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Un trou de mémoire ?
Category Archives: Au fil des jours
Cadeau pour tata Edvige…
Hihi, il paraît que c’est d’actualité en ce
moment… Etant d’un naturel conciliant et citoyen modèle j’ai directement préparé ma
fiche, ça fera gagner plein de temps à notre chère administration, et comme ça
les poteaux des RG auront un peu plus de temps pour s’occuper des vrais méchants : PMU,
loto sportif, Charlie Hebdo… euh non, lui c’est plus un méchant… enfin si ça l’est devenu… mais… euh… Bon allez, entrons dans le vif du
sujet, si j’ose dire…
Prénom : Doigt (celui que vous préférez hein, moi
je m’adapte)
Nom : De Miel (bah oui, suis de noble
extraction)
Date de naissance :
Une grande année qui fut très
joliment mise en musique et chantée par un couple très libéré de l’époque… Un
homme fit un petit pas quelque part… deux ordinateurs chuchotèrent pour la
première fois entre eux, et il y eut un
festival de rock légendaire… Yeaah !
Origines ethniques :
Poussière d’étoiles, devenue algue unicellulaire, puis amibe avant de passer à
la reproduction sexuée (grand moment de bonheur ;-), et d’évoluer vers des
formes de vie plus complexes.
Fils du cosmos et de monsieur De Miel, Abricot et Madame De Miel, Capucine, née Facétieuse, quelque part entre Rhin et Vosges.
Profession :
expert en plein de choses c’est à dire pas grand chose…
Principaux domaines d’expertise :
désembouteillage de capsules, polissage de moules à cake, design et conception de rayures de zèbres, épilation de fruits et légumes, tétracapillotomisation… ( note à l’attention des adjudants = locution administrative
pour désigner le coupage de cheveux en quatre…)… ouais, et dans le sens de
la longueur s’il vous plaît.
Rêve d’être : coiffeur, masseur, chauffeur, jardinier et/ou majordome pour Dames
Signes particuliers :
aucun respect des horaires + a fait la fortune de tous les loueurs de machines
à café de ses employeurs successifs + dangereux rebelle réfractaire à toute
forme d’autorité, ayant délibérément laissé pousser ses cheveux jusqu’à l’absurde par pur esprit de
contradiction le jour où un de ses supérieurs hiérarchiques lui a demandé de les
couper… (hihi authentique ;-)…
Orientation sexuelle :
Généralement en face d’une Demoiselle… A genoux ou à plat ventre selon ses désirs, ou alors à califourchon sur elle pour lui masser les épaules… Suspendu aussi, l’une fois où l’autre (waow)…
Sujet hautement imprévisible susceptible d’attacher
masser les épaules… ou de lui rougir les fesses ;-).
Consommation de drogues :
Hihi, plein, trop… mais j’ai arrêté la télé
c’est déjà pas mal…
Croyances religieuses :
Membre unique (et fondateur) de la secte des adorateurs du pavot sacré… dont
le rituel se déroule les nuits de pleine lune dans un champs de coquelicots…
Croyances principales :
Beauté, harmonie, intelligence, sensibilité, créativité, Tao, Ying et Yang, esprits sylvestres et aquatiques, nymphes et faunes,
fées et lutins…
Réincarnation des bananes et métempsychose des radiateurs électriques
Hobbies :
Art en général et gothique rhénan en particulier, regarder le ciel, savourer un whisky ou un
armagnac d’exception, adore les chats (et plus encore… euuh non, rien ;-), entomologiste à ses heures
Etat de santé :
Ca va pas trop mal merci… On touche du bois pour que ça continue, et toi tata
Edvige… ?
