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Revisiter les contes de fées…

Voici une série de saynètes qui illustrent les différents courants du rock métal à travers de subtiles variations du triptyque princesse – chevalier – dragon, si cher à Vladimir Propp… Ce texte a été publié environ 2 643 823 105 fois depuis que Gutenberg inventa l’imprimerie, et a tellement voyagé sur les réseaux qu’il s’est probablement vu remettre un pass gold valable sur toutes les backbones de la planète… Bon d’accord j’exagère un peu – si peu ;-)…

HEAVY METAL
Le chevalier arrive sur une Harley Davidson, tue le dragon, boit quelques bières et baise la princesse.

SPEED METAL
Chevalier-tue-dragon-sauve-princesse-la-baise.

HARD ROCK
Le chevalier arrive en short avec une casquette. La princesse se casse dégoutée.

BLACK METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon et boit son sang, baise la princesse et boit son sang, puis la sacrifie à Satan.

SYMPHONIC BLACK METAL
La même chose mais en finesse.

HAIR METAL
Le chevalier arrive avec une coiffure 80’s, envoie un bisou à la princesse et se fait croquer par le dragon.

FOLK METAL
Le chevalier arrive avec des amis flutistes et violonistes, le dragon s’endort, il sauve la princesse et l’épouse.

METAL-INDUS
Le chevalier arrive en porte-jarretelle, fait des gestes obscènes au dragon, et se fait jeter hors du château par la sécurité.

DEATH METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon, baise la princesse et la tue.

BRUTAL DEATH
Le chevalier arrive, tue le dragon, tue la princesse et la baise.

GOTHIC METAL
Le chevalier arrive et tue le dragon. La princesse tombe amoureuse de lui, il l’épouse en grandes pompes, le roi lui donne son royaume, il est le héros du peuple, il se suicide sans qu’on sache pourquoi.

DOOM METAL
Le chevalier arrive et se suicide. Le dragon mange son corps et la princesse.

GOTHIC METAL A CHANTEUSE
Elle charme le dragon par son chant, arrive devant la princesse, lui pique sa robe, lui pique sa place et attend que le batteur de son groupe vienne la délivrer.

ALTERNATIVE METAL
Le chevalier arrive, refuse de faire partie du système, dit  » fuck you » à la princesse et repart.

VIKING METAL
Le chevalier arrive en bateau, tue le dragon avec une hache à deux mains, le cuit, le mange, viole la princesse et brûle le château.

PROGRESSIVE METAL
Le chevalier arrive avec une guitare et joue un solo de 26 minutes, le dragon se tue lui-même par ennui, le chevalier arrive près du lit de la princesse, joue un autre solo, la princesse s’enfuit et va chercher le chevalier heavy metal.

ATMOSPHERIC METAL
Les écailles du dragon refètent la lumière de la Lune, la princesse est à son balcon et jette un regard mélancolique au loin, l’air souffle doucement dans les arbres de la forêt. Pas de chevalier.

GLAM METAL
Le chevalier arrive en retard après s’être looké pendant 3 heures, entre pendant que le dragon se tord de rire à sa vue, vole le maquillage de la princesse et peint les murs du château en rose.

GRIND METAL
Le chevalier arrive, crie quelque chose de parfaitement incompréhensible pendant 2 minutes et repart.

GORE METAL
Le chevalier arrive, tue le dragon en répandant ses entrailles devant le château, baise la princesse et la tue, rebaise le corps mort, tranche son estomac pour en bouffer les tripes, rebaise la carcasse une troisième fois, brûle le cadavre et le rebaise une dernière fois.

NEO METAL
Le chevalier arrive, il flippe quand il voit le dragon alors il reste devant les douves, en faisant des gestes obscènes à la princesse. Puis il repart dans la forêt se masturber.

TRUE BLACK METAL
(à l’ancienne): Le chevalier arrive bourré, vomit dans les douves. Sacrifie la princesse et commence à draguer lourdement le dragon.

