Category Archives: Au fil des jours

Adieu ma Betty…

Je pleure mais… c’est ton sourire que je garderais


(1923 – 2008)


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Mon nom est personne (bis)

L’histoire du petit oisillon tombé du nid – Tonino Valerii – 1973

Si vous ne connaissez pas la morale de l’histoire du petit oisillon c’est qu’il est grand temps pour vous de voir (ou revoir) cet excellent western spaghetti qui raconte les z’aventures de Jack Beauregard, une légende de l’ouest, et de Personne, un grand gamin qui aimerait bien que le héros de son enfance entre dans les livres d’histoire…

J’adore ce film… pour son humour, pour ses paysages, pour sa démesure un peu kitsch, et peut être aussi car il se passe à la fin de la conquête de l’ouest, lorsque le far west cède la place à un monde plus policé… Je préfère les cow boys aux banquiers, je les trouve plus poétiques et pour la sécurité c’est kif-kif… mais j’ai toujours eu un faible pour les périodes charnières de l’histoire, ces moments où un monde s’estompe pour céder la place à un autre… Avec des choses qui changent et d’autres qui demeurent, et c’est peut être pour ça que j’aime bien aussi les héros qui savent garder quelque chose de leurs rêves d’enfance… et les spaghettis bien sûr ;-).

J’aime bien enfin la partition qu’Ennio Morricone a écrite pour ce film… Je lui trouve un je ne sais quoi de guilleret… et d’ailleurs la voici, en guise de morale à ce billet ;-)…


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Le plastique c’est fantastique…


(senze)

… Le caoutchouc c’est super doux
Beaucoup de plaisir à vous tous :-)

1er décembre – journée mondiale de lutte contre le sida
( C’était un message de Heidi Silicium )

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Une curieuse vidéo…

… trouvée par hasard sur le blog de Maria Llopis.
J’ai quand même compris qu’elle était féministe… Bah oui… je ne
parle pas espagnol, mais je devrais peut être m’y mettre, vu le nombre de trucs qui
ont l’air de se passer là bas en ce moment…

Ca ne m’a pas aidé à comprendre le sens de ce que je vois dans ce film… Par moments on dirait une école de SM (jamais compris que ça n’existe pas en France), et à d’autres ça ressemble à un joyeux rituel érotique…

Ce film se rattache à la mouvance post pornographique, une belle entreprise
générale de déconstruction/reconstruction des codes de la sexualité
hétéronormée entreprise à la fin des années 80 autour d’Annie Sprinkle et Bruce La Bruce. Leurs égéries actuelles ont pour nom Beatriz Preciado et Virginie
Despentes (si vous n’avez pas encore lu sa king kong theorie je vous le conseille vraiment)… et concrètement ça se traduit par une quantité croissante de gens qui explorent un nouveau rapport à la sexualité, et peut être aussi de nouvelles formes de sensualité…

Pas envie de creuser ce sujet… de toute façon il me semble qu’il est à un stade où il y a plus a explorer qu’à creuser… alors
juste vous faire partager cette trouvaille…et se dire que ça doit être étonnant de participer à une expérience de ce genre là…

PS. Ames sensibles sachez que c’est quand même relativement alternatif… mais je n’ai jamais prétendu qu’il s’agissait d’un blog de bisounours… et Heidi non plus d’ailleurs ;-)…


Taller de Maria Llopis y GoFistFoundation from Maria Llopis on Vimeo.

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A la fin des beaux jours…

A la venue des beaux jours j’ai fait une rencontre
Elle m’avait dit se sentir attirée par la domination
On s’est vus « en vrai », et ça collait bien entre nous
Et ça faisait plusieurs mois qu’on s’écrivait souvent

Au fil de ses mots j’ai découvert une belle personne
Et ce que je ressentais pour elle était très intense.
Au début j’espérais qu’elle me prendrait à son service.
A la fin j’avais tendance à confondre rêves et réalités

C’était une chose que d’espérer, et ça c’était permis
C’en était une autre que de se mentir, et c’était mal

M’être laissé berner par un vieux rêve trompeur
Fut vraiment commettre la plus bête des erreurs
J’ai ai faites d’autres, mais qui n’en fait jamais ?
C’est fini, aujourd’hui. Et pas envie d’en parler.

