Ondine

De tout le pays des nymphes
Ondine était la plus délicieuse
Tous l’aimaient et l’admiraient

Gracile et joueuse sous le soleil
Amante joyeuse au clair de lune
Petite fée voltigeuse des étoiles

Oh, quelle étrange nostalgie
Que celle qui m’étreint la nuit
Du premier croissant de lune

 

Parfois son coeur se drapait
D’une mantille de détresse
Dont nul ne possédait la clé

Elle se retirait sur un rocher
Mystérieuse et mélancolique
Assoupie au creux d’un rêve

Oh, quelle étrange nostalgie
Que celle qui m’étreint le soir
Où la lune atteint son quart

 

Une nuit elle partit à jamais
Flèche projetée vers l’infini
Muse ailée de mes rêveries

Laissant pour tout sillage
Un nuage de poudre d’étoiles
Brillant comme de l’eau claire

Oh, quelle étrange nostalgie
Que celle qui m’étreint la nuit
Où la lune touche à son plein

 

Certaines nuits je vais encore
M’asseoir au rocher d’Ondine
J’y prie pour qu’elle revienne

J’ai cessé de me réveiller
Le corps suant et enfiévré
Dans mes draps trempés

Mais toujours c’est à Ondine
que me portent mes rêves
Lorsque la lune se lève

.


(Pleine lune à 7h18 ;-)

___________________
Creative Commons License doigt de miel

This entry was posted in Au pays de Heidi Silicium. Bookmark the permalink.

6 Responses to Ondine

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *