Ce blog a aujourd’hui deux ans… l’occasion pour moi de vous conter la suite du récit authentique de ma rencontre avec celle qui me convainquit un jour de l’ouvrir… L’épatante et sublissime Heidi Silicium….
Les premiers épisodes de cette saga alpestre datent de l’anniversaire précédent (bah oui, suis un gros sentimental ;-)… mais vous les trouverez sans peine ici et là ;-)… Pour résumer la situation j’étais en mission dans les alpes autrichiennes pour le compte d’un lointain cousin d’Amérique, et j’y avais rencontré une demoiselle assez étonnante, qui avait le don de faire naître en moi… euh… un certain émoi on va dire ;-)…
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Quelques marches taillées dans le granit nous menèrent à une terrasse de mélèze qui longeait la maison. Parvenu là haut je ne pus m’empêcher de m’arrêter, soufflé par la beauté du paysage qui s’offrait à moi dans le chant cristallin d’un torrent qui dévalait à quelque distance de là. Il venait d’un glacier situé un peu plus haut, et actionnait trois roues à aube avant d’aller s’ébrouer en méandres rapides vers la forêt et la vallée située en contrebas. Je remarquais un léger voile de brume dorée qui semblait s’élever au dessus des arbres de la forêt
– Bien ! fit elle en se tournant vers moi. Tu as voulu me suivre et j’ai exaucé ton vœu. Maintenant c’est à ton tour de m’exaucer. Elle avait une voix pleine d’autorité, et je ne pus m’empêcher d’opiner du chef. Il faut dire que j’ai toujours été très sensible aux intonations… J’ai d’ailleurs eu une complice qui… mais c’est une autre histoire ;-)
– Tu vas me donner quelque chose de toi et en échange je te laisserai pénétrer dans cette demeure.
– Qu’aimeriez vous que je vous donne ?
– A toi d’en décider, fit elle en s’adossant à la porte dans la lumière du couchant… Et à moi de décider si le don est suffisant pour que je te fasse entrer ajouta-t-elle avec un sourire malicieux.
Après un temps de réflexion je déposai ma besace à ses pieds.
– Que contient elle ?
– Principalement des affaires de marche… Un imper, une couverture de survie, un couteau, un sifflet, une boussole, et bien sur mon téléphone portable…
– Le sifflet c’est pour donner l’alerte si jamais tu tombe dans un ravin ?
– Bah oui fis je en lui faisant un clin d’œil de connivence.
Elle secoua la tête d’un air amusé.
– Tsss, vous les mecs vous êtes vraiment impayables !!!… Tu m’as donné tout ce qui te permettrait de survivre en cas de coup dur en montagne… Que ferais tu si je décidais de te laisser passer la nuit dehors, à près de 3000 mètres d’altitude ?
– Le feriez vous ?
– A ton avis ?
L’ether de ses grands yeux noirs s’emplit de petites étincelles scintillantes… Oh oui, définitivement oui, elle en était capable ! Je baissai la tête et cette perspective me parut tout de suite nettement moins effrayante… Mais c’était peut être simplement la vue de ses jolis petits petons ;-)
– Mais de toute manière cela ne suffit pas pour que je te permette d’entrer chez moi, poursuivit elle. Qu’as-tu d’autre à me donner ?
– Mes clés de voiture et d’appartement ?
– Si ça peut te faire plaisir, mais que veux tu que j’en fasse ?…
– Mon appareil photo ?
– C’est mieux… Quoi encore ?
Il ne me restait plus que mes vêtements… Je me déshabillai sous son regard attentif, en faisant une pause une fois que je fus en slip et chapeau… espérant qu’elle m’épargnerait l’embarras de me retrouver tout nu devant elle.
– Tsss… fit elle avec une moue que je trouvais charmante.
J’ôtais le vêtement et me retrouvai dans le plus simple appareil, avec juste mon chapeau sur la tête… et mes mains croisées sur mon sexe. Elle vint se camper en face de moi.
– Pourquoi avoir gardé ce chapeau ? Tu y tiens donc tant que ça ?
– Oh oui !… il ne me quitte jamais.
Sa main se posa sur ma queue. Je sentis ses doigts agiles la circonvenir et l’enserrer dans leur étau doux et ferme, déclenchant une réaction immédiate de ma part. Elle me toisa derechef.
– Donne !
Ce fut comme si un dard me transperçait.
– Oui Mademoiselle, fis je d’une voix presque inaudible avant de lui tendre mon couvre-chef d’une main tremblante.
Comme vous avez une belle voix, ne pus je m’empêcher d’ajouter intérieurement.
Elle sourit comme si elle avait lu dans ma pensée, puis ouvrit la porte et pénétra dans la maison. Je lui emboitai le pas et la suivis à l’intérieur…
Dehors le soir tombait doucement sur la montagne.
(à suivre…)
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