Monthly Archives: novembre 2008

Heidi explore de nouveaux styles…

PJ Harvey… il suffit parfois d’une robe… et quel talent, quelle artiste !

Les louves… osent afficher leurs extravagances, et ça leur va très bien

Senze… et ses fashionistas d’une mode sensuelle teintée de fétichisme ?

Météo des alpages… -8° et belles éclaircies qui font resplendir le manteau neigeux
Couleurs… Vert lumineux du chèvrefeuille sur les voilages teintés de givre et d’azur
Humeur… Joueuse

(Ben quoi, vous pensiez quand même pas qu’elle s’habille en tyrolienne… bon ça lui arrive aussi remarquez ;-)

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D’ombre et de lumière

Jeux d’ombres…

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… Jeux de lumière

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… Jeux d’ombre et de lumière

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Encore un billet (presque) sans paroles… J’ai un peu de mal à écrire ces jours ci… mélange de charge professionnelle et de questionnements personnels… Ca passera :-)

Je revois une vieille complice la semaine prochaine…
Je crois qu’elle va s’en souvenir ;-)…

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Le bredele X, cet inconnu

Peut être connaissez vous cette charmante tradition alsacienne des petits gâteaux de Noël, également dits « bredele » (ou « bredala » dans le sud de l »Alsace, ce qui change tout). Il y a une vingtaine de recettes de base, et je ne vous cacherais pas qu’on peut me faire faire à peu près n’importe quoi pour des étoiles à la cannelle… Bah oui, suis corruptible… je sais… j’ai honte… mais c’est tellement bon.



Chacun apporte sa touche perso au bredele, et il y a par chez moi à peu près autant de recettes, souvent transmises de génération en génération, qu’il y a de foyers… Mais il n’y a en revanche qu’un nombre fort  limité de moules disponibles…

Un artiste local, Nicolas Wintz, s’est penché sur ce problème et a élaboré dans le plus grand secret le « SpatzBredele », également dit « Bredele X » dans le Sud de l’Alsace… ce qui ne change pas grand chose au sens général de l’expression ;-)…  Et voici donc quelques unes des friandises issues de cette belle invention… Et je ne me permettrais pas de jeu de mot douteux sur les moules qui
leur donnent cette forme si caractéristique, même si pour tout vous
avouer ça me démange un peu… Ce qui est une façon de parler
naturellement ;-).

La saison des marchés de Noël commence ce week-end… Je serais toutefois fort surpris que l’on trouve ce genre de présentoir sur les étals du parvis de la cathédrale…

Inutile donc de faire le déplacement juste pour en acheter… Mais le moule peut se commander directement chez Nicolas Wintz… Et si vous êtes fan de land art poétique et
d’installations décalées, qui constituent sa principale activité, je vous conseille vivement de vous
offrir une petite escapade sur son site… Juste pour le plaisir des yeux :-)…

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De prune et d’émeraude

De prune et d’émeraude… les écrins des belles plantes

De prune… les encens délicats du Mont Fuji

D’émeraude… le précieux papier de soie

De prune… les berges satinées du plaisir


( Laurianne Ceneda )

D’émeraude… l’oiseau dans sa cage

De prune… les parures qui captivent

( Claude Lévêque )

D’émeraude… le végétal qui embrase

Prune et émeraude font un joli duo

…Dans les jardins multicolores d’éros

Nouvelle maquette, nouvelle bannière… avec une pensée affectueuse et reconnaissante pour une chouette fée qui m’a beaucoup aidé à rafraichir le blog de
Heidi Silicium :-).

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Heidi passe sa première soirée d’hiver

Raphaël Daviet… un joli porte folio sensuel qui se lit comme une revue

Grease… un vieux songe d’une nuit d’été pour bien commencer l’hiver

Faire un dessin… rien de tel pour s’assouplir les doigts avant d’aller au lit ;-)

Météo des alpages… -9 et chutes de neige… mieux vaut rester au chaud
Couleurs… Grenat d’un verre de rioja sur petits dés de mimolette vieille
Humeur… Appliquée

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L’art du shibari

Le shibari ne consiste pas seulement à immobiliser une personne en vue de toutes sortes d’activités ludiques, mais encore à la parer avec élégance, ce qui s’avère plus délicat qu’il n’y paraît… Surtout quand on débute et que l’on se dit « Mon dieu, mais que vais je bien pouvoir faire de toute cette corde !? »… Puis… on se rend très vite compte que 20 mètres de corde ne représentent finalement pas grand chose ;-)…

Au fil du temps une certaine aisance s’installe et l’on commence a oser des figures plus complexes… Ce qui n’empêche pas une certaine perplexité, parfois, à la vue du résultat, et il ne faut alors pas hésiter à recommencer. C’est en bondant qu’on devient… euh… ;-).

