Monthly Archives: août 2008

Du bon usage de la vénération

Lors de ma première expérience de soumission, il y a déjà un certain
nombre, voire maintenant un nombre certain d’années, il m’est arrivé quelque
chose de vraiment étrange.

C’était tout à la fin de la séance, elle m’avait attaché les
poignets à un palan suspendu au plafond de la pièce, et donné dix coups de
cravache que j’avais dû compter un à un en la remerciant à chaque fois. Ils
n’étaient pas très forts, c’étaient presque des caresses en fait… C’était une
Dame très respectueuse qui avait intégré le fait que je débutais. Elle voulait simplement
me donner un aperçu de ce qu’est le SM afin que je puisse décider si cela me
plaisait et si oui ou non je voulais aller plus loin dans cette voie.

Bon bien sûr pour vous qui me lisez maintenant et connaissez
la teneur de ce blog il n’y a pas de suspense… vous savez bien ce que j’ai pensé
de cette séance… Mais je vous assure que quand on débute en soumission
(et je suppose que c’est pareil en domination) ça n’a rien de simple. Déjà on n’a pas la moindre idée de ce que l’on a vraiment dans le
ventre, de la façon dont on va réagir en passant du fantasme à la réalité, et puis surtout c’est super flippant de se dire qu’on va se laisser
aller entre les mains d’une personne que l’on connaît à peine… un peu comme la première fois qu’on plonge du rebord d’un pont, avec un élastique noué autour des chevilles… Et la vérité c’est
qu’avant ma première expérience je n’en menais pas large du tout et que j’avais
parcouru les 1000km qui me séparaient du donjon de ma première Maîtresse en
tremblant comme une feuille d’un bout à l’autre du trajet… Ce qui m’arrive
d’ailleurs encore assez régulièrement lors d’une rencontre il faut bien le dire…
Je dois être un peu émotif ;-).

Etant en outre d’un naturel conciliant j’avais au cours de cette fameuse première séance docilement
compté ses coups de cravache sans omettre de la remercier à chaque fois. Au
début je me sentais un peu bête, mais au fur et à mesure de l’avancement de la séance je me suis surpris à
réaliser que chacun de mes remerciements était absolument sincère et venait du
plus profond de mon être. C’était assez étrange, pour un jeu qui somme toute était
finalement assez anodin.

Quand ce fut fini elle m’a détaché les mains et ordonné de
me mettre à quatre pattes devant elle. A ce stade je préfère jeter un voile
pudique sur ce qui s’est passé après qu’elle soit passée derrière moi… disons
simplement que ce fut la première fois…
 Mais lorsqu’elle eut fini et que je me suis
trouvé vidé et tout tremblant à ses pieds, elle est revenue se planter juste en face
de moi, me dominant de toute sa hauteur dans sa robe noire toute simple, et montée
sur ses chaussures de ville à talons… et m’a dit de faire la première chose
qui me passerait par la tête. Aujourd’hui encore je m’étonne de ma réaction à
ce moment là. Ce fut viscéral, animal, totalement instinctif. Je me suis allongé
sur le sol à ses pieds, j’ai pris ses chevilles entre mes mains, et lui ai
léché les pieds comme si ma vie en dépendait. Ce fut un instant d’abandon total
et, quelque part, une renaissance aussi, car ce jour là j’ai su que j’avais
trouvé ma voie... ou une voie disons ;-)

C’était aussi un instant de vénération profonde, pendant
lequel je n’étais plus qu’un élan tendu vers elle, pour elle. L’a-t-elle
senti à ce moment là ? Je le crois. Je l’espère. Car je n’ai plus jamais
eu de ses nouvelles après cette expérience. Elle ne m’a pas manqué car je
savais que ce serait une rencontre sans lendemain, mais j’ai souvent repensé à
ce moment par la suite…

 

 

Bizarrement il m’a fallu très longtemps avant de commencer à m’interroger sur les origines de ce que j’avais éprouvé à ce moment là.

