Elle m’avait appelé une fin d’après midi pour me demander si elle pouvait venir passer un peu de temps chez moi. Bien sûr la question ne se posait même pas ;-).
J’ai fait un peu de rangement avant d’aller l’accueillir à la gare. Elle voulait flâner, voir la ville, prendre l’air après son voyage, alors nous sommes retournés chez moi à pied. Je l’admirais du coin de l’oeil en tirant sa valise, retrouvant avec joie son beau visage rêveur, son joli corps de danseuse, sa démarche souple et posée. Elle ne semblait pas pressée d’arriver, son regard glissait sur les vitrines, s’arrêtait parfois sur une jolie paire de chaussures ou une belle parure. J’ai toujours adoré ce petit côté girly chez elle, en plus de tout le reste.
Je devinais qu’elle se trouvait dans un de ces moments où elle aimait bien se sentir seule sans être seule vraiment, et où elle préférait une compagnie discrète mais attentionnée… Etre choyée, dorlotée certes, mais seulement du bout des yeux et c’était pour moi grand privilège que de lui faire don de cette présence dévouée.
Je lui ai préparé un thé à la fleur de geisha, et nous avons papoté un long moment dans la lueur des bougies tandis que je lui massais les pieds. C’était un massage tout simple, sans pierre ponce ni crème hydratante, juste pour la relaxer et la débarrasser des fatigues de la journée. Elle ne souhaitait rien de plus ce soir là, mais je lui ai quand même fait un bisou sur les orteils ;-). Puis je suis allé m’allonger tandis qu’elle se retirait dans la salle de bains, afin qu’elle trouve un lit bien chaud lorsqu’elle viendrait se coucher.
A son retour elle ne portait qu’un long t-shirt blanc. Je lui ai cédé la place tandis qu’elle se glissait sous la couette, puis suis revenu m’emboîter contre elle, pris d’une raideur subite au contact de son corps frais et parfumé. Elle m’a glissé un de ces sourires dont elle avait le secret par dessus
l’épaule, et annoncé que je faisais un excellent radiateur naturel
avant de fermer les yeux. Je suis resté comme ça, mes doigts posés au creux de sa taille, savourant le contact de sa peau, me délectant du chatouillis de ses cheveux sur mon visage, m’étourdissant de leurs effluves printanières, jusqu’à ce que sa respiration s’alanguisse.
Alors j’ai déposé un dernier baiser sur sa nuque, et me suis retiré avec d’infinies précautions pour ne pas la réveiller. Je l’ai regardée encore et encore avant de tirer la porte, en lui souhaitant de beaux rêves et en souriant de mon envie de retourner m’enivrer de sa présence.
Je ne vois pas bien comment j’aurais pu être plus heureux.
(à suivre… peut être… ;-)
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Heidi Silicium
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