Du bon usage de la vénération

Lors de ma première expérience de soumission, il y a déjà un certain
nombre, voire maintenant un nombre certain d’années, il m’est arrivé quelque
chose de vraiment étrange.

C’était tout à la fin de la séance, elle m’avait attaché les
poignets à un palan suspendu au plafond de la pièce, et donné dix coups de
cravache que j’avais dû compter un à un en la remerciant à chaque fois. Ils
n’étaient pas très forts, c’étaient presque des caresses en fait… C’était une
Dame très respectueuse qui avait intégré le fait que je débutais. Elle voulait simplement
me donner un aperçu de ce qu’est le SM afin que je puisse décider si cela me
plaisait et si oui ou non je voulais aller plus loin dans cette voie.

Bon bien sûr pour vous qui me lisez maintenant et connaissez
la teneur de ce blog il n’y a pas de suspense… vous savez bien ce que j’ai pensé
de cette séance… Mais je vous assure que quand on débute en soumission
(et je suppose que c’est pareil en domination) ça n’a rien de simple. Déjà on n’a pas la moindre idée de ce que l’on a vraiment dans le
ventre, de la façon dont on va réagir en passant du fantasme à la réalité, et puis surtout c’est super flippant de se dire qu’on va se laisser
aller entre les mains d’une personne que l’on connaît à peine… un peu comme la première fois qu’on plonge du rebord d’un pont, avec un élastique noué autour des chevilles… Et la vérité c’est
qu’avant ma première expérience je n’en menais pas large du tout et que j’avais
parcouru les 1000km qui me séparaient du donjon de ma première Maîtresse en
tremblant comme une feuille d’un bout à l’autre du trajet… Ce qui m’arrive
d’ailleurs encore assez régulièrement lors d’une rencontre il faut bien le dire…
Je dois être un peu émotif ;-).

Etant en outre d’un naturel conciliant j’avais au cours de cette fameuse première séance docilement
compté ses coups de cravache sans omettre de la remercier à chaque fois. Au
début je me sentais un peu bête, mais au fur et à mesure de l’avancement de la séance je me suis surpris à
réaliser que chacun de mes remerciements était absolument sincère et venait du
plus profond de mon être. C’était assez étrange, pour un jeu qui somme toute était
finalement assez anodin.

Quand ce fut fini elle m’a détaché les mains et ordonné de
me mettre à quatre pattes devant elle. A ce stade je préfère jeter un voile
pudique sur ce qui s’est passé après qu’elle soit passée derrière moi… disons
simplement que ce fut la première fois…
 Mais lorsqu’elle eut fini et que je me suis
trouvé vidé et tout tremblant à ses pieds, elle est revenue se planter juste en face
de moi, me dominant de toute sa hauteur dans sa robe noire toute simple, et montée
sur ses chaussures de ville à talons… et m’a dit de faire la première chose
qui me passerait par la tête. Aujourd’hui encore je m’étonne de ma réaction à
ce moment là. Ce fut viscéral, animal, totalement instinctif. Je me suis allongé
sur le sol à ses pieds, j’ai pris ses chevilles entre mes mains, et lui ai
léché les pieds comme si ma vie en dépendait. Ce fut un instant d’abandon total
et, quelque part, une renaissance aussi, car ce jour là j’ai su que j’avais
trouvé ma voie... ou une voie disons ;-)

C’était aussi un instant de vénération profonde, pendant
lequel je n’étais plus qu’un élan tendu vers elle, pour elle. L’a-t-elle
senti à ce moment là ? Je le crois. Je l’espère. Car je n’ai plus jamais
eu de ses nouvelles après cette expérience. Elle ne m’a pas manqué car je
savais que ce serait une rencontre sans lendemain, mais j’ai souvent repensé à
ce moment par la suite…

 

 

Bizarrement il m’a fallu très longtemps avant de commencer à m’interroger sur les origines de ce que j’avais éprouvé à ce moment là.