Bien sûr lorsque les jeux sont plus axés sur les échanges de pouvoirs que sur l’esthétique (l’un n’empêchant pas l’autre, bien au contraire ;-) on peut tout simplement choisir de laisser mariner un peu sa complice dans ses liens, et se dire qu’on fera mieux la prochaine fois tout en veillant sur elle d’un oeil discret… Bah oui, règle d’or : ne pas laisser une personne seule dans des cordes, et mieux vaut utiliser d’autres types d’entraves pour les jeux d’engeôlement, mais là on sort carrément du sujet de ce billet ;-)…


( Yoji Muku )

L’art du shibari est ancré au coeur de la tradition japonaise. La première civilisation de l’archipel fut d’ailleurs baptisée « culture de Jômon », ce qui signifie « Culture des motifs de cordes ». N’y voyez aucun hasard, car le laçage imprégnait toute la civilisation de l’ancien Japon depuis ses origines. Voyez par exemple le kimono, constitué de bandes de tissu enroulées autour du corps et savamment nouées. Le noeud était également présent dans les arts martiaux où il servait alors à immobiliser, transporter, voire à supplicier les captifs.

C’est de ce creuset qu’a jailli, vers le XVIème siècle, l’art du Kinbaku, ou ligotage érotique, pour évoluer ensuite vers le shibari contemporain… Et les samouraïs de jadis ont fort heureusement cédé la place à d’exquises Demoiselles agissant en complices dans la perpétration de jolis forfaits sensuels. L’histoire de cette évolution est peu connue, du moins en occident, mais il me semble que les pratiques actuelles s’abreuvent autant à la source des arts floraux qu’à celle des arts martiaux…

J’ai un peu pratiqué l’ikebana il y a quelques années (on reste dans les jolies plantes remarquez ;-), et c’est exactement le même rituel… On commence par observer la fleur, en se demandant comment on va la mettre en valeur. On imagine différentes dispositions, la façon dont on va tirer parti de la lumière jouant sur ses pétales, la façon dont on va déployer les liens sur son corps, l’enchaînement des noeuds qui vont figer le motif sur sa peau…

J’aime bien papoter avec ma complice avant de l’attacher. Et c’est souvent à ce moment là qu’une image commence à se former dans mon esprit. Elle germe et se déploie petit à petit au fil de la conversation, telle une fougère sortant du sol… Quand je nous sens prêts tous les deux je n’ai plus qu’à lui faire signe d’approcher… et commence alors le moment calme qui précède l’instant où on va saisir la corde, et la faire glisser entre ses doigts.

On cesse alors de penser pour s’immerger dans l’océan de l’instant présent. Les gestes deviennent naturels, fluides, instinctifs tandis que la corde vient épouser les courbes de sa complice. Dans les arts traditionnels japonais le résultat est aussi important que la manière d’y parvenir, et le shibari ne déroge pas à cette règle.

J’aime bien les lumières tamisées ou la douceur des bougies dans ces moments là, même si les séances diurnes ont également leur charme… Mon rêve serait de pratiquer le shibari en plein air, ou dans de grands espaces désaffectés… Hihi, j’ai encore des tas de choses à découvrir je crois ;-)…

J’aime bien aussi assister à des performances de bondage, et c’est là que je mesure pleinement tout ce qui me sépare d’un vrai nawashi. C’est pourquoi je n’aurais jamais la prétention de parler ici des subtilités du karada et de l’ushirote munenawa, ou encore de l’art de faire des noeuds. Et ce d’autant plus qu’il existe d’excellentes ressources spécialisées sur le web qui en parlent bien mieux que je ne le ferais jamais… Voyez par exemple ces jolis tutoriaux vidéo d’origine italienne, ou encore la magnifique rubrique « shibari » de Khayyam’s Alamut, qui entrelace (c’est le cas de le dire ;-) très joliment la tradition japonaise avec d’autres influences. Certains puristes y verront peut être une entorse à la tradition, mais moi je dis que c’est à leurs audaces que l’on reconnaît les grands artistes ;-)…

Il n’y a pas de règles particulières en matière de shibari et ce qui se passe une fois le ligotage accompli relève uniquement de l’imagination, et de la nature de la complicité qui réunit les partenaires… Là encore on sortirait du sujet… Un peu de sérieux voyons ;-).