TRUE BLACK METAL (nouvelle vague) :
Le chevalier arrive et commence à expliquer au dragon qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Il bute la princesse parce qu’elle l’a interrompu. Le dragon, exaspéré, le bouffe malgré ses bracelets à piques. Et pis, faut pas faire mal aux dames, non, faut pas. (on peut être dragon et gentleman, bordel de merde.)

C’est bête, je ne me reconnais dans aucune de ces variantes… déjà je suis moyennement adepte de métal rock, mais surtout ça me fait de la peine qu’on s’en prenne à un pauvre dragon qui ne fait après tout que son travail… en plus si ça se trouve c’est une espèce en voie de disparition, et puis c’est un peu trop macho à mon goût tout ça. Mais il y a quelques idées intéressantes je trouve… alors je me dis que ce n’est peut être qu’un simple problème de distribution des rôles et j’ai un peu retraficoté le scénario a partir des éléments qui précèdent pour voir ce que ça pouvait donner

Le dragon arrive bourré pendant que la princesse viole le chevalier (oui mais en finesse) après qu’il l’ait lookée entourée d’amis flutistes et violonistes.

Il crie quelque chose de parfaitement incompréhensible en faisant des gestes obscènes et repart dans la forêt draguer lourdement la chanteuse gothic metal, laquelle se tord de rire à sa vue et lui dit « fuck you » avant d’aller charmer la princesse par son chant.

Elles violent à nouveau le chevalier, le jettent dans les douves en porte jarretelles, et baisent sur le balcon. L’air souffle doucement dans les arbres.

Le dragon explique au chevalier qu’il n’a rien compris et qu’il est pas « evil ». Le chevalier refuse de faire partie du système et peint les murs du château de sa princesse en rose pour se consoler. (en rose ?!)

La chanteuse s’endort sur le balcon. La princesse retourne dans la forêt, viole le dragon, envoie un bisou au chevalier, et s’en va trouver le batteur sur la Harley de la chanteuse. Les éclats de ses cheveux reflètent la lumière de la Lune.

Le chevalier se masturbe en jetant un regard mélancolique au loin. Le dragon se casse dégoûté.

Je ne sais pas trop comment on pourrait baptiser cette version… du Heidi métal peut être… Après tout pourquoi les princesses n’auraient elles pas le droit de s’amuser un peu aussi au lieu de jouer bêtement les crucruches ?
Et vous ? Vous l’aimez comment le métal ?

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Séquence nostalgie… pour dire quelque chose du monde actuel

J’ai grandi entouré de femmes. D’abord à la maison, où nous étions trois générations sous le même toit, et plus tard, tout au long du fil qui court de la maternelle à la fin de cette seconde gestation que constituent les études… Les femmes m’ont construit dans tous les sens du terme…

C’était chouette de grandir à la campagne dans les années 70. C’était une époque charnière. On venait d’avoir le téléphone, la télé était en noir et blanc et on commençait à avoir des nouvelles du monde extérieur. Il n’y avait pas encore de lotissements. Tout le monde se connaissait et fallait pas faire trop de bêtises sinon… je me demande d’ailleurs parfois si ça n’a pas un rapport avec… enfin…

A un moment les poitrines des filles se sont mises à enfler et leurs hanches ont commencé à s’arrondir. Ce fut le début d’une période fabuleuse. On avait tous nos petits flirts dont on n’osait pas en parler aux copains pour ne pas avoir l’air bêtes.

Bien sûr nous étions rebelles et vauriens… On avait besoin de chatouiller nos limites pour se sentir exister. Et puis il se murmurait que ça plaisait aux filles, mais on n’en savait trop rien en fait. On se mélangeait, à l’école, après l’école, et même la nuit quand on faisait le mur après que nos parents se soient endormis. Il y en avait toujours une ou deux qui se joignaient à nous pour aller refaire le monde sous la lune. C’étaient avant tout des copines. Bien sûr on espérait qu’elles nous remarqueraient… On se parlait beaucoup…  Elles étaient fascinantes, déjà. Bien sûr on était tous un peu amoureux d’elles, on se demandait comment elles réagiraient si on essayait de les embrasser… parfois on essayait… et on se faisait souvent jeter ;o)…

On avait besoin de ces échanges je crois, pour apprendre à se connaître et à se respecter. Ca nous aidait à trouver nos limites… collège, lycée, mobylette, bac, premier vrai départ de la maison direction la fac (un choc !), études, la sphère s’élargit, mais toujours plein de jolies étudiantes pour parler, boire des coups, s’émerveiller… et pleins d’échanges passionnants, de coups de coeur, de transports amoureux…

Bien sûr ça n’a pas été parfait, il y eut des erreurs, des malentendus, des prises de bec, des déceptions sentimentales parfois douloureuses, mais globalement ce fut une bonne époque, une excellente époque même. Elle m’a façonné avant que j’entre dans la vie active, et que je réalise que toute l’existence peut finalement être considérée comme une longue période d’études.

Je n’ai pas la nostalgie du bon vieux temps, je préfère m’intéresser à l’avenir et surtout au présent… que l’on nomme ainsi car chaque instant est un cadeau que la vie nous fait ;-). Mais je ne peux m’empêcher, parfois, de noter les différences entre le monde présent et celui qui m’a vu grandir. Il en est une qui me dérange un peu, c’est qu’il me semble que les garçons et les filles se côtoient beaucoup moins qu’avant dans les jeunes générations, et carrément plus du tout dans certains milieux.

J’ai par bonheur échappé au service militaire, mais je n’ai pas réussi à échapper à une expérience désagréable : deux ans dans un cycle de formation où il n’y avait que des garçons, c’était vers la fin de mes études. On s’entendait bien entre nous, on s’amusait bien, il y avait beaucoup de solidarité. C’était comme l’adolescence mais sans les filles. Avec le temps nous avons commencé à fonctionner en vase clos et à nous refermer sur nous mêmes et même… pour tout dire… à bien nous faire ch… Il manquait quelque chose pour nous faire aller de l’avant. Il y avait toujours plein de filles autour de nous, mais on n’avait plus de contact avec elles. On s’est mis à les regarder bizarrement. On les suivait toujours du regard mais plus comme avant. C’était un regard lourd, voilé de frustration. Nous sommes passés de la camaraderie légère et insouciante aux plaisanteries de plus en plus pesantes…

J’avais 25 ans à l’époque et j’avais déjà découvert mon goût pour la soumission. Je sentais bien que quelque chose n’allait pas dans la dynamique du groupe mais j’étais incapable de dire quoi. J’ai vécu la fin de cette période comme un enfermement. Et j’ai été vraiment content de passer à autre chose. C’est dommage, je pense que s’il y avait eu ne serait ce qu’une seule fille dans la promo ça ne se serait pas passé comme ça. Le fait est que je crois qu’un homme devient stupide et agressif quand il n’y a pas de femmes autour de lui. Le coeur se dessèche, l’esprit se pervertit.

Parfois je côtoie des groupes exclusivement constitués de filles. J’y vois des non dits et une agressivité latente qui explose parfois, alors je me dis que l’inverse ne vaut probablement guère mieux, et que juste des filles entre elles ce n’est pas bon non plus.

Au fond je suis convaincu que c’est une erreur de vouloir séparer les filles et les garçons à l’école…il y a eu un décret tout récemment autorisant les classes séparées, et ça m’insupporte profondément.

Je crois qu’on est plus intelligent, plus tolérant, plus ouvert, et finalement plus heureux quand on se mélange dès l’enfance et qu’on apprend très tôt à se connaître et à s’apprécier, et ça ne concerne d’ailleurs pas que les hommes et les femmes, loin de là… Mais ce sont les femmes qui me fascinent par dessus tout… Alors… :-).