Je crois qu’il y avait une immense gratitude pour ce qu’elle
m’avait donné la chance de vivre, et pour le plaisir qu’elle m’avait donné.
C’était aussi une façon de reconnaître sa suzeraineté, de lui dire « vous
êtes ma Maîtresse, et en cet instant je me donne entièrement à vous et ne suis que pour vous servir et vous donner du plaisir »

Et il y avait une troisième chose enfin, quelque chose de
plus profond, quelque chose qui était de l’ordre de la communion, d’un rituel
de partage, d’un besoin atavique de se sentir relié à l’autre. J’aime beaucoup
ce mot de communion. C’est ce qu’il y a de plus beau je trouve dans le SM, et
d’ailleurs dans l’érotisme en général, parce que, entre nous, j’aime bien aussi
faire l’amour « normalement » (mais shhhht je vous ai rien
dit hein ;-). Je vois l’acte amoureux un peu comme les Chinois des temps jadis : une cérémonie où se mélangent le ying
et le yang pour déboucher sur une sensation de plénitude et de régénération.

Pour moi ce sentiment de vénération n’est qu’une façon un
peu particulière de procéder à ce rituel de communion, uniquement réservé aux bons auspices d’une Dame qui l’apprécie, quel
intérêt autrement ?

J’entends parfois parler de « subspace » depuis
que je me promène à nouveau sur le net SM (cf. comment j’ai
redécouvert la planète cyber SM
pour savoir comment j’y suis revenu ;-).
Je ne sais pas si le « subspace » a un rapport avec ce dont je vous parle car je découvre
seulement ce concept, qui est neuf pour moi. A creuser donc… Et d’ailleurs si
vous avez un avis sur le sujet… ;-).

J’ai connu deux façons de pratiquer la vénération. L’une qui
est consciente et que j’assimile un peu à un réflexe pavlovien, lorsqu’on se
répète intérieurement « je vous appartiens, je vous appartiens, je vous appartiens… »
Comme si on voulait se convaincre soi même de l’existence de quelque chose
qu’on ne ressent pas vraiment, ou plus… et qui agit comme une forme d’auto-intoxication. J’en parle ici car je l’ai vécu, en me rendant à des rendez vous dans le cadre d’une relation qui a fini un peu
plus tard… Ce qui m’amène a penser que quand on ressent ça il faut le prendre
comme un sérieux signal d’alarme sur la relation.

Il y a une seconde façon de procéder, que je trouve très belle car elle se situe dans la légèreté et la fluidité, et qui
consiste, lorsque l’on vit un très beau moment, à lâcher prise, à cesser de penser à ce que l’on est en train de faire
pour devenir totalement acteur de son rôle. Dans ces moments là on s’en remet totalement à l’autre. C’est toujours une expérience assez intense,
car en ce qui me concerne j’ai a chaque fois l’impression de larguer les
amarres pour un voyage sans retour, pourtant passé le premier moment de
flottement je me rends assez vite compte qu’il y a une sorte de « pilotage
automatique » qui se met en place et que fondamentalement je demeure moi
même et en pleine possession de mes facultés… simplement j’ai quitté le
plancher des vaches pour m’envoler dans les airs, aux côtés, et au demeurant souvent
aux pieds, de ma complice du moment.

Ca dure quelques minutes, quelques heures… C’est comme une
ivresse, puis ça disparaît… Je crois que par nature c’est un moment circonscrit, limité
dans le temps…

Au fond je me rends compte que je vis ces moments de lâcher
prise comme une sorte de
catharsis… Et cette catharsis ne peut, par définition, qu’être limitée dans
le temps. Je ne pourrais plus m’épanouir dans le SM si je me retrouvais dans un
état de vénération permanente… ni de soumission permanente d’ailleurs…

Il y a eu pourtant des moments où je me suis surpris à penser que c’était
un état bien agréable, et que j’aimerais bien le vivre plus souvent, plus
longtemps… Et je l’aurais sans doute fait si j’avais rencontré une Dame qui aurait désiré de moi que je l’adore sur la durée… Mais au fond ce n’aurait été qu’une forme d’abandon… de soi … Au fond je sais bien que ce serait une erreur, et que ça deviendrait rapidement destructeur sur la
durée… Et aussi que j’en reviendrais rapidement, car où serait le plaisir alors ?

J’ai
eu la chance aussi d’avoir des complices qui avaient les pieds sur terre, et
qui ont su me recadrer quand je prenais un peu trop cette voie à leur goût. Et
je leur suis infiniment reconnaissant de l’avoir fait, c’est important d’être
bien entouré quand on se soumet, et j’ai beaucoup appris
à leur contact :-)

Celà dit il n’en demeure pas moins que oui, il est bien
agréable d’avoir de temps à autre une pensée pour une Demoiselle un peu
spéciale :-).

___________________
Creative Commons License Heidi Silicium

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26 Responses to Du bon usage de la vénération

  1. doigt de miel says:

    la soumission m’a des fois trotté dans la tete et ton texte me trouble, pas facile de faire le pas, pas facile de « lacher prise « comme tu le dis.
    bises
    tania
    Posté par tania, 17 août 2008 à 09:57

    Un mode d’emploi de la vénération ? )

    « Je vois l’acte amoureux un peu comme les Chinois des temps jadis : une cérémonie où se mélangent le ying et le yang pour déboucher sur une sensation de plénitude et de régénération. »
    Autant j’ai du mal avec le SM, autant ce passage là me parle. J’avais fait plusieurs articles sur ce sujet, dont un « Technique de longue vie » :
    http://dessens.over-blog.com/article-14664171.html
    Tu as mis le doigt sur un détail que je trouve primordial, dans toutes relations, SM ou pas il me semble ; le fait de s’oublier, de ne plus penser qu’à l’autre, est un piège dangereux.
    Il ne peut pas y avoir d’épanouissement personnel total si l’on choisi de s’oublier, cela abouti en effet à l’auto destruction et c’est tout sauf un épanouissement. C’est se nier, rien d’autre.
    Posté par Claire, 17 août 2008 à 14:10

    Tout comme Tania, je trouve ce texte assez troublant. J’ai découvert la soumission il y a peu et ce que j’aime dans cette relation D/s c’est un certain dépassement de soi, en effet, je fais avec mon Dom des choses que jamais je n’aurais pensé faire sauf en fantasme, et que même durant mes nombreuses années de vie commune avec mon ex mari je n’ai jamais osé parler. Une sorte de crainte sans doute que mon ex me trouve un tantinet délurée vu que l’on s’était connu très jeune. J’aime le jeu des liens qui me font me sentir à sa merci, impuissante pour les jeux de cire, cravaches ou autres gourmandises, le bandeau sur les yeux pour attiser les sens, mais en aucun cas je ne voudrais vivre une relation D/s en 24/24, mon côté assez rebelle me ferait vite me lasser et puis de temps en temps faire l’amour façon vanille n’est pas mal non plus )
    Amitiés
    Posté par JessicaLouV, 17 août 2008 à 14:18

    oupssss sorry pas fait exprès de flooder le 2ème s’est affiché tout seul :s
    Posté par JessicaLouV, 17 août 2008 à 15:29

    Lorsque je pratique le D/s avec mon soumis nous sommes dans ce que tu expliques dans la deuxieme partie de ton article. Nous voyons cela comme un voyage que nous entreprenons l’espace d’un week end et nous entrons dans notre rôle. Une fois que nous revenons à la réalité nous en savourons chaques instants et ce sans pression.
    Posté par ashtarte, 17 août 2008 à 17:51

    A…
    A Tania…
    c’est sans doute que tu n’es pas prête, et/ou que tu n’as pas rencontré la bonne personne… Je te souhaite de franchir le pas un jour… tu nous montreras les photos sur ton joli blog j’espère .

    A Claire…
    100% d’accord à toi… C’est juste bête qu’il m’ait fallu du temps pour comprendre ça…
    Au début je cherchais surtout la fusion amoureuse et il m’a fallu du temps pour comprendre que ce n’est qu’une forme de régression, séduisante car intense, mais qui ne mène nulle part au final… Maintenant je vois ça davantage comme un pas de danse à deux, dans lequel j’aime bien me laisser guider de temps en temps et reprendre l’initiative à l’autre… Et quelle joie de varier les cavalières quand on est comme moi un libertin dans l’âme .

    A JessicaLouV…
    Oui je comprends tout à fait ce que tu veux dire en parlant de dépassement de soi… Et en parlant du reste aussi .