J’ai eu la chance de pratiquer le shibari de l’autre côté de la corde, et ça fait partie de mes plus beaux souvenirs de soumission. Il y a une étrange liberté, paradoxale, dans le fait d’être immobilisé… La notion d’échange de pouvoir érotique prend ici tout son sens, puisqu’on se retrouve physiquement entravé, bien incapable de se mouvoir et totalement assujetti aux désirs et caprices de sa complice. La sensation de lâcher prise qui en résulte est bien plus forte. On peut alors laisser flotter librement son esprit… Même s’il n’est pas rare qu’on se fasse rattraper par une vieille envie de se gratter… le nez (rhooooh, qu’alliez vous imaginer là ;-)…

Je me souviens avec émotion de mon premier karada. La Maîtresse de cérémonie m’avait envoyé me contempler dans une glace, et j’étais resté ébahi par le jeu des cordes dessinant des motifs géométriques sur ma chair… C’était moi, et ce n’était plus tout à fait moi… Etrange et belle sensation, qui précéda de peu le moment de passer à la casserole… J’ai trop peu vécu le shibari en tant que soumis… Soupir… ;-)…

Je dis généralement beaucoup de mal de la télévision, mais à ce stade je ne puis m’empêcher de vous signaler qu’il y a un magnifique film sur le shibari, Haruki Yukimura et Nana-Chan, qui passera sur Arte dans la nuit de samedi à dimanche à 00h30. [edit du 22/11 : oups, en fait c’est dans la nuit de dimanche à lundi et il y aura des rediff… cf les précisions de Malou dans les commentaires]

Le réalisateur, Xavier Brillat, est allé s’immerger dans le monde fermé des nawashis pour en ramener ce petit bijou situé quelque part entre documentaire et objet esthétique. Ce moyen métrage de 38 minutes décrit l’intimité de la relation entre un sensei et son modèle dans le cadre enchanteur d’un ryokan. Pas de commentaires, pas de sous-titrages, ni même d’habillages sonores, juste une succession de plans séquences montrant la réalisation de figures d’une complexité croissante.

Ce film vaut vraiment le détour car il montre tout ce qu’on ne voit jamais sur les photos… ce qui se passe au moment du ligotage qui précède la prise de vue, la dynamique de la réalisation du bondage et les rapports de pouvoir entre le nawashi et sa soumise tandis qu’elle se retrouve inexorablement emprisonnée dans la résille de chanvre qu’il tisse autour de son corps. Quelques jeux de domination y côtoient la caresse entêtante d’un lien sur un téton gorgé de désir, et les moments de complicité sont également très bien rendus. Pour moi ce sont les plus belles scènes du film, lorsque l’on voit la demoiselle littéralement shootée par le traitement qui vient de lui être infligé, assommée de bonheur et d’épuisement. On se demande vraiment où elle peut être dans ces moments là, et l’absence de traduction souligne encore mieux toute la sensualité qui préside à leur belle relation.

Bref, une émission à voir absolument si vous vous intéressez au sujet… D’ailleurs je vous redonne le lien vers le film… Puisqu’au fond tout ça n’est qu’histoire de liens ;-)…


( Haruki Yukimura et Nana-Chan )

Bon visionnage :-).
Allez, une p’tite dernière, juste pour le plaisir des yeux ;-)

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Le rockeur et la fée

Le cantique des cantiques a été chanté par Chloé Mons et Alain Bashung à l’occasion de leurs noces en 2001, sur une musique de Rodolphe Burger et sur une nouvelle traduction, par Olivier Cadiot, de ce texte considéré comme l’un des plus sensuels de l’ancien testament.

Mieux vaut l’écouter qu’en parler, mais sachez tout de même que…
« (…) le « talk-over » entremêlé et limpide de
Bashung et Chloé Mons hypnotise, le texte étonnamment métaphorique
parfois cru attire d’emblée l’attention de l’auditeur, l’électro sobre
et traînante de Burger accroche en semant ici et là quelques repères
mélodiques et breaks rythmiques.

(…) Le
« Cantique Des Cantiques » achève le chemin accompli par Bashung vers
l’expérimentation, chemin déjà sérieusement entamé par « L’Imprudence »,
soit la confirmation qu’il est bien le dernier esthète de la variété
française. (…) »

(Source popnews )

j’ai des goûts musicaux plutôt éclectiques et il y a des tas de choses que j’aime bien, mais cette oeuvre là  occupe une place à part dans mon panthéon musical, par la poésie sensuelle qui s’en dégage, et par sa durée aussi… plus de 20 minutes. Je sais que le temps est une des denrées les plus précieuses qui soient en ce monde bêtement pressé… alors si vous avez envie de l’écouter pourquoi ne pas poursuivre tout simplement votre ballade digitale en laissant cette fenêtre entr’ouverte… :-)…


( Claude Lévêque )

En musique ou en silence je vous souhaite un… bon surf :-)


(euh, c’est pas moi sur la photo ;-)

 

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qui porte quoi ?

