Trajectoire sensuelle

Enfant je ne jouais pas au docteur… je ne savais même pas que ça existait…

Ado je perdais tous mes moyens dès qu’il s’agissait de séduction… La première fois qu’une fille m’a embrassé je me suis dit « vite, vite trouve quelque chose d’intelligent à dire », mais rien n’est venu… excepté de la sueur sous les bras ;-)… Elle m’a refait un p’tit bécot… puis elle est partie… J’avais 13 ans, elle 14… c’était une grande ;-).

A 19 ans j’ai fait une rencontre (voir ) qui m’a mis KO pendant 4 ans…

J’ai eu ma première expérience SM à 24 ans, puis ma première petite amie, peu de temps après… serais pas surpris qu’il y ait un rapport de cause a effet d’ailleurs ;-)…

Plus tard j’ai rencontré une Dame sensiblement plus âgée que moi… Là aussi c’est elle qui a fait le premier pas… A l’époque j’étais incapable d’aller vers une personne… On s’est vus en pointillés pendant quelques années…  Elle était très libertine et m’a fait découvrir de belles choses… Et à défaut d’être abondante ma vie sensuelle n’était pas dépourvue d’une certaine originalité… la qualité plutôt que la quantité en somme.

Un jour j’ai enfin osé faire le premier pas avec une fille rencontrée la veille… J’avais plus de 30 ans… Ca peut paraître dérisoire, mais pour moi c’était énorme… Je la revois m’attendant dans l’embrasure d’une porte donnant sur une forêt… On a passé la nuit a se caresser dans une petite chapelle entièrement vitrée, à la lumière de centaines de bougies qui se réflétaient à l’infini tout autour de nous, avec la pluie qui crépitait sur le toit au dessus de nos têtes… C’était dans un monastère bouddhiste, une sorte d’improvisation tantrique ;-)…

Pour moi ça a été le début d’une nouvelle période où j’apprenais à être actif dans la relation… ça s’est fait progressivement, et il m’a fallu des années pour me sentir à l’aise dans un jeu de séduction… J’ai eu des rencontres d’un soir et des relations en pointillés, ma première expérience bisexuelle aussi… Je continuais à pratiquer le SM, et c’est là que j’ai rencontré mes limites… ou certaines limites, puisque j’en ai rencontré d’autres depuis, et que j’ai encore tant de choses à explorer dans ce domaine ;-)…

Je me plantais (et me plante encore) souvent mais l’envie était là, et chaque rencontre me permettait de m’affirmer en tant que sujet agissant, et de prendre confiance en moi…

J’ai vécu ma première relation qui ressemblait à peu près à un couple en 2005… On se voyait assez souvent, il y avait du sentiment de part et d’autre, et beaucoup de joie dans nos ébats… Avec l’impression étrange de vivre quelque chose que j’aurais du vivre à l’adolescence… Un jour elle m’a proposé de laisser des fringues chez elle… Ca m’avait profondément marqué… D’un côté c’était touchant, et de l’autre c’était le début de quelque chose qui n’était plus purement sensuel… Et c’est là que j’ai commencé a réaliser que l’idée même du couple me posait problème…

Il y a un peu plus d’un an j’ai rencontré une demoiselle qui m’a annoncé dès la première nuit qu’elle était exclusive… Et j’ai aussitôt su qu’on ne s’entendrait pas… C’est bête, elle était chouette ;-)…

Je ne comprends pas ce besoin d’exclusivité… Je ne comprends pas au nom de quoi elle pouvait exiger de moi d’être fidèle, et dès le
premier soir en plus… Et même ensuite…. Je conçois que je puisse avoir envie de me consacrer entièrement à une personne pour qui j’éprouve des sentiments, au moins dans les premiers temps de la relation… Mais il me semble que ce serait le contraire de l’amour de lui demander ce genre de choses en retour.