Je crois qu’il y avait une immense gratitude pour ce qu’elle
m’avait donné la chance de vivre, et pour le plaisir qu’elle m’avait donné.
C’était aussi une façon de reconnaître sa suzeraineté, de lui dire « vous
êtes ma Maîtresse, et en cet instant je me donne entièrement à vous et ne suis que pour vous servir et vous donner du plaisir »

Et il y avait une troisième chose enfin, quelque chose de
plus profond, quelque chose qui était de l’ordre de la communion, d’un rituel
de partage, d’un besoin atavique de se sentir relié à l’autre. J’aime beaucoup
ce mot de communion. C’est ce qu’il y a de plus beau je trouve dans le SM, et
d’ailleurs dans l’érotisme en général, parce que, entre nous, j’aime bien aussi
faire l’amour « normalement » (mais shhhht je vous ai rien
dit hein ;-). Je vois l’acte amoureux un peu comme les Chinois des temps jadis : une cérémonie où se mélangent le ying
et le yang pour déboucher sur une sensation de plénitude et de régénération.

Pour moi ce sentiment de vénération n’est qu’une façon un
peu particulière de procéder à ce rituel de communion, uniquement réservé aux bons auspices d’une Dame qui l’apprécie, quel
intérêt autrement ?

J’entends parfois parler de « subspace » depuis
que je me promène à nouveau sur le net SM (cf. comment j’ai
redécouvert la planète cyber SM
pour savoir comment j’y suis revenu ;-).
Je ne sais pas si le « subspace » a un rapport avec ce dont je vous parle car je découvre
seulement ce concept, qui est neuf pour moi. A creuser donc… Et d’ailleurs si
vous avez un avis sur le sujet… ;-).

J’ai connu deux façons de pratiquer la vénération. L’une qui
est consciente et que j’assimile un peu à un réflexe pavlovien, lorsqu’on se
répète intérieurement « je vous appartiens, je vous appartiens, je vous appartiens… »
Comme si on voulait se convaincre soi même de l’existence de quelque chose
qu’on ne ressent pas vraiment, ou plus… et qui agit comme une forme d’auto-intoxication. J’en parle ici car je l’ai vécu, en me rendant à des rendez vous dans le cadre d’une relation qui a fini un peu
plus tard… Ce qui m’amène a penser que quand on ressent ça il faut le prendre
comme un sérieux signal d’alarme sur la relation.

Il y a une seconde façon de procéder, que je trouve très belle car elle se situe dans la légèreté et la fluidité, et qui
consiste, lorsque l’on vit un très beau moment, à lâcher prise, à cesser de penser à ce que l’on est en train de faire
pour devenir totalement acteur de son rôle. Dans ces moments là on s’en remet totalement à l’autre. C’est toujours une expérience assez intense,
car en ce qui me concerne j’ai a chaque fois l’impression de larguer les
amarres pour un voyage sans retour, pourtant passé le premier moment de
flottement je me rends assez vite compte qu’il y a une sorte de « pilotage
automatique » qui se met en place et que fondamentalement je demeure moi
même et en pleine possession de mes facultés… simplement j’ai quitté le
plancher des vaches pour m’envoler dans les airs, aux côtés, et au demeurant souvent
aux pieds, de ma complice du moment.

Ca dure quelques minutes, quelques heures… C’est comme une
ivresse, puis ça disparaît… Je crois que par nature c’est un moment circonscrit, limité
dans le temps…

Au fond je me rends compte que je vis ces moments de lâcher
prise comme une sorte de
catharsis… Et cette catharsis ne peut, par définition, qu’être limitée dans
le temps. Je ne pourrais plus m’épanouir dans le SM si je me retrouvais dans un
état de vénération permanente… ni de soumission permanente d’ailleurs…

Il y a eu pourtant des moments où je me suis surpris à penser que c’était
un état bien agréable, et que j’aimerais bien le vivre plus souvent, plus
longtemps… Et je l’aurais sans doute fait si j’avais rencontré une Dame qui aurait désiré de moi que je l’adore sur la durée… Mais au fond ce n’aurait été qu’une forme d’abandon… de soi … Au fond je sais bien que ce serait une erreur, et que ça deviendrait rapidement destructeur sur la
durée… Et aussi que j’en reviendrais rapidement, car où serait le plaisir alors ?

J’ai
eu la chance aussi d’avoir des complices qui avaient les pieds sur terre, et
qui ont su me recadrer quand je prenais un peu trop cette voie à leur goût. Et
je leur suis infiniment reconnaissant de l’avoir fait, c’est important d’être
bien entouré quand on se soumet, et j’ai beaucoup appris
à leur contact :-)

Celà dit il n’en demeure pas moins que oui, il est bien
agréable d’avoir de temps à autre une pensée pour une Demoiselle un peu
spéciale :-).

