesse,
d’humour et de sensibilité.

C’est très plaisant aussi de découvrir le grand nombre de blogs tenus
par des Dames… Un milieu exclusivement masculin finit toujours par basculer dans le
sordide…n’importe quel adjudant vous le confirmera
;-)… Et c’est certainement parce qu’il y a beaucoup de blogs tenus par des femmes que le milieu est devenu plus sympa et plus ouvert qu’avant :-)… 

J’adore aussi le système des liens qui mènent d’un blog à
l’autre et qui permettent de se coopter autour de petites communautés de pratiques ou
de sensibilités partagés. Pour ma part je commence à peine. Ca fait trois mois
que je tiens ce blog et jusque là j’ai surtout écrit pour quelques personnes chères à mon coeur. Je commence à peine à déposer des commentaires sur d’autres blogs… et on verra bien où ça mènera :-).

Au fond il n’y a qu’une seule chose qui n’a guère changé
depuis que j’ai arrêté le net première génération… C’est qu’il y a toujours
aussi peu de belles photos d’hommes… Non pas que j’y tienne particulièrement, mais tant qu’à illustrer ce blog je j’aimerais bien que ce soit aussi avec des photos plaisantes aux yeux
des Dames adeptes d’amours vaches :-).

Quant à ce que je cherche à travers ce blog… Ma foi… faire plaisir à Heidi bien sûr, et aussi à vous peut être :-)… Vous me direz j’espère :-)

Je vous propose un p’tit jeu pour finir…  si vous gagnez je vous offre… beuh… je sais pas… à discuter :-)…

Alors voilà… les 5 photos ci-dessous…
Vous les verriez plutôt en 1998 ou plutôt en 2008 ??? 

1.

2.

3.

4.

5.

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Objets inanimés…

Je ne sais plus qui a dit que le déclin de la civilisation
avait commencé le jour où on a cessé de repriser les chaussettes, en revanche
je me souviens très bien, et avec émotion, de ce copain, directeur financier
issu du secteur de l’automobile, qui s’est ému un jour d’un produit en cours de
développement dans une entreprise du coin…

Mais vous êtes fous ! Avait il dit, arrêtez ça tout de
suite ! Vous êtes en train de faire de… de… de la… de la… sur-qualité !

Rhaaaah, le mot était lâché. La sur-qualité voilà l’ennemi !
Arrière antéchrist synonyme de coûts de production démesurés, de marges rognées
et de produits qui ne se renouvellent plus assez vite. Mais vous vous rendez
pas compte… faire des produits qui pourraient se conserver dans la durée ? Non sens ! Et les actionnaires ??? Vous me dégoutez
tiens, ennemis du compte de résultats que vous êtes…

Je sais, j’en rajoute, je ne peux pas m’en empêcher. Le DAF
en question, un bon copain d’ailleurs était simplement issu d’un secteur
industriel qui a érigé la chasse aux coûts en religion ( 3ème commandement
: le moindre surcoût inlassablement tu pourfendras )…

N’empêche… je ne peux pas m’empêcher de songer que cette chasse aux coûts n’est pas totalement sans rapport avec la quantité invraisemblable d’objets
défaillants que j’entasse dans mon petit chez moi depuis quelques années… Récemment, pris d’une
inspiration subite je me suis enfin décidé à faire le ménage, et j’ai commencé
à rapatrier mes anciennes cafetières en direction de la déchetterie la plus proche… Peut
être car il y en a une qui vient justement de me lâcher…

N’ont-elles pas fière allure ? On dirait presque les trois singes de la légende…

A gauche, modèle Seb, conçue par quelqu’un
qui n’a pas du songer plus de trois secondes qu’au-delà de la forme il y avait aussi une fonction, qui consiste à faire le café… Bref la forme sortait de l’ordinaire mais c’était pas trop pratique a utiliser… Finalement ce n’était pas trop gênant,
puisque le bidule a rendu l’âme au bout de 3 mois… Je pense qu’ils avaient un directeur
financier issu de l’automobile dans l’effectif…

Bon vous me direz j’aurais pu
le ramener pour faire jouer la garantie, retrouver la facture, me coltiner l’objet au service après vente du carrouf de l’autre coté de la ville (celui ou je mets jamais les
pieds puisque je fais toutes mes courses dans la supérette de mon quartier) et attendre
deux mois que l’objet revienne du SAV… Vu comme ça… Bah, on va pas chipoter… J’en ai racheté une
autre donc, oh une pas cher, 20 euros, marque Severin, du costaud, du solide, du lourd, du made in germany, du moins c’est ce que je
pensais naïvement, mais c’était oublier que quelque soit la marque et le lieu d’assemblage les composants viennent toujours de chez un sous traitant inconnu situé quelque
part du côté de la rivière des perles…