Cette année j’ai fait une belle rencontre. C’était presque entièrement virtuel, mais très fort et très beau… Jusqu’à ce que je commence à dérailler dans mon coin… C’était idiot… Bien sûr ce sont aussi les pièges du virtuel qui ont fait ça… Mais j’y vois surtout la marque d’un manque de maturité affective de ma part… J’aurais dû être capable de rester ouvert sur ses désirs, et je réalise à quel point je manque encore d’intelligence relationnelle dans ma vie sensuelle… C’est un domaine où je dois encore grandir…

Il me semble qu’au début de ma vie sensuelle j’étais trop effacé, et peut être qu’a force de vouloir m’affirmer je suis tombé dans l’excès inverse. Pour ma prochaine étape j’aimerais trouver un juste milieu, une zone dans laquelle la rencontre resterait fluide…  et que ça devienne une façon d’être naturelle pour moi… et c’est également
ainsi que j’envisage la soumission… un don de soi qui ne serait pas
un abandon tout en restant simple et humble…

J’ai toujours ce p’tit rêve d’une demoiselle un peu spéciale et un peu dominante… et il ne me déplairait pas de ressentir à nouveau un lien particulier avec une personne… ou plusieurs (bah oui, le polyamour c’est tendance en ce moment ;-)… Mais je n’ai pas envie de chercher. Il me semble que c’est avant tout une question de rencontres et je ne veux pas perdre de temps…
Juste profiter de l’instant présent et faire confiance à la vie :-)…

J’ai des envies de vagabondages sensuels cette année… Envie de faire couler le miel de mes p’tits doigts roses, envie de goûter la saveur de toutes sortes de lèvres (mon péché mignon ;-)… et aussi des envies de plaisirs plus épicés…

Envie de pratiquer beaucoup plus de shibari enfin ;-)…

___________________
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25 Responses to Trajectoire sensuelle

  1. doigt de miel says:

    « Il me semble que poser des conditions c’est le contraire de l’amour. »
    Oui, mais en même temps, on ne peut rien construire sans un minimum de bases bien établies.
    (Et c’est une nénette qui a vécu deux mariages et qui a demandé le divorce à chaque fois, qui parle ! lol)

    En tous cas, je te souhaite de profiter pleinement de cette nouvelle année.
    Bises.
    Posté par Claire, 05 janvier 2009 à 14:45

    Je ne peux que comprendre et que vous dire que, comme vous, j’ai la même sensibilité dans les relations avec les autres.
    Et pour répondre à Claire, je me permets parce que ce sujet me « passionne », je ne crois pas qu’établir des règles (dictées par la société en plus) dès la première nuit soit très sain. Les choses se font toutes seules, elles suivent leurs cours, inutile alors de vouloir les contrôler à tout prix avec des idéaux vieillots.
    Posté par La Brune, 05 janvier 2009 à 16:09

    A…
    Claire…
    Je ne sais pas Claire, je vois tellement de couples malheureux autour de moi, sans même parler de ceux qui se séparent, que je me dis que le concept même de couple mononucléaire est foireux…
    C’est une invention récente tu sais, un mode de vie né de la révolution industrielle et des contraintes de logement des familles ouvrières venues de la campagne pour habiter dans des espaces restreints… A une époque où les moeurs étaient encore figées par des siècles de tradition… Suis pas certain que cette façon de vivre soit encore adaptée à notre époque de dégel
    En tout cas elle ne l’est pas pour moi…

    Je crois qu’on est à une époque où on a la chance de pouvoir tester de nouveaux chemins… Et je crois aussi que la fidélité n’est pas une condition sine qua non pour construire quelque chose à deux… juste une question de choix et de convenances personnelles…
    Bises :-)

    La Brune…
    Hihi, j’avais cru comprendre oui ;-)…
    euuuh, je vous laisse discuter en tête à tête avec Claire… vous étripez pas hein ;-)…
    Bises :-)
    Posté par doigt de miel, 05 janvier 2009 à 17:25

    @ La Brune, je ne parlais pas par rapport aux exigences d’une première nuit, mais tout simplement pour n’importe quelle construction. Pour bâtir quoi que ce soit, nous avons besoin de bases solides, sinon, tout s’écroule. Ensuite, à chacun de voir de quelles bases il est question. Et le simple fait de dire que l’on aimerait ceci, ou cela, dans sa vie, est déjà une façon de poser des bases. :o)

    @ doigt de miel, je crois surtout que nous nous illusionnons bien en pensant inventer de nouvelles formes, qui en fait ont déjà existé par le passé. Nous n’inventons rien en parlant de liaisons multiples, de trio (ou plus), cela existe depuis des siècles (à différentes périodes, dans différents milieux à travers le monde, visibles ou cachées).
    Tout dépend des besoins de chacun, et en ce domaine comme dans bien d’autres, nous sommes à la fois tous différents et tous semblables. C’est à dire des êtres humains avec leurs désirs, leurs exigences (reconnues, acceptées, ou pas), le besoin de se sentir épanouie dans la vie.
    Certaines personnes ont besoin de « posséder », d’autres non, ou plus exactement « posséder plus ou moins ». Notre défit étant toujours d’arriver à trouver l’équilibre pour que cela reste supportable. C’est tout le défit (toujours et encore) de toutes relations humaines me semble-t-il.
    Voilà ce qui me vient à l’esprit sur ce sujet. :o)