___________________
Creative Commons License Heidi Silicium

Posted in Ombres et lumières | 26 Comments

Beaux comme la vie…

Il y a des tas de petits fims de qualité qui n’atteignent jamais leur audience et passent relativement ou totalement inaperçus à leur sortie… Dur de briller quand l’économie du cinéma repose sur la rareté relative des salles et des copies, et que le fonctionnement des médias focalise le buzz sur quelques oeuvres, fussent elles de qualité… parfois ;-).

Voici quelques unes de ces merveilles méconnues… dans la série « réparer les grandes injustices de l’histoire du 7ème art »


Méditerranéo
– Gabriele Salvatores – 1991

L’histoire d’un groupe de soldats Italien oubliés sur une ile des Cyclades pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale…  « Car il est des époques où la fuite est le seul moyen de rester en vie » dit une citation d’Henri Laborit au début du film… Il a dû sortir en salle pendant une semaine en France et n’a jamais été édité en DVD. C’est bien dommage car ce petit bijou là vaut tous les antidépresseurs du monde et devrait à mon sens être remboursé par la sécurité sociale… Reste à le voir en Italien sous titré en Anglais… Ou peut être à l’importer du Québec… Pour ma part j’avais une VHS… Jusqu’au jour où je l’ai prêtée… Bah…
Petit résumé du film… en musique et en images


La belle verte – Coline Serreau – 1996

Quand une civilisation extraterrestre très avancée – bah oui, ils vivent en pleine nature et pratiquent la communication par télépathie ;-)… délègue un des sien sur terre pour voir ce qui s’y passe…
Le film le plus personnel de Coline Serreau et la plus belle utopie écologique que j’aie vue au ciné… Et si c’était une histoire du futur ? Ca pourrait être intéressant je trouve ;-)…
Extrait


The goddess of 67 – Clara Law – 2000

Quand un Japonais part acheter une DS rose (DS – goddess… jeu de mots ;-)  en Australie il rencontre forcément une aveugle… Quoi de plus normal ;-)… Et quoi de plus normal aussi qu’ils partent à la recherche de l’enfance de la belle à travers le bush australien… Un magnifique road movie, beau et profond, comme il sied au genre… C’est étrange…en voyant ce film je m’étais dit qu’il n’y avait qu’une femme qui pouvait le réaliser… et je n’ai jamais compris pourquoi…
Extrait

Shortbus – John Cameron Mitchell – 2006

Une galerie de personnages attachants qui se retrouvent tous au Shortbus, « un lieu pour les handicapés du sexe, et pour les surdoués du sexe »… Manifeste pour un érotisme joyeux et décomplexé dans le new york post 11 septembre…
Bizarrement il a été flingué à sa sortie, et je n’ai jamais trop compris pourquoi
Pour une fois qu’on a un petit film indé jouissif et sensible sur l’érotisme… C’est peut être justement ce qu’on lui reproche d’ailleurs… donner le mauvais exemple… Rhooooo
Le trailer… avec un charme tout particulier en Espagnol je trouve ;-).


Psycho beach party – Robert Lee King – 2000

Un joyeux délire « w’akenw’al » bâti sur une intrigue quasiment jamais vue au cinéma :
mais qui est le mystérieux assassin qui bute les djeunz sur la plage ?
Et pourquoi ? Et qui sera la prochaine victime ?… Heureusement la police veille ;-)
Ann Bowman is alive et elle est pas contente du tout… rock’n’roll forever !
Mine de rien c’est en train de devenir un film culte… parfait pour une soirée ciné en été, et de préférence en open air… sur une plage bien sûr ;-)
La bande annonce

Posted in Au fil des jours | 9 Comments

Pékin comme je l’aime

C’était il y a un an très exactement.
Au début j’ai cru mourir en sortant de l’avion. Composition estimée de l’atmosphère 50% de gasoil, 50% d’humidité et les 50% qui restent vaut mieux pas savoir…
Puis j’ai découvert une ville attachante, que j’ai beaucoup apprécié.

A Pekin j’ai bien aimé…

… Un boeuf qui semblait veiller sur une Demoiselle ;-).