Pas envie de me retourner, pas encore le moment
Pas tout de suite, je l’ai beaucoup trop fait déjà.
Et je n’en peux plus d’avoir tant tourné en rond
Juste verser quelques larmes et suivre ma route.

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Un haïku

                                              @          @         @                   @             @
Sur le sentier des arbres       @        @             @      @         @          @
     Deux oiseaux traçaient                  @              @         @
          de belles arabesques  @        @      @    @
                                             @

 

Merci pour vos commentaires. Je vous répondrais quand je pourrais… J’ai du mal à le faire ces jours ci, peut être à cause de ce drôle d’anniversaire. Je me sens comme… moulu… Je navigue à vue. J’ai pris congé jusqu’à mardi et là je file à l’étrange festival.

C’est amusant, ce soir j’ai une chanson de Miossec qui me vient à l’esprit…

[31/10 14h45 : j’ai un peu modifié ce haïku … il faut parfois savoir faire les choses à l’envers ;-]

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Creative Commons License Heidi Silicium

 

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Je suis Personne

Dialogue extrait de Dead man,

entre Gary Farmer (Nobody) et Johnny Depp (William Blake).

                                                               Nobody ?
                                                               Tu devrais pas être avec ta tribu ?

               Je suis de sang mêlé
               Ma mère était Ungumpe Piccana
               Mon père est Absolucca
               Ce métissage était méprisé
               Enfant j’étais souvent laissé livré à moi-même
               J’ai passé bien des mois à traquer le peuple élan
               Pour prouver que je serais bientôt un grand chasseur
               Un jour ma famille élan m’a pris en pitié
               Un jeune élan m’a donné sa vie
               Avec mon seul couteau, j’ai pris sa vie
               J’allais découper la viande quand des blancs m’ont surpris
               C’étaient des soldats anglais
               J’en ai frappé un avec mon couteau.
               Ils m’ont assommé à coups de crosse
               Tout est devenu noir
               Mon esprit a paru me quitter

               J’ai été emmené vers l’est
               Dans une cage
               A Toronto, puis Philadelphie
               Et ensuite New York
               A mon arrivée dans chaque nouvelle ville
               L’homme blanc semblait avoir déjà réinstallé tous les siens
               Dans chaque nouvelle ville, toujours les mêmes blancs
               Comment pouvait on déplacer aussi vite toute une population ?
               Finalement on m’a mis sur un bateau pour traverser le grand océan
               Jusqu’en Angleterre
               On m’a exhibé comme un animal capturé
               Une curiosité
               Alors je les ai imités, eux et leurs manières
               Espérant qu’ils cesseraient de s’intéresser à ce jeune sauvage
               Mais leur intérêt n’a fait que croitre

               Je les copiais
               Alors ils m’ont mis dans les écoles de l’homme blanc
               C’est là que j’ai découvert
               Dans un livre
               Les mots que toi, William Blake, tu avais écrit
               Des mots puissants qui m’ont parlé
               J’ai fait des plans minutieux et j’ai fini par m’enfuir
               Une fois de plus j’ai traversé le grand océan
               J’ai vu des choses tristes en revenant vers les miens
               Quand ils ont compris qui j’étais
               Le récit de mes aventures les a mis en fureur
               On m’a traité de menteur
               Xébéché « Celui-qui-parle-fort-sans-rien-dire »
               On m’a tourné en ridicule. Mon propre peuple.
               J’ai été condamné a errer seul par le monde
               Je suis Personne

Parfois il vaut mieux s’effacer derrière un très grand film…

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Flash back

A 19 ans je suis parti dans les Corbières. Initialement c’était pour quelques jours, puis de fil en aiguille j’y suis resté pas loin de deux mois… C’était la première fois que je partais à l’aventure ainsi, et c’était très exaltant de se laisser vivre au jour le jour, sans plan prédéfini… Je me suis même retrouvé à tenir un camping peuplé de gitans… Ils m’avaient adopté, et m’invitaient souvent à diner et on passait des soirées à parler sous les étoiles. C’est aussi là bas que j’ai fait les vendanges pour la première fois.

Les moeurs étaient beaucoup plus libres que dans mon village natal… Après avoir grandi dans une campagne reculée ça m’avait fait comme un choc de rencontrer pour la première fois des gays… enfin, j’ai su après que j’en avais déjà croisé avant, mais à l’époque ils ne l’affichaient pas (c’est d’ailleurs à ce genre de détails qu’on voit comme les années ont filé ;-). Le plus étonnant a été de découvrir qu’il existait des gens qui aimaient à la fois les filles et les garçons, et qu’il y avait des couples qui ne faisaient pas de la fidélité un principe gravé dans le marbre. Belle découverte :-).

C’est là bas aussi que j’ai rencontré mon premier amour « post pubère », parce qu’avant c’est pas compté pareil je trouve ;-). Elle revenait de Londres où elle avait été jeune fille au pair. Elle était belle, fine, brune… Le genre de fille que je n’aurais jamais imaginé pouvoir intéresser un jour… surtout qu’elle était plus grande que moi… Je crois que j’aimais bien ça d’ailleurs… allez donc savoir pourquoi ;-)… C’était très platonique en fait… juste une belle complicité teintée de sensualité entre nous. J’avais été un ado plutôt asexué… J’étais plein de désir pourtant, mais aussi plein de peur de ne pas être à la hauteur…  J’ai vécu cette rencontre comme la confirmation que toutes ces craintes n’étaient pas fondées. C’était la première fois que je vivais quelque chose de ce genre. C’était très beau… J’étais sur un nuage…

Ca a duré environ un mois, puis ma mère m’a appelé pour me demander si je me souvenais qu’il y avait la rentrée universitaire le lundi suivant… Je passais en deuxième année de DEUG… pfft, pile au moment où on devait partir à Barcelone… Pile aussi au moment où Nîmes avait été inondée par une méga coulée de boue… Et au lieu des ramblas j’ai eu droit aux faubourgs recouverts de boue lorsque je suis remonté dans le nord.

Elle devait venir me rejoindre au bout de quelques semaines. On se téléphonait régulièrement. Je sentais vaguement qu’elle s’éloignait de moi, mais j’étais bien trop heureux sur mon petit nuage pour être capable de l’admettre… On est bête à cet âge là… Bon je ne suis pas certain que ça se soit beaucoup amélioré par la suite ;-). Un jour elle m’a annoncé qu’elle venait. Je suis allé l’attendre à la gare… Mais elle n’était pas dans le train… J’ai appelé chez elle, mais ça ne répondait pas… J’étais très inquiet…

Le week end suivant je suis retourné chez mes parents, dans ma campagne profonde… Et c’est là que j’ai enfin eu son frère au téléphone. Il m’a annoncé qu’elle venait de se… marier, avec un géologue rencontré la semaine précédente… et qu’ils étaient partis en Afrique…

Je sais… ça à l’air encore plus naze qu’un mélo sur le cable… et pourtant…

Je me rappelle exactement comment je me suis pétrifié à cet instant là. A un moment j’étais vivant, et à la seconde d’après je n’étais plus qu’un bloc minéral. J’ai senti mon esprit se geler, rester figé sur la pensée que rien ne serait plus jamais comme avant.  Les détails de cette soirée restent flous, mais je me souviens être parti dans les champs, et avoir marché de plus en plus vite, presque jusqu’à courir. Il faisait nuit, et il devait avoir un peu de lune par dessus les nuages car je me souviens que j’arrivais à deviner le chemin qui défilait sous mes yeux. Et je voyais mes pieds avancer et reculer dans mon champs de vision comme s’ils étaient mus par une vie qui m’était devenue étrangère. J’étais toujours incapable de penser… Je me contentais de répéter, c’est pas vrai, c’est pas vrai, c’est pas vrai… en boucle au fil des pas.