    Mais je comprends bien que mes propos dérangent, je le vois bien. lol
    Et je l’avoue, je prends un malin plaisir à les donner quand même, na. ;-)

    Chacun fait comme il l’entend, et en tire ses leçons, c’est tout. :o)
    Posté par Claire, 05 janvier 2009 à 18:53

    Entièrement d’accord Claire : il faut des bases, mais pas des conditions pour aimer par contre (et la fidélité en fait partie).
    Après en effet chacun aura les siennes, mais soyons honnêtes les bases les plus courantes ne construisent pas pour autant des couples solides (c’est même tout le contraire, elles fragilisent). Il doit y avoir un souci quelque part quand même…

    P.S. Mais nooooooon ça me dérange pas moi.. au contraire… sourire
    Posté par La Brune, 05 janvier 2009 à 19:41

    La fidélité n’est pas forcément un frein, cela dépend comment on la voit. Pour moi c’est une question de confiance en l’autre. Ne pas se sentir trahi car lorsque l’on sent le besoin de posséder l’autre c’est bien que l’on a un besoin d’être rassuré, c’est dû à un manque de confiance en soi, donc pas cinquante mille possibilités pour être rassuré : être la ou le seul(e), l’unique (perle rare, lol).
    C’est le seul moyen pour trouver son équilibre et cela n’est valable que pour des personnes qui fonctionnent ainsi, nous sommes d’accord.

    Il n’y a pas de conditions pour aimer, jamais. L’amour nous tombe dessus sans avertir ni envoyer d’invitation. Et la fidélité n’est pas non plus une condition de l’amour, la preuve en est des nombreuses histoires de personnes malheureuses, toujours amoureuses, et dont le mari ou la femme va d’aventures en aventures pendant ce temps là.

    Seules des bases peuvent construire quelque chose qui tiennent la route, ou un bout de chemin. Sans cela, il n’y a que des aventures les unes derrière les autres. Mais cela peut aussi être un choix de vie ! ne jamais s’attacher à qui que ce soit.

    Je crois au contraire que c’est surtout la preuve d’un manque de bases qui fragilisent les couples, et aussi du fait de changements de points de vue, d’horizon des partenaires (ce mot est limite détestable, ça fait entreprise).
    On ne peut pas forcément être sur la même longueur d’onde toute sa vie.
    Un couple pour moi c’est le temps d’une partie de vie. Nous évoluons, nous nous transformons, et pas forcément de la même manière que celui ou celle qui partage notre existence. C’est tout. C’est à prendre comme ça se présente. Un beau cadeau !
    Posté par Claire, 05 janvier 2009 à 20:29

    Je suis d’accord avec ce que tu dis sur l’amour. Oui ça nous tombe dessus comme ça. Mais il y a l’amour et la construction du couple et là c’est une autre histoire.

    Pour moi la fidélité signifie trahison. On peut être fidèle et vivre des relations hors couple, si les deux partenaire sont en phase. Et lorsque nous parlons de base, la fidélité est certainement l’une des premières que tous veulent ériger. Il y a 2 divorces sur 3 non ? Les bases sont donc mauvaises pour moi. Oui c’est lié aux peurs de chacun : la peur de ne plus être aimé, la peur d’être remplacé. C’est un travail à faire sur soi-même avant tout donc… Et les bases changeront automatiquement ensuite.
    Il devient important de se libérer pour moi, sinon bientôt nous arriverons à 3 sur 3.
    Après il y a l’évolution individuelle et celle du couple, de l’unité de couple plutôt. Là j’ai un autre point de vue. Les chemins se séparent souvent par manque de communication, par moins de partage, moins de tout. Sans cela les routes divergeraient moins. L’amour n’est pas simple et encore moins naturel dans la « pratique ». Il faut faire des efforts (pour comprendre, l’autre et soi), il faut le nourrir aussi et beaucoup semblent l’oublier.
    Nous sommes dans une société de consommation, d’égoistes. Pourquoi tant de célibataires ? Le monde est devenu trop exigeant, il a oublier ce qu’était qu’aimer, ce que ça signifiait.
    Posté par La Brune, 05 janvier 2009 à 21:09