… Le palais d’été
(bon d’accord ça se voit pas ;-)

… Les rues la nuit
(avec de la pop chinoise en prime)

… Les cerfs volants

… Une toile oubliée au fond d’un entrepôt
(trop grande pour ma sacoche… eeeh m… ;-)

… La zone 798

… Les vieilles maisons

… Les jours de ciel bleu
(une rareté en août)

… Les terrasses des bars

… La cour intérieure de mon hôtel

… Les petits restaurants
(Et leurs cartes que je comprenais jamais ;-)

… Les quartiers qu’ils ont oublié de raser
(pourvu que ça dure)

… La cité interdite
(z’avez vu, y’a mon reflet dans la boule ;-)

… Les arbres

… La place Tien An Men

… Un air de kermesse

Je ne sais pas si ça ressemble au Pekin que l’on voit sur les télés en ce moment, et au fond cela n’a aucune importance… Mais je suis bien content d’y être allé avant les JO… ;-).
J’y retournerais un jour, mais pas tout de suite…

Posted in Flâneries | 13 Comments

Heidi regarde le temps qui passe

Fizzarum… Comme une escapade entre hier et aujoud’hui… Quelque chose d’inexorable

Toblerone… Jeunesse et destinée d’un délicieux centenaire

Aura… Les noces enchantées de jadis et naguère, en hommage à un grand architecte

Posted in Dans les yeux de Heidi | 12 Comments

Série d’été / Revisiter les contes de fées

J’ai écrit pendant quelques mois avec zéro visiteurs, ou presque, sur le blog…
Constatant qu’il y a maintenant un peu de trafic une Demoiselle chère à mon coeur, muse et lectrice de la première heure, m’a proposé de reposter certains des billets des mois précédents dorénavant enfouis dans les archives car, je cite ses mots, « ce serait dommage que d’autres n’en profitent pas »

Après tout c’est l’été… Alors pourquoi pas ;-)…

Aujourd’hui : Revisiter les contes de fées (daté du 25 juin 2008)

(Tim Walker)

.
Voici une série de saynètes qui illustrent les différents courants du rock métal à travers de subtiles variations du triptyque princesse – chevalier – dragon, si cher à Vladimir Propp… Ce texte a été publié environ 2 643 823 105 fois depuis que Gutenberg inventa l’imprimerie, et a tellement voyagé sur les réseaux qu’il s’est probablement vu remettre un pass gold valable sur toutes les backbones de la planète… Bon d’accord j’exagère un peu – si peu ;-)…

HEAVY METAL
Le chevalier arrive sur une Harley Davidson, tue le dragon, boit quelques bières et baise la princesse.

SPEED METAL
Chevalier-tue-dragon-sauve-princesse-la-baise.

HARD ROCK
Le chevalier arrive en short avec une casquette. La princesse se casse dégoutée.

BLACK METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon et boit son sang, baise la princesse et boit son sang, puis la sacrifie à Satan.

SYMPHONIC BLACK METAL
La même chose mais en finesse.

HAIR METAL
Le chevalier arrive avec une coiffure 80’s, envoie un bisou à la princesse et se fait croquer par le dragon.

FOLK METAL
Le chevalier arrive avec des amis flutistes et violonistes, le dragon s’endort, il sauve la princesse et l’épouse.

METAL-INDUS
Le chevalier arrive en porte-jarretelle, fait des gestes obscènes au dragon, et se fait jeter hors du château par la sécurité.

DEATH METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon, baise la princesse et la tue.

BRUTAL DEATH
Le chevalier arrive, tue le dragon, tue la princesse et la baise.

GOTHIC METAL
Le chevalier arrive et tue le dragon. La princesse tombe amoureuse de lui, il l’épouse en grandes pompes, le roi lui donne son royaume, il est le héros du peuple, il se suicide sans qu’on sache pourquoi.

DOOM METAL
Le chevalier arrive et se suicide. Le dragon mange son corps et la princesse.

GOTHIC METAL A CHANTEUSE
Elle charme le dragon par son chant, arrive devant la princesse, lui pique sa robe, lui pique sa place et attend que le batteur de son groupe vienne la délivrer.

ALTERNATIVE METAL
Le chevalier arrive, refuse de faire partie du système, dit  » fuck you » à la princesse et repart.

VIKING METAL
Le chevalier arrive en bateau, tue le dragon avec une hache à deux mains, le cuit, le mange, viole la princesse et brûle le château.

PROGRESSIVE METAL
Le chevalier arrive avec une guitare et joue un solo de 26 minutes, le dragon se tue lui-même par ennui, le chevalier arrive près du lit de la princesse, joue un autre solo, la princesse s’enfuit et va chercher le chevalier heavy metal.

ATMOSPHERIC METAL
Les écailles du dragon refètent la lumière de la Lune, la princesse est à son balcon et jette un regard mélancolique au loin, l’air souffle doucement dans les arbres de la forêt. Pas de chevalier.