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Oschterputz… (prononcer ochteurpoutss)

… C’est l’expression alsacienne pour signifier « ménage de printemps »… Pourquoi me direz vous utiliser un idiome barbare et méconnu alors qu’il serait tellement simple d’employer l’expression française correspondante. A cela je répondrais simplement que peut être mais là n’est pas la question…

Il m’a fallu guère plus d’une trentaine d’années pour prendre conscience de mes carences dans certains domaines de la vie quotidienne et, ayant peu de goût à occuper mon temps libre à passer l’aspirateur j’ai décidé un beau jour de recourir aux services d’une femme de ménage. Le coût est très raisonnable, je peux me dire avec une touche d’orgueil que j’apporte une contribution décisive au bon fonctionnement de l’économie, et surtout quel bonheur de rentrer chez soi et de retrouver son appart nickel, et son linge repassé plié rangé.

Ca fait quatre ans qu’elle vient tous les mardis accomplir son miracle hebdomadaire… mais il y a quand même des limites, et je ne peux pas décemment lui demander de classer mon courrier… alors j’empile les factures, les courriers de rappel et autres joyeusetés administratives sur le meuble de l’entrée en me disant que je trierais tout ça un de ces jours (ça fait deux ans que je me dis ça ;-)… et ma femme de ménage y ajoute régulièrement les journaux, revues, bouquins que je dissémine gaiement dans l’appart… et au bout d’un moment ça finit par donner quelque chose de ce genre…

Bon faut dire que là j’avais un peu forcé la dose et que ça devenait critique… Une réaction énergique s’imposait. C’était le moment de sortir l’oschterputz de son clapier, expression qui signifie ittéralement, comme chacun le sait, « nettoyage de Pâques »… Pourquoi me direz vous parler de Pâques alors que nous sommes mi-juin, à cela je répondrais simplement peut être, mais décidément vous n’aimez pas les langues…

Ceci étant posé, j’ai donc passé ma soirée de samedi dernier à trier mes vieux papiers tandis que d’autres se la coulaient douce au choix dans des soirées, des bars, des expos diverses et variées, voire, comme je le leur souhaite ;-) dans les bras d’un(e) complice attentionné(e).

Et au bout de quelques heures de tri intensif ça a fini par donner quelque chose de ce genre là…

Bon la pile de papier c’est le courrier non trié des deux dernières années, mais je verrais ça plus tard… l’an prochain peut être… si j’ai le temps :-).

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La petite maison dans l’arbre…

Plantez un arbre, enfin, quelques arbres à croissance rapide, entrelacez les branches maîtresses selon la technique antique dite du  » Pleaching  » (ou arborisculpture) et laissez pousser quelques années… ou quelques décennies selon le climat… sur un treillis amovible… et vous obtiendrez une structure qui peut tout à fait servir d’ossature à une habitation totalement écologique … C’est le point de départ du projet Fab Tree Hab, une idée un peu folle développée par trois architectes issus du MIT

Bien sur qui dit MIT dit high tech, et cette demeure n’en manque pas, même si parfois la high tech vient se nicher sur des branches bien inattendues :
– Les murs extérieurs sont faits d’un mélange de terre et de vigne vierge, doublée d’une couche isolante en torchis de paille et d’argile, revêtue, sur l’intérieur d’une couche d’argile
– Le chauffage est assuré par le soleil en hiver, grâce à des fenêtres orientées plein sud et un chauffage par le sol alimenté par des capteurs solaires thermiques. La maison est rafraîchie en été par la couronne végétale de l’arbre et par un système de ventilation naturelle
– L’approvisionnement en eau se fait par récupération et traitement des eaux de pluie sur le toit. Les eaux usées sont filtrées par lagunage, les déchets organiques compostés et réintroduits dans l’environnement.
– Les fermetures sont en plastique de soja pour pouvoir s’adapter aux variations de taille et de courbure liées à la croissance des arbres…

Le cycle de vie a été pris totalement en compte, l’arbre fournit des fruits et de l’ombre pendant sa période de croissance, avant d’être transformé en habitation… Et en fin de vie tous les composants sont bio-dégradables.

Ce projet est en cours de développement en Israël… premier prototype espéré vers 2011…

J’aime beaucoup cette idée d’une habitation symbiotique, totalement intégrée à l’écosystème, constituée, au moins pour partie, de matériaux vivants… Bien sur ça pose quelques problèmes : gérer les changements de taille, les parasites, mais n’empêche… Je crois que je vais planter quelques arbres… au pire ça fera toujours une jolie cabane… Je suis resté très jeune dans ma tête ;-).

