J’ai commencé à écrire en 1990, à l’occasion de mon premier « grand » voyage. C’était en Roumanie. Il y avait encore des étoiles rouges sur les pancartes des villes et des miradors aux frontières. Je découvrais un monde radicalement différent de tout ce que j’avais connu jusque là, et je voulais en garder une trace… Pas même un récit, juste des impressions fugaces qui se sont peu à peu muées en journal intime… Longtemps mes carnets ont été mon bien le plus précieux… Je les ai toujours… des dizaines de carnets rangés dans un tiroir en bois, que je relirais un jour pour savoir d’où je viens…
En 2004 j’ai commencé un roman qui m’a occupé pendant un certain temps. Je n’ose même pas vous avouer de quoi il parle ;-). J’espère bien le finir un jour. Au fond il ne me manque qu’un déclic pour le faire… une Maîtresse peut être… du moins il me plait de le penser ;-)… Pas pour me forcer à écrire, mais peut être pour m’aider à trouver certaines clés qui me manquent pour le terminer…
Puis j’ai rencontré Heidi, et commencé ce blog. C’est là que j’ai cessé à peu près complètement mes carnets… Je me dis parfois que je devrais les reprendre. Le fait d’écrire m’aidait beaucoup à prendre du recul par rapport à mon ressenti et à mon vécu… Et en même temps je n’en ressens plus l’impérieuse nécessité comme il fut un temps… Alors il n’est pas certain que je le referais un jour.
C’est amusant il me semble qu’à chacun de ces supports, journal, roman, blog, correspond une forme d’écriture particulière. Le moyen d’écriture joue également, ne serait ce que car il est très facile de reprendre un texte écrit sur ordinateur… Et pour ma part je ne m’en prive pas… au risque d’y perdre un peu de temps parfois…
Il m’arrive souvent de reprendre mes billets dans les 24-48h qui suivent leur
publication… Ca arrivera sans doute aussi pour celui-ci ;-)… Je ne puis m’empêcher de reprendre, modifier, peaufiner… des
changements parfois homéopathiques, parfois conséquents…
Les seuls moments où je me l’interdis c’est lorsqu’il s’agit d’un
passage auquel quelqu’un a fait référence dans un commentaire… Dans ce
cas il me semble que le texte devient « inamovible », gravé dans le marbre…
Je crois qu’au début je cherchais seulement à affiner mes textes… mais depuis quelques temps je le fais aussi pour me trouver un nouveau style d’écriture… peut être car quelqu’un m’a fait réaliser un jour qu’elle était parfois un peu indigeste ;-), mais il me semble aussi que notre époque demande d’aller vers des textes plus concis, plus précis, plus appropriables par des lecteurs submergés d’infos… Bon c’est clair qu’il me reste du chemin à parcourir, mais… faut être ambitieux dans la vie ;-)…
J’aime bien faire passer des choses en images aussi… Ce n’est qu’une intuition mais il me semble que la communication se fera de plus en plus via des images dans le futur, ne serait ce que car elles constituent un excellent moyen de franchir les barrières linguistiques… J’ai toujours été frappé de voir qu’un japonais peut lire un journal chinois sans parler le mandarin pour autant… simplement car la signification des idéogrammes est identique dans ces deux langues quand bien même ils se prononcent différemment…
Bon je dis ça mais… du coup je n’ai pas la moindre idée de l’image que je pourrais utiliser pour illustrer ce billet ;-)… Celle ci peut être ;-)
.
(Guillaume Apollinaire)
(avec un clin d’oeil à une amatrice de calligrammes ;-)
(si vous avez d’autres idées d’illustration je serais ravi de les ajouter à ce billet ;-)
___________________
doigt de miel
[Edit du 19 novembre]
Ce billet illustré par Miss Anis :-)
.
.
Hihi, mille mercis d’avoir joué le jeu :-))…
Heidi vous embrasse, et elle m’a envoyé ceci pour vous, mais shhht ;-)
(bon je sais pas si elle est italienne ;-)))
S’il y a d’autres joueurs le jeu se poursuit ;-)
11 Responses to Jouer avec les mots