GLAM METAL
Le chevalier arrive en retard après s’être looké pendant 3 heures, entre pendant que le dragon se tord de rire à sa vue, vole le maquillage de la princesse et peint les murs du château en rose.

GRIND METAL
Le chevalier arrive, crie quelque chose de parfaitement incompréhensible pendant 2 minutes et repart.

GORE METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon en répandant ses entrailles devant le château, baise la princesse et la tue, rebaise le corps mort, tranche son estomac pour en bouffer les tripes, rebaise la carcasse une troisième fois, brûle le cadavre et le rebaise une dernière fois.

NEO METAL
Le chevalier arrive, il flippe quand il voit le dragon alors il reste devant les douves, en faisant des gestes obscènes à la princesse. Puis il repart dans la forêt se masturber.

TRUE BLACK METAL
(à l’ancienne): Le chevalier arrive bourré, vomit dans les douves. Sacrifie la princesse et commence à draguer lourdement le dragon.

TRUE BLACK METAL (nouvelle vague) :
Le chevalier arrive et commence à expliquer au dragon qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Il bute la princesse parce qu’elle l’a interrompu. Le dragon, exaspéré, le bouffe malgré ses bracelets à piques. Et pis, faut pas faire mal aux dames, non, faut pas. (on peut être dragon et gentleman, bordel de merde.)

——————————————

C’est bête, je ne me reconnais dans aucune de ces variantes… déjà je suis moyennement adepte de métal rock, mais surtout ça me fait de la peine qu’on s’en prenne à un pauvre dragon qui ne fait après tout que son travail… en plus si ça se trouve c’est une espèce en voie de disparition, et puis c’est un peu trop macho à mon goût tout ça. Mais il y a quelques idées intéressantes je trouve… alors je me dis que ce n’est peut être qu’un simple problème de distribution des rôles et j’ai un peu retraficoté le scénario a partir des éléments qui précèdent pour voir ce que ça pouvait donner

Le dragon arrive bourré pendant que la princesse viole le chevalier (oui mais en finesse) après qu’il l’ait lookée entourée d’amis flutistes et violonistes.

Il crie quelque chose de parfaitement incompréhensible en faisant des gestes obscènes et repart dans la forêt draguer lourdement la chanteuse gothic metal, laquelle se tord de rire à sa vue et lui dit « fuck you » avant d’aller charmer la princesse par son chant.

Elles violent à nouveau le chevalier, le jettent dans les douves en porte jarretelles, et baisent sur le balcon. L’air souffle doucement dans les arbres.

Le dragon explique au chevalier qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Le chevalier refuse de faire partie du système et peint les murs du château de sa princesse en rose pour se consoler. (en rose ?!)

La chanteuse s’endort sur le balcon. La princesse retourne dans la forêt, viole le dragon, envoie un bisou au chevalier, et s’en va trouver le batteur sur la Harley de la chanteuse. Les éclats de ses cheveux reflètent la lumière de la Lune.

Le chevalier se masturbe en jetant un regard mélancolique au loin. Le dragon se casse dégoûté.

Je ne sais pas trop comment on pourrait baptiser cette version… du Heidi métal peut être… Après tout pourquoi les princesses n’auraient elles pas le droit de s’amuser un peu aussi au lieu de jouer bêtement les crucruches ?
Et vous ? Vous l’aimez comment le métal ?

___________________
Creative Commons License Heidi Silicium

Posted in Au fil des jours | 15 Comments

Comme une envie de pleurer

Il fut un temps où les jeux olympiques marquaient un temps de trêve sacrée.
Tout n’était pas parfait, loin de là même, mais il y avait des croyances et des valeurs qui transcendaient les frontières et mettaient tout le monde d’accord… Aujourd’hui le monde n’a jamais été aussi petit, et voilà ce qu’on nous sert le lendemain de l’ouverture des JO… que je n’ai pas regardé d’ailleurs parce que je regarde plus la télé depuis des années… Ca se passe en ce moment même, en Ossétie

Ca fait longtemps que c’était dans les tuyaux… des canons
A croire qu’ils ont attendu le début des JO pour régler leurs comptes pendant que tout le monde regardait ailleurs… mais j’exagère… tout le monde sait bien que ce genre de procédé ne viendrait à l’idée de personne.
C’est très bien, les jeux de Sotchi auront lieu juste à côté… Ils pourront toujours utiliser les pistes du coin… s’il reste des gens pour regarder… des fois que ça mettrait le feu à toute la région…
Des villes pleines de civils bombardées. Des milliers de morts en quelques heures…
J’ai tendance à me méfier des communiqués officiels sur un coup comme ça mais quand même…
Combien d’entre eux regardaient l’ouverture des J.O. hier ?