    Quand tu dis « troublant » est ce à dire que tu ne comprends pas ce dont je parle ?
    J’ai l’impression que tout le monde ne ressent pas la forme de lâcher prise que j’évoque … Et peut être plutôt les hommes que les femmes… Mais je n’ai jamais rien lu là dessus, et jamais pu en parler avec personne… alors si tu as un avis sur la question…

    Pour ce qui est d’une soumission 24/24 7/7… J’avoue qu’il m’est arrivé de fantasmer là dessus par le passé, dans des circonstances très particulières… Pourtant je savais pertinemment que je trouverais ça insupportable… Je sais aussi que c’est une limite à ne pas franchir et que c’est beaucoup plus sympa de rester dans la légèreté…

    C’est amusant, au bout de quinze ans de SM j’ai toujours l’impression d’inventer ma pratique du truc… c’est comme si je m’étais construit progressivement au fil des rencontres que j’ai pu faire… et maintenant des « web-rencontres » .

    No souci pour le commentaire posté en double, je l’ai effacé… rhooooh moi alors …

    A Ashtarte
    Oui c’est exactement ça… un voyage dans une bulle hors du temps et hors de l’espace…
    C’est magnifique aussi les lendemains d’une belle séance… Je ferais un jour un billet là dessus.

    J’espère que la semaine à venir va être très ensoleillée pour vous .
    Posté par doigt de miel, 17 août 2008 à 23:53

    Ohooooh !
    Je viens de voir un billet de Claire inspiré, entre autres, par ce billet…
    Le sujet : La dominante est elle une soumise qui s’ignore… et comme d’habitude de merveilleuses illustrations…
    http://dessens.over-blog.com/article-22026637.html
    (Merci Claire, je te déposerais un commentaire demain …
    Posté par doigt de miel, 18 août 2008 à 00:55
    Douceur extrême…

    Sans vouloir me répandre en compliments (les sempiternelles politesses de blog à blog), je trouve ce texte très doux, d’une rare douceur même, une douceur de …l’extrême.
    Et d’une très grande justesse en même temps.
    Vous avez rencontré toutes les variations, toutes les nuances de ce que l’on peut éprouver au fond de soi en ces moments intenses qui font le sel de la relation SM et vous savez magistralement les rendre en quelques mots bien choisis…
    Posté par AURORA, 18 août 2008 à 03:18

    Ca me fait un effet très doux de lire votre commentaire… et cette douceur là n’a rien d’extrême.
    Merci
    Posté par doigt de miel, 19 août 2008 à 02:16

    Témoignage
    J’ai beaucoup aimé ce témoignagne dense, qui apporte des réponses à certaines questions que je me pose fréquemment. Vous semblez capable de faire passer à travers votre écriture, le ressenti d’une manière forte et émouvante.

    J’aime beaucoup votre style. J’aime beaucoup ce que vous écrivez sur le bdsm.

    B
    Posté par petite française, 03 septembre 2008 à 18:39

    A petite Française

    Merci beaucoup pour votre compliment…
    … Et bienvenue au pays de Heidi Silicium .
    Posté par doigt de miel, 04 septembre 2008 à 06:01

    Comment ne pas se retrouver dans cette description… C’est une communion oui, un moment hors du temps qui n’en est pas vraiment un non plus, un instant où l’on est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre…
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 16:39

    Je ne ressens pas ça à chaque rencontre pour tout vous dire… Mais lorsque ça arrive on peut se dire qu’elle est belle, et c’est aussi ce qui fait son charme
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 18:12

    Au dela des affinités avec la personne il peut y avoir du « parasitage » (des soucis personnels par exemple) qui influera notre état d’esprit et la force de notre abandon… C’est la vie…
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 18:31

    C’est vrai que quand ce n’est pas le moment ce n’est pas le moment, et dans ces cas il vaut mieux se fier à ce que l’on ressent.

    En même temps ça peut aussi parfois être un bon remède aux « parasitages »… ça rejoint un peu le thème des médecines « douces »…
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 19:22

    Personnellement c’est justement ce que j’aime dans une relation D/s. Il est plus facile lorsqu’on vit cela avec une personne de confiance de se laisser aller. Mais le lâcher prise lorsqu’on va presque « contre soi » là ça devient vraiment jouissif si on y arrive…
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 20:04

    Ma foi… présenté comme ça, ça donne assez envie de tenter l’expérience… Et puis avec quelqu’un que l’on connaît peu il y a tout le plaisir de la découverte …

    Vous avez déjà fait des choses comme ça ?
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 20:23

    J’ai besoin de connaitre la personne avant, afin d’éviter au maximum tout dérapage.
    Mais oui ça m’est arrivé… Et la première fois j’ai basculé du mauvais côté. Il m’a poussée, je l’ai laissé faire malgré mon manque d’envie… j’ai craqué nerveusement au bout de 20 minutes de séance. Je ne l’aimais pas… sourire
    C’est d’ailleurs un autre sujet intéressant : l’absence d’amour peut-il nuire à une relation D/s ? Et inversement l’amour peut-il nous empêcher d’aller au dela de nos limites ?
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 20:32

    C’est là je pense qu’il faut être très à l’écoute de ce qu’on ressent, pour ma part j’ai appris à me fier à mon instinct… Ensuite c’est une question de confiance dans la personne, et de précautions d’usage naturellement…

    Votre sujet rejoint ce que vous disiez sur cette façon « exceptionnelle » d’aimer… Il me semble qu’il y a des choses que l’on ne peut faire que quand on éprouve un sentiment profond…
    Est ce qu’on a moins de limites quand il ne s’agit que de désir ? Je ne m’étais jamais posé la question sous cet angle là…
    Je ne vais pas vous faire le coup du « très bonne question… », mais il me semble que ce point là mériterait d’être creusé…
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 21:03

    Mais si vous pouvez me dire que je pose de très bonnes questions… rire

    Plus sérieusement je pense que sans amour on peut repousser ses limites par challenge, par simple envie de se prouver sa capacité à le faire… Alors qu’avec de l’amour on va oublier peu à peu le côté challenge pour basculer dans une autre sphère : le don de soi « gratuit ». Par contre c’est plus difficile parfois car lorsqu’on aime on a tendance à se poser d’autres questions, à avoir d’autres peurs (vais-je lui plaire ? sera t-il fier de moi?)…
    Je m’épanouis plus avec des sentiments mais je comprends que d’autres puissent s’en passer. Mais sur la durée qu’en est-il sans sentiment ?
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 21:19

    Bon ben… bonne question alors

    Il me semble que ça dépend des cas…
    Je n’arrive pas a imaginer une relation « profonde », basée sur le don de soi que vous évoquez sur la durée sans qu’il y ait du sentiment… au minimum de la part du sub…

    En revanche on peut avoir une relation durable basée sur le plaisir et le jeu érotique… C’est une autre forme de complicité, plus légère, moins profonde car on y injecte moins de sens, mais très plaisante, du moins pour l’expérience que j’en retire… Il me semble que c’est ce que vous appelez « juste du sexe » sur un de vos billets (très juste d’ailleurs)

    Il peut aussi y avoir une soumission réelle et suivie dans une relation qui ne serait pas amoureuse… Mais bien sûr elle est moins inconditionnelle que ce que vous évoquez, qui demeure quand même à mes yeux la plus belle forme de soumission qui soit…

    Je pense qu’au fond ce n’est qu’une affaire de rencontres…
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 21:38

    Oui vous avez raison… c’est pour cela que je parlais de ma perception essentiellement car vous avez du le comprendre, une belle histoire basée sur de profonds sentiments est ce que je préfère
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 21:42

    Hihi, je ne l’avais pas compris tout de suite… suis un peu « blonde » je crois , mais comment ne pas être d’accord avec vous lorsque vous dites ça …
    Posté par doigt de miel, 09 novembre 2008 à 21:46

    Ca m’arrive aussi d’être un peu « blonde »… Mais parfois ça fait du bien… rire
    Posté par La Brune, 09 novembre 2008 à 22:07

    Hmmm, je vois, « blonde » est un terme générique qui embrasse parfois les brunes …
    Posté par doigt de miel, 10 novembre 2008 à 12:03