Le réalisateur et ses égéries

Jusqu’au bout du monde (Wim Wenders – 1991) racontait le passage à l’an 2000 (qu’est ce que ça paraît loin ;-), sur fond de satellite nucléaire menaçant de tomber sur la planète. Le premier rôle féminin était tenu par une des actrices qui m’a le plus fait rêver au cinéma : la lumineuse et regrettée (et vosgienne, mais ça je l’ignorais à l’époque) Solveig Dommartin. Elle jouait également la trapéziste
dans les ailes du désir, ceci expliquant peut être cela… Bah oui,
toujours eu un petit faible pour les artistes… Mais il y a plus, et je lui trouve vraiment quelque chose de particulier… Une présence, une force, une lumière qui vient de l’intérieur, et je comprends que Wenders ait craqué pour elle…

Ce n’est certainement pas son plus grand film, et on peut être agacé par son maniérisme… encore qu’avec le recul je trouve qu’il a plutôt bien vieilli. On y retrouve quelques uns des thèmes chers à Wenders, la ville, l’image, et une belle réflexion sur l’essor des nouveaux médias, prémonitoire à bien des égards…
De la poésie et des grands espaces aussi, comme souvent chez lui…

Le film fut un échec commercial, en revanche la bande son qui l’accompagnait est devenue cultissime dès sa sortie. En effet, Wenders, qui a toujours été très proche du monde musical, avait contacté plusieurs de ses potes de la scène rock des années 80 finissantes (U2, Can, Elvis Costello, Nick Cave, Lou Reed, REM…) pour leur demander d’imaginer ce à quoi pourrait ressembler la musique qui serait jouée 10 ans plus tard… Et ça avait donné lieu à un exercice de science fiction musicale assez jouissif… dont voici un exemple, signé Jane Siberry… « Calling all the angels »

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PS. Pour rester dans la science fiction musicale je vous signale qu’il y a Hervé Villard actuellement en résidence chez la Brune… bon moi je file… au ciné ;-)

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8 Responses to Le réalisateur et ses égéries

  1. doigt de miel says:

    Bien résumé
    et bien vrai, du même avis, et la musique : culte. Comme son univers… Amitiés.
    Posté par Valmont, 17 janvier 2009 à 17:31

    Le seul film qui m’est vraiment marqué de Wenders c’est Paris Texas, je n’ai pas aimé les autres :-( les gouts et les couleurs….
    Posté par AnnA, 18 janvier 2009 à 00:06

    A…
    Valmont…
    Venant d’un pro comme toi j’apprécie le compliment… Merci :-)…
    Des bises

    AnnA…
    Il faut dire qu’il était marquant :-)…
    Ce qui me gêne chez Wenders c’est d’avoir parfois l’impression qu’il s’auto caricature sur certains de ses films… mais généralement ça reste quand même très fort…
    Heureusement qu’on n’a pas tous les mêmes goûts, le monde serait bien uniforme sinon…
    Bien à vous
    Posté par doigt de miel, 18 janvier 2009 à 02:07

    Et bien l’inculte que je suis en matière de cinéma – je n’y vais quasi jamais, malheureusement – apprécie beaucoup la musique « Calling all the angels ». Merci. :o)
    Posté par Claire, 18 janvier 2009 à 13:06

    Hihi, c’est pour ça que tu te rattrapes sur youtube ;-)… A ton service Claire…
    C’est vrai que je me suis souvent fait la réflexion que tu étais d’une inculture navrante… tss ;-)…
    Posté par doigt de miel, 18 janvier 2009 à 19:15

    Si tu savais à quel point j’en suis persuadée…d’être inculte sur bien des sujets… :o(
    Pour moi c’est une réalité, même si cela te semble être une bêtise.
    Allez zou, haut les cœurs !! ;-)
    Posté par Claire, 19 janvier 2009 à 12:06

    Admettre…
    Son ignorance… le début de la sagesse…
    Posté par doigt de miel, 20 janvier 2009 à 00:39