Envie de pleurer… Et d’ailleurs…

Pfff, j’ai écrit – crié serait plus juste – ça il y a quelques heures…

Premier coup de gueule…
Il y a des jours où je pourrais en claquer 10 comme ça…
Mais ce n’est pas mon propos ici
J’ai hésité à le poster… je ne voudrais pas vous faire fuir…
Mais aujourd’hui j’aurais du mal à écrire autre chose.

Le SM est plus qu’un plaisir sensuel,
Il est aussi un exutoire à ce qui me gâche la vie.
C’est thérapeutique de se faire fouetter quand on est anxieux ou en colère
Tous les pénitents du moyen âge vous le confirmeront
Aujourd’hui ça me ferait beaucoup de bien de tâter de la cravache…
Et personne à proximité pour me faire cette fleur.
Vraiment pas un bon jour…

Reste l’humour… Autre grand remède aux maux de l’existence
Connaissez vous Plonk & Replonk ?
Excellent éditeur de cartes postales en vente dans toutes les librairies listées sur leur site
On va pas se laisser abattre…

Posted in Au fil des jours | 6 Comments

Ca se fête !

Je viens de recevoir mon premier message privé dans la boîte aux lettres… Ce n’est pas à proprement parler une déclaration enflammée (ben quoi on peut rêver non), et ça ne va pas forcément changer le cours de l’histoire… Mais tout de même ça fait plaisir…

« …Je ne suis pas sur d’avoir compris la teneur de votre blog »

C’est une bonne remarque car… moi non plus en fait. Jusque ici j’ai écrit au jour le jour sans trop me poser de questions, et du coup ça m’oblige quand même un petit peu à m’interroger…

J’ai commencé cette expérience à la demande de Heidi Silicium (une longue histoire)
Elle m’a demandé d’ouvrir ce blog à son nom, et d’y publier les messages qu’elles m’enverra. Il y a une photo d’elle sur le bandeau au dessus de la page… Ca a peut être joué dans le fait que je me sois laissé convaincre… Un tout petit peu ;-).

Je range tous ses messages dans la rubrique « Derrière les yeux de Heidi« , qui est son domaine réservé.
Elle m’envoie régulièrement un pigeon voyageur qui m’apporte une liste de liens a poster, quelques indications de sa part
aussi sur le commentaire que je dois rédiger, et parfois un petit mot
d’encouragement ou de réprobation sur ce que j’ai écrit au cours de
la semaine écoulée.

Ses sélections sont assez mystérieuses… parfois belles et légères, parfois graves et alarmistes, et parfois c’est simplement difficile de se faire une opinion… Je crois qu’elle essaie d’attirer l’attention – d’obtenir du « temps de cerveau disponible » comme on dit maintenant – sur des
choses qui la touchent, en bien ou en mal… Sur ce qui lui fait peur, sur ce qui lui donne de la joie et de l’espoir… Mais au fond je n’en suis pas
certain… Au fond je crois que c’est une exploratrice… Et j’aime beaucoup les exploratrices.

 

Un jour je ferais un billet sur notre rencontre… C’est juste une question de temps… Bah oui j’ai aussi un boulot assez prenant, et les vacances c’est pas pour tout de suite… Et puis c’est tellement amusant de partir hors saison, quand tout le monde est au boulot ;-)…

En attendant il y a quelques éléments biographiques sur Heidi dans un des billets de ce blog… Si vous aimez les jeux de piste ;-)…

Elle m’a autorisé à meubler le blog à ma guise entre ses messages, alors j’en profite pour m’étaler et parler de moi à qui veut bien me lire… En cela c’est une démarche assez narcissique ;-)… J’espère simplement que Heidi ne sera jamais embarrassée en lisant mes billets… C’est une grande Dame, et je m’en voudrais de la décevoir.