J’aime bien

Les Demoiselles

qui apprécient

de porter

Le chapeau

De temps en temps…

Et je veux bien

N’étant pas chien

Porter parfois

Leur chapeau

;-)

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Heidi et les trois stades de la vie

Enfance… Les petites filles sages d’antan ont bien
changé… ainsi va le monde

Adolescence… Est on déjà trop grand ou est ce seulement le monde qui a rétréci ?

Age adulte… Il convient de continuer à cultiver une âme d’enfant… quelque part ;-)

Météo : ciel voilé avec vent faible de Nord Est, -1° sur l’alpage
Couleurs : Ambre doré de la pleine lune s’élevant sur l’opale des premières neiges
Humeur : nostalgique

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Des nouvelles de tata Edvige

4 mars 2014

Après plusieurs mois de controverse le fichier Edvige finit par être abandonné fin 2008. Néanmoins devant l’ampleur des risques d’atteinte à la stabilité publique et il fut décidé d’instaurer, sous couvert de secret d’état, un fichier clandestin accessible uniquement à certains agents spécialement habilités, ce qui limitait considérablement l’efficacité du dispositif.  Les troubles qui secouèrent les banlieues du pays en 2011 changèrent la donne, puisqu’ils permirent une confortable réélection du président en place, sur la base d’un programme drastique dit « de prévention des atteintes à la sûreté de la vie tranquille »… Edvige reprit du service sous un nom imprononçable et fut affectueusement surnommée « tata Yolande » par ses utilisateurs…

L’apparition quasi simultanée de la
première génération de smartdusts produits de manière industrielle permit la dissémination discrète de micros espions un peu partout dans l’environnement. Ils furent notamment intégrés, avec le concours des grands cimentiers de l’époque, dans divers produits de constructions datant de cette période… Et c’est ainsi qu’il s’en retrouva quelques uns noyés entre les pavés de la place du charmant petit village de Niederwickerschturtzheim, quelque part entre Rhin et Vosges.

De… matricule 000-Z613b
A… Tata Yolande

Objet : interception d’une conversation suspecte entre Madame Muller et Madame Schmitt devant une fontaine recouverte de géraniums à Niederwickerschturtzheim.


Transcription exacte de l’entretien :

– Ponchour Madame Muller, vous savez que la chienne de Monsieur Hansi a eu des petits ?
– Ah pon ? Téchà ?
– Non, des chiens

Suspectons langage codé masquant de dangereuses activités activistes. Attendons instructions. A vous tata Yolande.

De… tata Yolande
A… matricule 000-Z613b

Soupçons confirmés. Je répète : soupçons confirmés.
1) Procédez immédiatement a l’arrestation et à interrogatoire de M. Hansi. Motif : Détention illégale de chien non répertorié dans les bases vétérinaires + présence d’ancêtres douteux attestée dans les registres d’état civil.

2) Procédez immédiatement au marquage préventif de Mmes Muller et Schmitt en vertu du décret sur la prévention des atteintes à la sûreté de la vie tranquille, alinéa secret relatif au traitement des témoins d’un délit

3) Renseignez vous sur ce chat… C’est peut être une taupe.

A vous matricule 000-Z613b

L’agent 000-Z613b était un fonctionnaire consciencieux, et il appliqua scrupuleusement les consignes qui lui furent transmises.

M. Hansi se retrouva en garde à vue pendant 72 heures et dût payer une amende de 1700€ pour récupérer son chien + 350€ pour couvrir ses frais d’incarcération (mesure décidée en 2012 pour alléger le budget du ministère de la justice qui connut à cette époque une explosion sans précédent de ses frais de fonctionnement… cette mesure fit d’ailleurs les beaux jours des opérateurs d’incarcération privés qui avaient fleuri vers la même époque)

Mmes Hansi et Muller ne surent jamais que les piqûres de guêpes qu’elles ressentirent dans les jours qui suivirent étaient en fait des puces sophistiquées dotées de micros espions et de balises GPS qui venaient de leur être injectées sous la peau par des tireurs d’élite détachés auprès du ministère de l’intérieur.

L’enquête sur le chat n’aboutit jamais et le félin garda tout son mystère, au grand désespoir de 000-Z613b qui était perfectionniste en plus d’être consciencieux… Mais peut être aurait il mieux valu qu’il s’intéresse aux géraniums qui ornaient la fontaine…

Il est vrai que les mécanismes subtils de communication entre les végétaux étaient mal connus à l’époque… Mais certains savaient… et ce savoir là ne datait pas de la dernière pluie…

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Creative Commons License Heidi Silicium

 

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