Elle a quand même duré deux mois avant de se
mettre à clignoter dans tous les sens un beau matin, inutilisable… Ma confiance
dans le made in germany en a pris un coup… Bon allez, après les produits de
m… mauvaise qualité de chez Carrouf et Rond Point direction Cora… où j’ai
d’ailleurs trouvé exactement les mêmes références que dans les deux précédents… A se demander à quoi sert la concurrence…

Je suis un gros flemme et j’aime bien me réveiller (quand je
me réveille) avec l’odeur du café chaud… Va pour un nouveau modèle avec
programmateur donc… Bestron, 30 Euros, c’est celle de droite (n’y voyez aucun
sous entendu politique hein)… Alors là je dois dire que autant j’ai dit
beaucoup de mal des deux premières, autant celle-ci n’a rien à voir !… Excellent
achat qui a tout de même duré 7 mois avant de rendre l’âme… Plus du double des deux précédentes ! Alors là je dis chapeau bas
messieurs de chez Bestron ! Vous auriez juste pu faire un effort avec le récipient baveur… ou alors fallait prévenir que c’était un accessoire de
farces et attrapes, car je vous dis pas la quantité invraisemblable d’éponges
que j’ai usées pour nettoyer la table à chaque fois que j’en mettais tout
partout en me versant mon café du matin…

Bilan des courses : 3 cafetières en un an, des
monceaux de détritus à recycler, et plus de 100 Euros d’achats cumulés… Vive
la vie moins chère grâce aux grandes surfaces…

N’empêche… je me demande avec quoi je vais bien pouvoir faire le café maintenant…

D’un côté je me dis autant mettre le paquet pour investir dans une
bonne cafetière un peu plus chère, mais même made in germany j’ai un peu peur qu’ils aient eux aussi un
directeur financier qui vient de l’automobile… du coup j’hésite surtout avec une de ces merveilleuses cafetières à piston,
vous savez, celle où on verse juste l’eau chaude et on pousse… c’est joli, c’est fiable et en plus c’est
écologique… Ou alors me mettre au thé… pas encore décidé… Je vous dirais…

En attendant je vais plancher sur un nouveau dossier défense
du consommateur : l’électronique grand public… Et j’aime autant vous dire
qu’il y a de la casserole dans l’air… et j’ai les preuves ;-)

 

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Je fais parfois ce rêve…

… étrange et pénétrant d’une architecture qui se fondrait dans la nature. C’est là je crois une réminiscence de mon enfance, lorsqu’on traversait Bâle en voiture avec mes parents pour aller skier dans l’Oberland Bernois ou le Gothard… Lorsque je m’émerveillais des ornements en béton recouverts de plantes grimpantes qui défilaient le long de l’autoroute qui traverse la ville avant de filer vers les beaux vallons du Jura Suisse.

J’ignorais en ce temps là qu’à l’autre bout du monde, quelque part du côté de Santa Monica, d’anciens soldats vivaient déjà dans des maisons à base de ferrociment. Une technique mise au point pendant la seconde guerre mondiale pour construire rapidement et avec des moyens minimaux des abris, des stockage, ou des réservoirs d’eau. Le principe est bête comme chou : prenez une armature métallique, donnez lui la forme que vous désirez, et recouvrez la ensuite, à la truelle, d’une mince couche de ciment ne dépassant pas 4 cm d’épaisseur.

Cette technique donne des constructions d’une solidité à toute épreuve. Elle permet également, avec des moyens limités, d’obtenir une variété infinie de formes et de motifs, à l’extérieur comme à l’intérieur. Les maisons sont toutes en courbes organiques, elles peuvent être recouvertes de toitures végétalisées accueillant parcs et oiseaux… Les intérieurs se prêtent à toutes les fantaisies et l’on peut même sculpter le mobilier de manière à ce qu’il fasse corps avec la maison… De grandes baies arrondies permettent à l’imagination de se transporter par delà l’horizon… Ce mode de construction fut popularisé en Europe par Antonio Gaudi, qui l’utilisa largement à Barcelone pour ses belles constructions organiques… Elle est aujourd’hui encore largement utilisée pour faire des sculptures.