Il y a plusieurs rubriques dans le blog…
Au fil des jours est un journal intime classique… des anecdotes, des souvenirs (mon dieu j’en suis déjà a raconter des souvenirs… suis pas si vieux pourtant ;-), des réflexions, pas forcément profondes d’ailleurs, et des petits délires aussi… Bizarrement il y a deux posts sur l’architecture… Peut être une rubrique en devenir… On verra…

Flâneries … rassemble des ballades photographiques commentées… Les photos sont parfois de moi, mais comme il y a des tas de gens beaucoup plus doués il m’arrive d’utiliser des images récupérées de ci de là… (rhoooon)… J’essaie de respecter les copyrights, mais parfois ce n’est pas évident, quand la source n’est pas précisée…

Le fin mot de l’histoire … J’aime savoir et apprendre, et il m’arrive de creuser des
sujets qui piquent ma curiosité… Alors autant le partager ici… Pour le prochain billet j’ai envie de parler de l’influence de Ptolémée sur l’astronomie médiévale… Vaste sujet… Mais pour ça il faut que je me documente un peu… et d’ailleurs si vous avez des infos sur le sujet ;-)…

Les artistes … Il y a des gens qui ont le don de m’émerveiller. Ces billets parlent d’eux et de la façon qu’ils ont d’éclairer mon existence… Je crois que quelque part j’aurais bien aimé faire partie de leur grande et belle tribu… dans ma prochaine vie peut être :-)… 

Marivaudages … Des petites histoires ou anecdotes vécues, quelques extraits de textes aussi…

Ombres et lumières …  Pour faire partager deux ou trois choses que j’ai cru comprendre sur le BDSM au cours d’un certain nombre d’années de pratique… Pour ceux qui s’y intéressent et cherchent des témoignages sur le sujet… Une rubrique assez prétentieuse en fait…

Parfums de déesses… Faut il vraiment expliquer ? Disons que c’est la même rubrique qu’avant… vécue de l’intérieur… et avec un doigt d’excitation en plus ;-)… Et non je ne vous dirais pas ce qu’on fait avec le doigt… rhoooon vous alors ;-).

Sortir, sortir, sortir… Parce qu’il n’y a pas que le net dans la vie… Et j’espère bien ne jamais devenir accro au point de ne rien faire d’autre à côté… En ce moment c’est pas gagné… Mais c’est aussi parce que je m’amuse comme un petit fou en découvrant le monde des blogs.

C’est vrai que ça part un peu dans tous les sens, mais c’est à mon image et je n’y peux rien…

(James Jean)

Euuuh, c’est pas moi sur l’image hein, mais je suis à peu près certain qu’Heidi l’aimerait beaucoup… Alors c’est pour la remercier de m’avoir poussé à faire ce blog :-). Je m’aperçois qu’il me permet de mettre des mots sur ce que je ressens, et aussi de faire de belles rencontres
que je n’aurais jamais pu faire autrement, de progresser et de
m’enrichir au contact d’autres sensibilités, d’autres points de vue que
les miens… Plus j’avance et plus j’apprécie l’altérité que je rencontre autour de moi. C’est très enrichissant d’échanger des points de vue,
surtout sur des sujets dont on parle peu  dans la vie
quotidienne… Tenir un blog c’est un peu comme aller dans une soirée où il y
aurait des milliers de personnes intéressantes à rencontrer. Et j’adore ça
:-).

Au fond la rubrique que je préfère c’est les commentaires… C’est exaltant d’écrire en me disant que vous allez me lire, réagir peut être, et que ça me donnera une occasion unique de faire – un peu – votre connaissance à travers vos écrits…

C’est tout ce que je peux dire du blog de Heidi Silicium pour l’instant. J’espère que ça répondra à la question que j’ai trouvé dans ma boîte hier…
Si vous avez d’autres questions je veux bien essayer d’y répondre.

Posted in Au pays de Heidi Silicium | 6 Comments

Un message spécial de Heidi Silicium

Un pigeon voyageur vient de se poser sur mon balcon…
Message urgent de Heidi !
C’est la première fois qu’elle me demande de poster un message immédiatement et tel quel depuis que je la connais…
Elle doit être très émue je pense…

« Aujourd’hui ça fait 63 ans … Ne l’oubliez pas »

Posted in Dans les yeux de Heidi | 7 Comments

Le temps de l’apprentissage

 

Hihi,
j’ai des copines qui ont vécu des trucs qui ressemblaient à ça…
Quand elles me racontaient leurs mésaventures je me disais qu’elle n’avaient décidément pas de chance de tomber sur ces pseudo soumis qui ne méritaient aucunement l’attention qu’elles pouvaient leur prodiguer…
Parce que mine de rien il faut beaucoup donner de soi pour dominer… Mais vous savez peut être déjà de quoi je parle ;-)…