    @ Claire
    Les liaisons clandestines étaient certainement répandues, mais je ne crois pas que beaucoup de sociétés aient institutionnalisé d’autres formes que le couple depuis l’antiquité…

    Mais aujourd’hui tout dépend des besoins de chacun et peut faire comme on l’entend… On est d’accord :-)…

    Pour ma part je suis moins prolixe, et moins calé, que la brune sur ce sujet ;-)… je sais juste que je me sens mal à l’aise dans les relations exclusives, et que j’aime assez expérimenter d’autres façons de faire… juste au cas où tu n’aurais pas remarqué ;-)

    Des bises !
    Posté par doigt de miel, 06 janvier 2009 à 06:19

    @ doigt de miel, et les harems !! c’était une forme de couple ça ??? ben mince alors, et je reste polie. lol

    @ La Brune, pour moi la construction d’un couple est comme toute construction de relation humaine ou de construction avec des matériaux (comme pour une maison). Donc évidemment il faut un travail constant derrière sinon il ne se passe rien. D’où l’importance des bases pour installer la suite.
    Je ne pense pas que tous veulent ériger la fidélité en premier lieu, c’est vrai que c’est le modèle le plus répandu, mais dans la réalité combien vont voir ailleurs, ce qui montre en effet un gros décalage.
    Ou ces deux là n’ont rien à faire ensemble, ou les bases n’ont pas été posées, ou en effet un manque complet de dialogue dévoile là ses dégâts.
    Penser que tout le monde peut ainsi changer du tout au tout est encore pour moi illusoire. La perfection n’est pas de ce monde. Demander à des personnes de ne plus être en manque de confiance (c’est le travail de toute une vie, voir plus, mais c’est un autre sujet) c’est ne pas les accepter telles qu’elles sont, c’est d’une certaine façon ne pas les aimer.
    Pour que cela fonctionne il faut bien se trouver avec des personnes qui ont le même mode de fonctionnement, les mêmes bases.
    Peut-être sommes-nous à une période où les humains manquent de plus en plus de confiance en eux ? il y a sans doute bien des motifs pour cela…
    Les échecs de couples au cours de notre vie ne font que nous faire progresser, comme tous les échecs que nous pouvons vivre dans tous les domaines. Ni plus, ni moins.
    C’est amusant car tu défends des relations multiples (contre la fidélité donc) et en même temps tu cherches une sorte de longévité de couples qui pour moi n’a pas forcément lieu d’être (alors que j’ai besoin de fidélité pour me sentir bien), même si on le souhaite toujours quelque part.
    Posté par Claire, 06 janvier 2009 à 10:09

    Petit rajout : Le monde est devenu trop exigent, certes, et en même temps nous devons savoir comment avoir confiance en soi ?

    Là est tout le charme des contradictions humaines, j’adore ça. ;-)
    Posté par Claire, 06 janvier 2009 à 10:35

    Hum hum… Je suis fidèle et en couple depuis 14 ans, trois enfants aussi… Et je suis aussi libre.
    C’est ce que je tente d’expliquer, la fidélité ne rime à rien lorsqu’elle signifie « ne pas aller voir ailleurs ».
    Pour moi la fidélité c’est être vrai avec l’autre point. Et être vrai c’est oser, c’est dire, même si ça peut ne pas être compris au premier abord.
    Donc déjà nous ne sommes pas d’accord sur la définition du terme… sourire
    Les bases je l’ai dit plus haut il en faut et je ne le renie pas, je dis juste que les bases (imposées par la société et la religion) sont mauvaises et que ça rend les couples bancales. C’est tout…
    Je parle ici d’évolution individuelle, d’apprendre à avoir un autre angle de vue… et non de changements radicaux.
    Bien sûr qu’une vie n’est pas suffisante pour répondre à toutes nos questions, pour se connaitre totalement… mais il faut le faire et avancer. Et ça, ça me parait difficile à faire lorsqu’on reste bloqué sur un seul angle.
    Ma manière de voir et de vivre mon couple n’est pas unique, et encore moins une référence. Je tente juste de faire comprendre aux autres que vu le nombre de divorces il y a quelque chose à changer. J’ai juste osé, je n’ai aucune certitude. Ce que je vis me plait aujourd’hui, je verrai dans 10 ans (ou avant peu importe) comment j’aurais évolué… Chacun doit trouver ce qui lui convient réellement, on peut se tromper oui mais au moins on ne reste pas statique à regarder le paysage :)
    Posté par La Brune, 06 janvier 2009 à 12:15