Elle eut également son heure de gloire dans les années 70, puisqu’elle permettait à n’importe quel amateur de plaisance peu fortuné de se construire son propre bateau, sa propre coque, sans pour autant avoir besoin d’un moule. Car oui, elle est même utilisable pour construire des bateaux… et ils flottent, du moins à ce qu’il paraît ;-).

Elle n’est pas simple à mettre en oeuvre car elle demande beaucoup de minutie pour éviter les problèmes d’étanchéité, et ne s’est jamais beaucoup développée car elle n’est pas adaptée aux exigences de productivité des chantiers modernes. Au fond c’est une technique pour l’auto-construction, ou pour les pays à faible coût de main d’oeuvre…

Et pourtant, elle a continué à faire son petit bonhomme de chemin, les techniques se sont améliorées, de nouveaux matériaux de renfort sont apparus… notamment le bambou, et la toile de jute… et le résultat est… ma foi, laissons le parler de lui même :-).

(Hmm, j’adore ce bureau ;-)

Toutes les photos proviennent du site d’ Arquitectura Organica (Mexique)
… Et plein d ‘autres exemples ici

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Creative Commons License Heidi Silicium

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Jury

Depuis quelques années je participe à des jurys de recrutement d’étudiants. C’est une expérience très enrichissante. Un point d’observation incomparable sur ceux qui formeront les CSP + de demain.

Ce sont des stratèges qui savent orienter leur trajectoire pour doubler leurs compétences, les enrichir, ou les réorienter vers des activités à fort potentiel. Ils sont ouverts sur le monde, plutôt drôles, très communicants, et j’ai deviné chez certains une belle sensibilité. Ce sont aussi des nomades, et ils ont tous vécu dans plusieurs pays (moi aussi remarquez : j’ai grandi en Alsace et fait mes études en France… eeh ! ça compte ;-)…

Ils parlent tous au moins trois langues, mais là c’est peut être tout simplement car c’est un cursus qui accueille beaucoup d’étrangers… Cette année l’Europe de l’Est était largement sur représentée… Pologne, Moldavie, Belarus, Bulgarie… Quelques ressortissant d’autres pays de l’UE aussi, et même une française… la seule  » locale  » parmi les candidats que j’ai vu ce jour là. Les promos précédentes étaient beaucoup plus variées, avec tous les continents représentés… J’espère que les autres jurys étaient plus variés, sinon faudra se mettre aux langues de l’est ;-).

C’est toujours le même rituel, arrivée du candidat, bonjour, présentez vous, parlez nous de vous, de ce qui vous a amené à postuler dans ce cursus. L’étudiant se présente tandis que les dossiers d’admission circulent entre les membres du jury, ont écoute en lisant, ou parfois l’on lit en écoutant, ce qui n’est pas toujours la même chose, et l’on en vient au plus amusant. Les parties de ping pong entre les candidats et le membre du jury. Il y a un côté très ludique dans ces échanges car on ne sait jamais ce qui va se passer.

Parfois il se forme une étrange mayonnaise et ça peut devenir très drôle. Les questions sont incisives, vaches, mais on sait que ce n’est qu’un jeu et tout se déroule dans la bonne humeur. C’est drôle, je m’aperçois en écrivant ces lignes que plus les questions sont vaches en fait, et plus le candidat à de chances d’être retenu… C’est en tout ce qui s’est passé au dernier jury auquel j’ai assisté.
– Et vous avez postulé ailleurs ?
– Non j’ai placé ma mise et j’attends de voir
– Ah, je vois que vous êtes amateur de poker, mais alors c’est qu’il vous arrive de bluffer
– Seulement quand ça en vaut la peine
– Aah et là ça vaut la peine ?

Sourire du candidat. Il ira loin celui là… Et beau gosse avec ça.
Après son départ tout le monde était d’accord pour dire qu’il ne bluffait pas. Peut être un tout petit peu trop sûr de lui, mais il sort vraiment du lot. Engagé.
Bon cela dit rêvez pas trop les filles. J’ai rarement vu un gay qui avait l’air aussi gay.

La candidate suivante a immédiatement retenu mon attention.
Ce sont d’abord ses yeux qui m’ont marqué. Des yeux foncés sans être noirs, emplis d’un regard étonnamment soutenu, trahissant un esprit fort et fluide enrobé d’un corps fin et athlétique. Une fille discrète, qui se fond un peu dans le paysage, et devient très jolie pour qui la remarque et la regarde.