Je les écoutais en secouant la tête d’un air désolé, et au fond de moi je me demandais, non sans un zeste de machiavélisme, s’il était bien raisonnable de glisser dans la conversation quelque chose du genre… « mais euuuh, tu saieuh, moi je suis pas comme ça hein »… Je sais bien que ne suis pas champion du monde toutes catégories de finesse, mais là ça me paraissait vraiment trop excessif… Je ne l’ai pas fait…
Peut être que si je l’avais fait elles seraient devenues plus que des copines… Bon après y’a eu l’un ou l’autre soir où… Mais shht, jetons un voile pudique sur ce qui peut se produire lorsque deux libidos complémentaires entrent en résonance… surtout après un excellent Armagnac ;-).

Et puis… Un jour j’ai eu une soumise. Ne me demandez pas comment c’est arrivé, j’en sais toujours rien moi même… Disons que c’est elle qui m’a choisi (mais en est il jamais autrement ?)… C’est à son contact que j’ai compris que ce n’est pas si simple de savoir ce que veut l’autre…

Elle voulait explorer le SM tout en gardant le contrôle de la situation… Ce qui est une attitude que je trouve très saine… Mais elle ne savait pas dire où se situaient ses
limites, et les gestes les plus anodins, même ceux que nous avions déjà accomplis des dizaines de fois, pouvaient subitement lui devenir insupportables et déclencher une réaction de fermeture de sa part… Ce qui est toujours très désagréable pendant une séance.

Au début ça a été dur a encaisser, surtout pour moi qui suis d’une nature plutôt soumise, et qui débute en domination… On est quand même arrivés à se trouver et ça fera bientôt 3 ans qu’on se voit en pointillés, 5-6 fois par an, ce qui est un rythme largement suffisant en ce qui me concerne… Ben Dame, comment je trouverais le temps de faire ce blog autrement ;-)…

 

Pour en revenir à la planche de Wolinski, fort de mon expérience toute neuve je me dis que peut être ça ne serait pas arrivé si le soumis avait su expliquer à sa Maîtresse ce qu’il attendait vraiment… Bon après je ne suis pas certain que Wolinski parlait spécifiquement de SM dans ce dessin, mais c’est une autre histoire ;-).

Je suis surpris de voir le nombre de gens qui se sentent attirés par le SM, et il me semble qu’il y en a de plus en plus qui passent du rêve à la réalité… tant mieux d’ailleurs ;-)… mais la plupart de ceux avec qui j’ai pu en discuter avaient du mal à verbaliser ce qui les attire dans ce sujet, la plupart avaient une conscience ténue de leurs désirs profonds, et ne savaient pas leur donner une forme ou un nom. Beaucoup aussi confondaient
la soumission (aimer obéir) et le masochisme (aimer subir)… peu importe d’ailleurs qu’ils soient hommes ou femmes, dom ou sub, novices ou expérimentés.

Bien sûr il y a une infinité de situations intermédiaires entre ces deux pôles. Il n’y a aucune règle dans ce domaine… pas de bonnes ni de mauvaises pratiques. Juste des personnes, des désirs, et des aspirations qui cherchent à se rencontrer.

Mais c’est important, je crois, de se donner le temps d’explorer ses propres désirs et aspirations lorsqu’on se lance dans le SM, de s’autoriser à prendre ses distances par rapport aux
clichés véhiculés par des médias en quête d’audience… et de se donner
les moyens de le faire… Important aussi de se donner le temps de la découverte de l’autre… Surtout quand on sent quelque chose de profond dans la relation qui s’amorce… Important enfin qu’il y ait beaucoup de complicité et de bonne humeur entre les protagonistes de cet art étrange qui consiste à se faire du bien en se faisant du mal.

N’empêche… cette espèce de punaise en latex noir aurait quand même pu faire une tisane pour sa Maîtresse…
Goujat va !…
;-).

___________________
Creative Commons License Heidi Silicium

Posted in Ombres et lumières | 5 Comments

Heidi s’offre une escapade en ville

Londres : pour l’amour de la typographie… Une performance pleine de caractère

Mexico : un anti mouches… écologique, génialement simple, et en plus c’est joli :-)

Beijing : China doll… une façon très chinoise de surcharger une ambiance

Posted in Dans les yeux de Heidi | 8 Comments