    Mais les bases dont je parle n’ont rien à voir avec la religion ni avec la société. Je n’ai jamais reçu d’éducation religieuse de ma vie, ni avec la société puisque c’est le fruit de mon expérience personnelle que je donne là. lol
    Et pour ce qui est d’être libre et en accord avec soi-même (ce que tu appelles ta fidélité) je le suis pleinement aussi en disant que j’ai besoin de cette condition de fidélité de l’autre par rapport à moi pour me sentir bien. Je le sais j’ai vécu les deux cas de figure !
    Ce qui montre bien que chercher, dans un sens comme dans un autre, à vouloir mettre tout le monde sur un même plan est une erreur de plus.
    Dire qu’il faut se libérer de la fidélité ou dire qu’il faut être fidèle ne peut-être qu’un choix de vie en fonction de ce que nous sommes.
    Forcer la main à une personne n’est jamais la solution, c’est ainsi que les clash arrivent, dans un sens comme dans l’autre, c’est toujours pareil. Et en divorçant on ne reste pas non plus statique, c’est même tout le contraire, on agit sur ce qui ne va pas quand l’autre refuse justement d’entendre ce qui ne va pas.
    Chacun avance comme il peut avec les moyens du bord.
    Bref, je te souhaite de continuer sur ton chemin tel qu’il te convient, tout comme je suis le mien à ma convenance. ;-)
    Posté par Claire, 06 janvier 2009 à 17:08

    @Claire
    Oui mais les harems n’ont jamais concerné qu’une frange infime de la population, et en plus question égalité des sexes ça laissait un peu à désirer… et tu admettras qu’il y a une foultitude d’autres chemins à explorer ;-)…
    Posté par doigt de miel, 06 janvier 2009 à 17:58
    N’empêche…

    je fais un billet sur mon parcours sensuel et affectif de célibataire endurci… et ça donne un authentique débat d’experts sur la vie de couple…

    Je me demande ce que je dois en penser ;-)
    Posté par doigt de miel, 06 janvier 2009 à 18:04

    C’est vrai tu as raison, désolée. lol
    Je me tais, je ne dis plus rien sur les couples. ;-)

    Pour ce qui est des harems, c’est sûr ! mais c’est malgré tout une forme qui a existé, avec tous les défauts qu’elle comporte.
    Pour aller plus loin dans l’histoire mondiale je ne suis pas suffisamment calée sur le sujet pour pouvoir détailler.
    Bon, ceci dit, il y a aussi les Na de Chine, tu as enfin lu le livre au fait, ou pas ?
    Posté par Claire, 06 janvier 2009 à 19:37

    Je vais clore aussi alors :)
    Une dernière chose juste parce que je crois que tu ne m’as pas vraiment comprise Claire… Le couple en général a un gros problème et on sait exactement pourquoi (pour la plupart car effectivement certaines personnes se séparent parce qu’ils n’ont plus du tout les mêmes aspiration) : le manque de liberté étouffe, causé par cette pseudo fidélité qui nous a été léguée par la religion. Il n’est pas utile d’être croyante pour cela. Il y a des siècles de « matraquage » derrière nous. Mais à la base c’est la religion qui nous a « imposé » la notion de fidélité.
    Certains couples se plaisent dans cette manière d’être et j’en suis sincèrement contente pour eux. Tant que tout le monde est en phase il n’y a aucun souci. Mais malheureusement les 3/4 des couples ne sont pas ainsi et ça se finit en adultère. Je ne fais que des constats là…
    Alors si au lieu d’enchainer relations sur relations, les gens commençaient à se poser les bonnes questions, les couples dureraient peut-être plus longtemps.
    Ayé fini… sourire
    Doigt de miel, désolée pour la déviation :)
    Posté par La Brune, 06 janvier 2009 à 21:24

    @Claire et la Brune
    Hihi,
    Il n’y a pas de soucis… C’est juste que je trouvais ça amusant, et n’hésitez pas a continuer jusqu’à épuisement du sujet… si tant est qu’il puisse l’être un jour ;-)

    En tout cas vos échanges me renforcent dans ma conviction de rester fidèle à mes maîtresses ;-)…
    Des bises
    Posté par doigt de miel, 07 janvier 2009 à 06:10

