Petits jeux entre amis…

(Suite du billet du 1er août sur ce que l’on ressent à être soumis…  )

La soumission ou le masochisme sont des pratiques qui se suffisent à elles même, mais elles peuvent également être enrichies, embellies, par des jeux qui ajoutent du piquant à une situation…

Le fétichisme en constitue un bon exemple… Bien sur on pense immédiatement (enfin moi j’y pense ;-) à une créature bardée de cuir ou de latex installée sur un trône médiéval… Mais les fétiches sont bien plus vastes que ça, et transcendent largement le champs sémiologique du SM.

D’un point de vue académique le fétichisme est (si j’ai bien compris) une fixation érotique sur un détail ou un accessoire dont la vue a pour effet d’augmenter la jouissance… et pour ma part il suffit parfois d’une main gantée de satin pour me faire chavirer indépendamment de toute considération SM (quoi que ;-)… sans même parler de l’évocation d’une petite robe fluide ou d’un joli collier de perles… Mais c’est peut être simplement car je suis un grand émotif ;-)

Pourquoi se ruiner alors en tenues de succubes lorsqu’un simple vernis à ongles de couleur prune suffit à faire grimper au ciel ? (surtout lorsqu’on les a verni soi-même après avoir longuement lavé, poncé, massé et hydraté les merveilleux petits petons qui vont avec ;o-). C’est vrai. Mais pourquoi s’en priver aussi ? Une de mes plus grandes frustrations en tant que soumis est de ne pas avoir à ma disposition l’incroyable diversité des merveilleuses gardes robes dessinées pour magnifier le corps d’une demoiselle un peu vache… Alors je me contente d’admirer, généralement dans le plus simple appareil ;-)… Et il faut bien admettre que certaines parures sont un peu au SM ce que les spinnakers sont à la plaisance… des accessoires de compétition pour amateurs de sensations fortes ;-)…

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Le bondage constitue également un jeu souvent associé, pour d’évidentes raisons ;-), à la soumission, même s’il peut aussi très bien se pratiquer dans un contexte « profane », juste pour le plaisir des yeux et des sens… Mais en tant que soumis il est tout simplement merveilleux de se laisser aller entre les mains d’une personne de confiance. L’immobilisation du corps offre une étrange liberté à l’esprit. On a l’impression de flotter, quand on n’est pas tout simplement suspendu dans les airs. C’est pour moi une expérience presque mystique que d’être attaché… sauf bien sûr que lorsqu’il s’agit d’une simple parenthèse enchantée dans le cadre d’une séance plus longue, la paix profonde de l’immobilité se teinte alors fréquemment d’un mélange grandissant de désir, de ferveur et d’appréhension à l’idée de ce qui arrivera lorsque Madame jugera bon de reprendre le cours des opérations ;-)

Parfois on le sait car elle a pris une joie perverse à vous l’énoncer avant de vous laisser mariner dans vos liens. Et d’autres fois on n’en sait tout simplement rien, si ce n’est que tout deviendra possible à son retour. Dans les deux cas cette simple perspective peut suffire à déclencher d’indicibles transes de soumission.

Il est également très doux d’admirer le lacis délicat des cordes sur sa propre peau, du moins lorsque l’on a une Maîtresse qui vous permet de vous observer dans un miroir… mais elles ne sont pas toujours aussi compréhensives, et il n’est pas exclu qu’on se retrouve simplement ficelé et déposé au beau milieu du salon, avec un bandeau sur les yeux en prime ;o).

Il y a des détails qui peuvent devenir une véritable torture dans ces moments là : allez donc vous gratter l’aile du nez (pour rester poli ;o), lorsque vous êtes écartelé sur un lit… alors on dirige ses pensées vers autre chose (généralement celle qui vous a mise dans cette situation ;-) pour chasser cette sensation de son esprit… Généralement ça marche mais pas toujours. Bon en même temps je ne crois pas que personne en soit jamais mort…

Et quelle fierté, quel orgueil enfin, lorsque la marque des cordes
reste imprimée pendant quelques heures dans la chair après que l’on ait été détaché ;-).

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Les entraves et privations sensorielles sont également délicieuses. Elles exacerbent les sens restant à la disposition du soumis… lorsqu’il lui en reste ;o). Mais quelle volupté d’entendre une Demoiselle chaussée de talons lorsque l’on est plongé dans le noir par le bandeau qu’elle vient de vous poser sur les yeux. Le moindre son, la moindre odeur, le moindre frôlement deviennent alors incommensurablement érotiques.

Le plus beau, où le plus atroce, je ne sais pas, c’est quand elle s’approche de vous et vous chuchote des mots doux. Son haleine chaude et moite tapisse le creux de votre oreille. Vous mourez d’envie de la prendre dans vos bras mais vous êtes attaché… Rhaaaah !

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Parmi tous les petits jeux qui gravitent autour du SM il en est un que je n’ai jamais trop compris… C’est comment on pouvait prendre plaisir à être humilié… Pour ma part je l’apprécie parfois, mais seulement dans certaines
circonstances et à certaines conditions… Grand mystère ça… Si un jour je progresse là dessus je ne manquerais pas de vous en faire part… mais en attendant tout ce que je peux dire c’est que ça renvoie à des aspects cérébraux de la Domination/Soumission qui feront l’objet d’un prochain billet…
Un jour… Peut être ;-)

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