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Les créatives culturelles

Dostoïevski a dit que la beauté sauverait le monde. Je n’ai jamais trop compris ce qu’il voulait dire, mais je sens qu’il y a du vrai dans cet aphorisme.

J’ai quelques amies qui gravitent dans le monde de l’art et des cultures d’avant garde… peut être car c’est principalement vers là que me conduisent mes goûts, même si j’ai aussi beaucoup de tendresse pour l’art en général et surtout le gothique rhénan.

Pour en revenir à mes amies ce sont elles qui m’indiquent les concerts, les expos, les happenings, les pièces de théâtre, les spectacle de danse à ne pas rater… Parfois ce sont même elles qui les organisent.

Certains soirs je rentre du bureau, j’enlève mon costume cravate (je n’en suis pas fan mais je reconnais que c’est là un accessoire bien pratique… pour une Dame) . J’enfile des converses et un jean plus ou moins net et elles me conduisent dans des lieux étonnants : des usines désaffectées reconverties en salles associatives ou en squats d’artistes, des happenings dans des clairières, des projection de cinéma dans des parcs, des concerts dans des églises, des performances dans des galeries souterraines… C’est parfois très festif, et parfois très trash, souvent beau, souvent surprenant, toujours très amical. Elles m’ont fait découvrir des merveilles.

Elles savent tout ce qui se passe dans le monde en matière d’art. Elles se fichent des oeuvres qui se vendent à Miami, Bâle ou Venise. Pour elles c’est déjà de l’histoire ancienne, voire pas d’histoire du tout, tant il est vrai qu’elles ont des goûts très surs et savent très bien distinguer la création de la spéculation. Elles s’intéressent à ce qui viendra dans quelques années ou peut être dans quelques décennies. Elles écrivent des livres, des articles, font de la radio, elles ont des sites sur internet, des pages sur myspace, parcourent l’Europe pour parler dans des conférences sur des sujets dont peu de gens soupçonnent l’existence. Elles sont chef d’entreprise le jour et dj la nuit, designeuses. Je crois que leur travail, et celui d’autres, contient en germe le monde qui vient. Ca commence dans l’art, ça se poursuit dans les romans, dans les salles obscures. On n’en parle que dans certains milieux, jamais dans les grands medias…

Mon rapport aux médias a totalement changé, en gros depuis que j’ai découvert le SM (même si je serais étonné qu’il y ait un rapport de cause à effet)… J’ai progressivement cessé de regarder la télé, et totalement arrêté depuis 2002. Ca m’a permis de me libérer d’une certaine forme d’emprise perverse, que j’appelle  » culture du temps de cerveau disponible « , mais ça m’a reconnecté sur le monde comme jamais je ne l’avais été auparavant. Il y a beaucoup de choses qui m’effraient, et m’épouvantent même dans le monde d’aujourd’hui, mais beaucoup aussi qui me font croire à l’avenir, et ce sont souvent mes amies qui me les font connaître :o).

Elles me donnent beaucoup d’espoir. Elles et beaucoup d’autres qui se défoncent dans des boulots payés au lance pierre, et parfois, souvent, pas payés du tout, mais qui les passionnent. Ce sont des créatives culturelles. Leur travail façonne de nouvelles façons de penser, de voir le monde, et peut être un jour de vivre, de travailler, de consommer, d’aimer.

Il y a une cinématique de la culture, une cinématique de la conscience, une cinématique de la façon de voir et de penser le monde, et ce sont elle qui l’alimentent. Et à côté elles mènent leurs vies de femmes, rarement simples. Et ça ne les empêche pas de continuer à y croire. Ce ne sont pas des amantes, ni des Maîtresses, pas pour moi en tout cas, juste des amies, de longue date pour certaines. Et je les adore.

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Kitsch-indus coin coin

Il y a un coin de mon appart qui est consacré à… je ne saurais trop vous dire ce que c’est…
Un assemblage de pièces hétéroclites placées là au fil des années, sans aucun but, et qui ont fini par constituer une sorte de cabinet de curiosités.