    Tes propos ne me dérangent pas, moi… Ils ont au moins le mérite d’être au plus haut point: réalistes!
    En fait, l’idéal, c’est de vivre un adutère partagé,consenti,ensemble.Vous voyez ce que je veux dire? C’est la le secret d’un couple qui dure.En passant petite info…sur le sujet…
    http://titia-d-or.erog.fr/article-25448689.html
    Posté par Titia, 07 janvier 2009 à 11:24

    @Titia
    c’est exactement ça : un lien spécial avec une personne… Et une porte ouverte pour toute sortes de découvertes…
    Il me semble que peu de gens pensent comme ça… Vous êtes une personne rare :-)

    Bienvenue au pays de Heidi Silicium :-)
    Posté par doigt de miel, 07 janvier 2009 à 17:34

    Réflexions
    Etonnant comme ce sujet semble être dans beaucoup de têtes ces jours. J’en parlais il ya quelques jours avec une de mes meilleures amies et nous discutions quelques jours avant à coeur ouvert, lovés câlins l’un à l’autre mon him et moi.
    Nous arrivions à la conclusion qu’il fallait avoir grandit, avoir mûrit pour apprendre à accepter l’autre tel qu’il est ET par la même le laisser libre d’être ce qu’il est.
    Demander, exiger l’exclusivité est un manque de confiance en soi. Celui qui l’exige à grands cris se trouve souvent , à un moment donné de sa vie, confronté au choix d’être lui même exclusif ou pas. Que fait-il alors ? *rire*, bien souvent l’exclusif cède à la tentation et par dessus le marché le cache à l’autre :o))
    L’univers de l’exclusif bascule, ses valeurs sont remises en question, s’en suit un mal être, des mensonges, des tromperies et de l’autre côté une impression de sacrifice inutile au bout du compte et un échec de couple déchiré …
    Nous sommes arrivés à une conclusion calme et sereine dans nos deux discutions: seul le LACHER PRISE apporte la sérénité et le bien être dans une relation.
    Il faut apprendre à lâcher prise par rapport à soi-même et seulement alors les liens que l’on crée sont rares et forts.
    *rire*, him et moi nous nous disions que nous avions grandit, que nous avions mûrit au point aujourd’hui d’être capable à la fois de lâcher prise ET de dialogue serein. Nous avançons en douceur et dialogue, sans prise de tête et dans le respect de l’autre tout *simplement*, je dis *simplement* car cela nous paraît étonament simple. Il s’enquiert de mes sentiments, de mon bien être par rapport à sa façon d’être, comme je m’enquiers de la même façon. A petits pas de géants nous créons une relation d’équilibre ou nous sommes capables de nous dire nos envies, nos ressentis, nos plaisirs et déplaisirs et nos limites. Tout comme nous partageons nos découvertes et nos délires.
    Nous sommes arrivés à la conclusion que seul le lâcher prise nous permet cela ET ce dialogue ouvert que nous avons sereinement créé dès le début…
    C’est amusant, car j’avais l’impression au début qu’il *marchait sur des oeufs*, dans le sens où il s’enquiert toujours de mon bien être, de mes ressentis, mes sentiments, par rapport à tout, alors qu’en fin de compte je fais pareil. Nous nous sommes rendus compte que c’est ce dialogue qui nous construit et ce lacher prise qui nous fait nous sentir si bien et à la foi LIBRES et liés, amusant paradoxe :o))
    Amitiés à vous

    Lady_DvL
    Posté par Lady_DvL, 10 janvier 2009 à 12:38

    Oui,
    il faut beaucoup de dialogue et de maturité pour accepter l’autre tel qu’il est et lâcher prise par rapport à soi même… et ça ne s’applique pas qu’à la fidélité d’ailleurs… Il me semble que c’est une recette universelle…

    En vous lisant je me dis que c’est peut être car vous vous êtes rencontrés, chacun avec votre bagage et votre parcours singulier, que c’est aussi simple :-)… Parce qu’il y a des rencontres qui vous grandissent… Même si on n’est jamais assez grand, enfin en ce qui me concerne du moins ;-)…