Je me souviens avoir crié dans la nuit, m’être roulé par terre… Et puis… voilà…

Il m’a fallu presque 4 ans pour m’en remettre… Quand ça été fini je me suis surpris à penser que c’était bien d’avoir vécu ça. C’était comme une seconde naissance, un mythe fondateur… C’est amusant car aujourd’hui je réalise que ce n’était définitivement pas le genre de personne qui pourrait me faire vibrer aujourd’hui… Bon je suis aussi devenu un peu plus sélectif que je n’étais… euh… beaucoup plus sélectif ;-)

Tout ça est loin à présent, et j’ai vécu de belles choses depuis, mais je ne suis jamais vraiment arrivé à recoller les morceaux avec celui que j’étais avant, et je conserve encore quelques… traces… de cette époque.

C’est étrange car ce soir je viens de réaliser que cette histoire date de l’automne 88, et que ça fait exactement 20 ans que c’est arrivé… Et il me semble aussi que je viens de comprendre pour quelle raison je tombe malade chaque année vers la toussaint…

Et il n’y a pas de mot pour décrire ce que je ressens en cet instant.

( En complément : article du Midi Libre du 6 septembre 2005 )

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Choses à ne pas oublier

Parfois on croit commencer à connaître, un peu, une personne
Il faut alors savoir se garder de tout excès de confiance en soi
Et au contraire rester humble, et modeste en ce moment délicat
Car il arrive que l’on commette des erreurs, et qu’on le regrette.

Il m’est par exemple déjà arrivé de croire que certains silences
Etaient parlants, mais ce n’était rien de plus que des silences
On dit que les hommes sont simples et les femmes compliquées
En ce qui me concerne je crains que ce soit plutôt l’inverse…

C’est parfois vraiment dommage d’être un tourmenté cérébral
Il m’est arrivé d’oublier que tout le monde n’est pas comme moi
J’ai toujours eu ce problème… Je me soigne à travers l’écriture
Elle apaise mes tourments, mais me coupe parfois de la réalité

J’y vois une façon d’y réfléchir, mais ça peut aussi m’égarer
Il m’a fallu de nombreuses années pour m’en rendre compte
Et je n’en ai pas encore mesuré toutes les conséquences
C’est ironique que cette pensée me soit venue cette nuit

Ce jour de changement d’heure est là pour me rappeler
Qu’il arrive parfois que deux horloges se désaccordent
Dans ces moments il faut se remette à l’heure de l’autre…
Et il y en a toujours une des deux qui donne le tempo…

… A la seconde

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Changement d’heure…

Parfois je me dis que si je partais sur une ile déserte…
Et si je n’avais le droit d’emmener qu’une seule chanson

Ce serait peut être bien cette reprise de Chingon

Et si c’est avec cette fille d’Espagne, peut être un peu rude
Parce que c’est bien connu que les Ibères sont parfois rudes
Et je vous signale que ce soir on passe à l’heure d’Ibère ;-)
Il est très possible que j’aimerais y rester un peu avec elle

Yep ! Je l’ai placée !

Hihi, ça me démangeait… de parler du changement d’heure
Et si jamais vous n’aviez pas reconnu cette immense artiste
Par exemple car vous revenez de 5 ans sur une ile déserte
Vous trouverez son nom dans les vignettes à la fin du clip…

Et vous, quelle chanson emmèneriez vous sur une ile déserte ?

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