Sa voix aussi, une petite voix douce qui énonce des choses très sensées témoignant d’un esprit cultivé, curieux, lucide, posé, analytique… Et en négatif juste une façon de ne jamais s’arrêter de parler trahissant un manque d’empathie et peut être aussi une certaine peur du silence.

Son dossier enfin m’a titillé les neurones, polyglotte avec 5 langues courantes, recommandée par tous ses anciens employeurs, et des qualités et défauts qui m’ont laissé songeur… Elle aime organiser des sorties pour ses amis, prendre l’initiative, être non conformiste… Défauts ? Ah… m… Je me souviens que ce qu’elle avait écrit d’elle m’avait intrigué, et que je voulais lui demander des éclaircissements pour lever les doutes qu’elle avait fait naître en moi, mais le temps était trop limité et j’ai oublié depuis de quoi il s’agissait… Forcément 8 dossiers à la suite, ça s’embrouille un peu… La prochaine fois je prendrais des notes je crois.

Je n’ai pas pu m’empêcher non plus de penser qu’elle était une dominatrice en puissance… Le savait elle ? Je ne sais pas, mais je pense qu’elle se rend compte de son charme et en joue admirablement… en plus d’être brillante. Engagée… Mais tout de même, quelque chose en elle me dérangeait.

Je ne peux m’empêcher de penser qu’elle fait partie de cette nouvelle catégorie d’étudiants que je commence à croiser quand je donne des cours : des jeunes brillants et pragmatiques qui ont intégré qu’on vit dans un monde où il est contre productif de s’encombrer de considérations éthiques, et en tirent les conclusions qui s’imposent au nom de l’efficacité. Ils ne sont ni bons ni mauvais, juste adaptés au milieu qui les a vu éclore et grandir.

Ca m’énerve et ça me fait peur… J’ai pour ma part été forgé dans un autre moule… Et je crois surtout qu’on ne pourra pas résoudre les grands défis qui s’annoncent en restant seul dans son coin à se la jouer perso

Mais peut être que je me plante, et peut être que ce genre de personnes ont toujours existé, mais que c’était simplement moi qui ne savais pas le voir… Il est vrai que ça ne fait que quelques années que je participe à des jurys de recrutement.

Mais ça me fait un drôle de pincement au coeur quand j’en croise dans les amphis.

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Revisiter les contes de fées…

Voici une série de saynètes qui illustrent les différents courants du rock métal à travers de subtiles variations du triptyque princesse – chevalier – dragon, si cher à Vladimir Propp… Ce texte a été publié environ 2 643 823 105 fois depuis que Gutenberg inventa l’imprimerie, et a tellement voyagé sur les réseaux qu’il s’est probablement vu remettre un pass gold valable sur toutes les backbones de la planète… Bon d’accord j’exagère un peu – si peu ;-)…

HEAVY METAL
Le chevalier arrive sur une Harley Davidson, tue le dragon, boit quelques bières et baise la princesse.

SPEED METAL
Chevalier-tue-dragon-sauve-princesse-la-baise.

HARD ROCK
Le chevalier arrive en short avec une casquette. La princesse se casse dégoutée.

BLACK METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon et boit son sang, baise la princesse et boit son sang, puis la sacrifie à Satan.

SYMPHONIC BLACK METAL
La même chose mais en finesse.

HAIR METAL
Le chevalier arrive avec une coiffure 80’s, envoie un bisou à la princesse et se fait croquer par le dragon.

FOLK METAL
Le chevalier arrive avec des amis flutistes et violonistes, le dragon s’endort, il sauve la princesse et l’épouse.

METAL-INDUS
Le chevalier arrive en porte-jarretelle, fait des gestes obscènes au dragon, et se fait jeter hors du château par la sécurité.

DEATH METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon, baise la princesse et la tue.

BRUTAL DEATH
Le chevalier arrive, tue le dragon, tue la princesse et la baise.

GOTHIC METAL
Le chevalier arrive et tue le dragon. La princesse tombe amoureuse de lui, il l’épouse en grandes pompes, le roi lui donne son royaume, il est le héros du peuple, il se suicide sans qu’on sache pourquoi.

DOOM METAL
Le chevalier arrive et se suicide. Le dragon mange son corps et la princesse.