Il y a là des superpositions, des bricolages improbables, des objets de récupération, des cadeaux, des souvenirs de voyage, des emplettes de puces… une plante qui n’en finit pas de convalescer depuis la canicule de 2003 et semble avoir décidé une fois pour toute de ne plus pousser à la verticale… ce qui me la rend d’ailleurs très sympathique ;o).

J’aime bien ce coin, il fait partie du décor de mon petit chez moi, et d’une certaine manière on peut dire que je le cultive… Mais comment l’appeler ? Bidibule-land peut être ?

                        

Le chapeau ci dessous me fait penser à une tête de samouraï… peut être à cause des grilles… une spirale d’encens en fait… que j’allumerais un jour, en l’honneur d’une Dame peut être :-)

                              

Un vieux rêve aussi : greffer des cartes informatiques sur le tronc d’arbre pour en faire un ordinateur fonctionnel… ce serait rigolo je trouve, d’aller surfer sur internet à bord d’un tronc de hêtre… très Heidi Silicium… Le mieux c’est que c’est parfaitement faisable, et que je le ferais peut être un jour… si je trouve le temps :-).

Je crois que je suis prêt a y rajouter de nouvelles choses… on verra bien ce que ça donnera… Le rêve serait de trouver un planisphère en relief de mars… une rareté que j’ai vue une seule fois jusqu’à présent, dans la bibliothèque d’une université… Ou encore cette chose que je cherche depuis des années : une gravure d’une cathédrale en construction… celle de Strasbourg bien sûr ;-).

Je ne cherche pas vraiment en fait… sinon j’aurais trouvé depuis longtemps ;-)… Mais ce ne serait pas drôle dans ce monde d’immédiateté… Je préfère laisser le temps au temps… attendre de tomber dessus par hasard… Il faut laisser venir les choses.

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Un samedi sur la terre

Parfois il est bon de faire une pause
Allumer un bâton d’encens
Et avoir une pensée spéciale pour les grands artistes

Kyoto cherry blossom / encens du monde

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Les chats

J’aime bien les chats
Il y en a qui préfèrent les chiens, moi c’est les chats que je préfère.
Je les aime pour leur souplesse, leur grâce, et leur poil soyeux
Et je les aime surtout pour leur caractère indépendant
Les chiens faut tout le temps s’en occuper, mais un chat ça vit sa vie
Ils vient quand il a faim, ou quand il recherche de la chaleur ou des câlins
Alors on s’arrête un instant et on le prend sur ses genoux
Et il se met à ronronner
Et c’est très chouette

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Ce qui me meut

J’aime bien donner ce que j’ai de meilleur à une Dame
Pendant quelques heures, quelques jours, quelques temps
Faire mieux et plus, et faire plutôt mieux que plus
Me montrer agréable plutôt que vouloir plaire à tout prix,
Rester modeste. Je me suis tant trompé… et j’ai tant à apprendre
Je ne connais rien de plus beau que ce désir de donner du plaisir
C’est de là que coule le nectar dont se délectent les nymphes
Peut être :-)

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Gentil dauphin triste

Ca fait des années que tu prends la poussière
Je pouvais pas t’emmener là où je suis allé
Trop peur que tu traverses le parquet
Je vois bien la tête du voisin du dessous ;o)

Quand je serais grand tu auras ta pièce d’eau
Aux fenêtres ouvertes sur un jardin délicieux
Et là, du haut de ton socle de lave émaillée
Tu retrouveras peut être ton premier métier

Fontaine.
Parce que tu le vaux bien
Ou chevalet
Si tu le veux bien

Et si une belle ingénue te moque encore
(Shht, dis pas son nom, elle se reconnaîtra ;o)
Dis lui que tu étais déjà une légende au temps
Des amours équestres de Phyllis et d’Aristote

Parle lui de la beauté de cette reine
Qui ordonna qu’on te représente
Sur chaque mur de son palais
Après que vous vous soyez baignés ensemble

Homère veille.

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