    Ca me fait super plaisir aussi d’apprendre que ce sujet est d’actualité… Peut être signe que les choses bougent… enfin… ;-)
    Amitiés :-)
    Posté par doigt de miel, 11 janvier 2009 à 02:34

    bla bla bla
    Très intéressants points de vue sur la fidélité.
    Je crois dans les faits et que selon celui auquel on se place, le sens et le mode de fonctionnement du couple varie.
    Le modèle de la famille normée, hérité du christianisme de l’époque impériale romaine, fait de la famille la cellule de base de l’organisation sociale et oblige pendant des siècles coûte que coûte le couple à la pus grande stabilité dans l’intérêt familial (attribution de paternité, responsabilisation dans l’éducation etc.…).
    La version moderne souligne volontiers les risques induits par la stabilité à tout prix et son impact néfaste sur le couple et la famille lorsque le prix en devient excessif.
    L’amélioration du niveau de vie et le progrès ont fait régresser depuis qques décennies le critère familial au profit de valeurs hédonistes, de plus on sait mieux composer-recomposer une famille. L’allongement de la durée de vie fait de la place pour de plus nombreux cycles dans la vie et en particulier la vie de couple.
    Ces approches collectives méritent d’être affinées et développées à l’infini,
    Mais elles laissent également la place à diverses analyses individuelles.
    Chaque personne étant une histoire distincte, il s’avère, dans un contexte devenu laïc, que chaque individu reconnaît dans sa vie de couple des normes qui lui seront propres. De plus ces normes ne sont intangibles ni dans l’instant (pulsions) ni dans la durée (tout bouge, se transforme, y compris les personnes, dans une série de constructions/destruction).
    L’autonomie des personnes s’inscrit dans un rapport dialectique avec les modèles collectifs proposés (contrainte sociale, censure morale de l’inconscient collectif).
    Est ce que dans un pareil contexte où y n’y pas de règles mais des règles, de même qu ‘il n’y a pas de morale mais des morales. le critère de la meilleure harmonie, se situant nécessairement à des point différents selon les cas d’espèce, ne serait celui qui devrait être retenu? La vertu du dialogue, maintes soulignée, est certainement le meilleur outil pour forger cette harmonie et la consolider ?
    L’absence définitive ou simplement a priori, de règles préétablies, n’exclue pas de fait leur apparitions dans le temps, n écartant pas la passation de protocole aux contenu et durée variables. Ou bien les enjeux du couple considéré d’un point de vue socio-familial et/ou économique voire affectif ne justifient ils pas la survivance de modèles se situant entre la proposition et l’obligation ?
    Les critères moraux et affectifs, souvent fondés à l’origine selon le ‘bon sens’ sont également à revisiter en fonction de rythmes et durées de vie qui ont évolué en s’accélérant et s’allongeant. Il y a peu de protocoles pérennes à présent.
    En définitive peu de choses ont changé dans la manière d’aimer, mais bien plus dans les manières d’aboutir à l’amour et dans la finalité qui lui reste dévolue. Ce n’est pas innocent pour la vie en couple. La seconde moitié du XX e siècle principal témoin de ces changements est il une étape ou un simple balancement de l’histoire des mœurs?
    Nous sommes loin de l’époque où l’adultère de la femme commis au domicile conjugal était une faute pénale , et que l’on débattait du caractère pénal éventuel de l’adultère commis sur un mur mitoyen….
    Pour ma part tant qu’on épargne la poésie, comme vous le faites bien mieux que moi, tout me va.
    Posté par troll, 12 janvier 2009 à 04:18

    J’ai simplement envie de dire que c’est une très belle confession que vous nous faites là Cher Doigt de Miel. Quant au débat sur le couple et la fidélité, je préfère m’en passer ! ;-)
    Posté par Agatha, 12 janvier 2009 à 23:20

    A…
    Troll…
    Merci pour cet intéressant éclairage systémique sur l’individualisation des normes et des modes de vie. Quant à savoir si c’est un phénomène structurel ou si c’est une simple oscillation… qui vivra verra, mais je ne crois pas qu’il y aura de retour en arrière… et je crois même qu’on va voir apparaître des choses assez étonnantes dans les temps qui viennent ;-)…

    Au fond ce qu’il faut le plus développer c’est l’empathie et le dialogue pour apprendre a vivre ensemble… que ce soit en ménage ou en société…

    Bienvenue au pays de Heidi Silicium :-)

    Agatha…
    Hihi, à qui le dites vous ;-)… L’important c’est ce que l’on ressent dans son coeur, et je suis très touché que mon texte vous ait plu :-)
    Merci :-)
    Des bises
    Posté par doigt de miel, 13 janvier 2009 à 20:26