GOTHIC METAL A CHANTEUSE
Elle charme le dragon par son chant, arrive devant la princesse, lui pique sa robe, lui pique sa place et attend que le batteur de son groupe vienne la délivrer.

ALTERNATIVE METAL
Le chevalier arrive, refuse de faire partie du système, dit  » fuck you » à la princesse et repart.

VIKING METAL
Le chevalier arrive en bateau, tue le dragon avec une hache à deux mains, le cuit, le mange, viole la princesse et brûle le château.

PROGRESSIVE METAL
Le chevalier arrive avec une guitare et joue un solo de 26 minutes, le dragon se tue lui-même par ennui, le chevalier arrive près du lit de la princesse, joue un autre solo, la princesse s’enfuit et va chercher le chevalier heavy metal.

ATMOSPHERIC METAL
Les écailles du dragon refètent la lumière de la Lune, la princesse est à son balcon et jette un regard mélancolique au loin, l’air souffle doucement dans les arbres de la forêt. Pas de chevalier.

GLAM METAL
Le chevalier arrive en retard après s’être looké pendant 3 heures, entre pendant que le dragon se tord de rire à sa vue, vole le maquillage de la princesse et peint les murs du château en rose.

GRIND METAL
Le chevalier arrive, crie quelque chose de parfaitement incompréhensible pendant 2 minutes et repart.

GORE METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon en répandant ses entrailles devant le château, baise la princesse et la tue, rebaise le corps mort, tranche son estomac pour en bouffer les tripes, rebaise la carcasse une troisième fois, brûle le cadavre et le rebaise une dernière fois.

NEO METAL
Le chevalier arrive, il flippe quand il voit le dragon alors il reste devant les douves, en faisant des gestes obscènes à la princesse. Puis il repart dans la forêt se masturber.

TRUE BLACK METAL
(à l’ancienne): Le chevalier arrive bourré, vomit dans les douves. Sacrifie la princesse et commence à draguer lourdement le dragon.

TRUE BLACK METAL (nouvelle vague) :
Le chevalier arrive et commence à expliquer au dragon qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Il bute la princesse parce qu’elle l’a interrompu. Le dragon, exaspéré, le bouffe malgré ses bracelets à piques. Et pis, faut pas faire mal aux dames, non, faut pas. (on peut être dragon et gentleman, bordel de merde.)

C’est bête, je ne me reconnais dans aucune de ces variantes… déjà je suis moyennement adepte de métal rock, mais surtout ça me fait de la peine qu’on s’en prenne à un pauvre dragon qui ne fait après tout que son travail… en plus si ça se trouve c’est une espèce en voie de disparition, et puis c’est un peu trop macho à mon goût tout ça. Mais il y a quelques idées intéressantes je trouve… alors je me dis que ce n’est peut être qu’un simple problème de distribution des rôles et j’ai un peu retraficoté le scénario a partir des éléments qui précèdent pour voir ce que ça pouvait donner

Le dragon arrive bourré pendant que la princesse viole le chevalier (oui mais en finesse) après qu’il l’ait lookée entourée d’amis flutistes et violonistes.

Il crie quelque chose de parfaitement incompréhensible en faisant des gestes obscènes et repart dans la forêt draguer lourdement la chanteuse gothic metal, laquelle se tord de rire à sa vue et lui dit « fuck you » avant d’aller charmer la princesse par son chant.

Elles violent à nouveau le chevalier, le jettent dans les douves en porte jarretelles, et baisent sur le balcon. L’air souffle doucement dans les arbres.

Le dragon explique au chevalier qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Le chevalier refuse de faire partie du système et peint les murs du château de sa princesse en rose pour se consoler. (en rose ?!)

La chanteuse s’endort sur le balcon. La princesse retourne dans la forêt, viole le dragon, envoie un bisou au chevalier, et s’en va trouver le batteur sur la Harley de la chanteuse. Les éclats de ses cheveux reflètent la lumière de la Lune.

Le chevalier se masturbe en jetant un regard mélancolique au loin. Le dragon se casse dégoûté.

Je ne sais pas trop comment on pourrait baptiser cette version… du Heidi métal peut être… Après tout pourquoi les princesses n’auraient elles pas le droit de s’amuser un peu aussi au lieu de jouer bêtement les crucruches ?
Et vous ? Vous l’aimez comment le métal ?

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Creative Commons License Heidi Silicium

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