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Tam tam
Je viens de tomber sur un blog atroce… Chaque article avait l’air sponsorisé par une marque… Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander d’ailleurs si ce n’était pas une agence de comm qui le rédigeait pour le compte de ses clients… Mais je crois bien que c’était un vrai blog… Je crois qu’on appelle ça les blogs girly… Et vas y que je te parle du dernier concours organisé par une crème anti rides… Oh, et quel merveilleux après bronzage de chez Séphora… Super sympa la fille d’ailleurs, elle pousse même jusqu’à préciser qu’on le trouve dans « le nid des marques »… Je suppose que les habitués de Séphora doivent connaître… Pour ma part je n’y vais qu’une fois par an, pour me chercher un flacon d’antidote de chez Viktor & Rolf ;-)… Et mate moi ces sandales… elles sont y pas zoulies tout plein… Et tu sais quoi ? 9,95 seulement… rhoooooh… Oh et puis tiens on m’a taguée… A qui est ce que je ressemble ?… Ben ! A Yelle bien sur… Les vacances… Hihi l’est con çui ci de demander, mais à Saint Trop’ voyons… 15 jours, avec 20 bains par jour et sortie culture à machin les mimosas pour rêver d’y acheter une maison… Lectures recommandées : Oops, Closer, l’Equipe, Var Matin… Oui je sais ça fait méprisant de dire ça, et d’ailleurs j’ai honte et m’en vais de ce pas me recouvrir la tête de cendres… et pour arroser tout ça… Pastis casanis et rosé… parce que le rosé ça fait bronzer youpiii… Euh… Vais peut être laisser tomber la cendre finalement… Ah ben mince alors, faut rentrer… bouh ouh, que c’est triste et vivement qu’on y retourne…
Ca me fait penser à cette citation d’Isabelle Adjani «Quand on est bien dans sa peau, voyager, c’est être ailleurs, ce n’est plus être loin.»
Pas sur qu’elle se sentait trop ailleurs quand elle était à Saint Trop…
Au fond le plus triste je trouve ce sont les gens qui lisent ça… ça me rappelle toujours un livre visionnaire d’Alexander Bard et Janvier Söderqvist, publié en 2000 en Suède, dans lequel ils expliquaient que l’internet allait créer une nouvelle coupure sociale entre les « netocrates » : ceux qui ont la capacité de produire et diffuser les contenus et, ce faisant, d’édicter leurs propres normes de comportement, et les autres, les prolétaires de l’information… ceux qui n’auront plus qu’a endosser à travers leur consommation l’identité et les valeurs qu’on leur a choisies, et abondamment diffusées via les médias…
De Rosnay a enrichi cette réflexion avec le concept – plutôt rassurant – de pronétariat, mais ce n’est pas le propos, et si le sujet vous intéresse il y a une notice sur wikipedia ;-)
D’une certaine manière ce genre de blog n’est qu’un tam tam qui transmet des clichés édictés par ces fameux netocrates. Les lobbyistes appellent ça une « caisse de résonance ». Le principe est super simple : vous définissez votre message puis vous trouvez le pigeon qui va le répéter pour votre compte, mais avec ses mots à lui pour que ça aie l’air plus crédible… Même pas besoin de le payer : généralement l’égo suffit, et au pire vous y offrez deux trois échantillons… Et roule Berthe, y’a plus qu’à laisser rentrer le cash. Ca n’a rien de neuf, mais internet permet de propulser ce principe jusqu’à des niveaux insoupçonnés jusqu’à présent… Et quand je vois ce genre de blog je me dis que les gens qui les lisent régulièrement doivent y laisser quelques neurones à chaque passage… et au bout du compte je crains qu’il ne reste pas grand chose et qu’ils se retrouvent quelque part pris dans un moule… Il y en a qui appellent ça la société de l’information moi j’appelle ça une entreprise générale de décérébration… Ou de matraquage publicitaire… ça dépend des moments et de mon humeur…
Et non je ne communiquerais pas l’adresse du blog… Pas envie de jouer les justiciers du net… Ce n’est pas mon propos, ni mon rayon… et puis de toute façon je crois pas aux justiciers… D’abord.
Sauf le concombre masqué, mais lui n’a rien à vendre…
Bien sur les choses sont jamais aussi simples que ça… j’aime bien le côté second degré du blog, qui me fait assez sourire… et je me vois assez mal vivre uniquement de la lecture de philosophes suédois… (que j’ai même pas lu de toute façon ;-)… Et si le site du concombre masqué que j’aime tant existe c’est avant tout pour faire vendre des tas d’albums à Dargaud (vous pouvez acheter hein, c’est garanti sans pesticides et un légume qui construit un jardin zen pour y regarder pousser les cailloux mérite vraiment que l’on s’y attarde… Aaaargh, ça y est, je fais de la pub, suis moi aussi contaminé… rhaaaah)… Et puis aussi j’aime bien Yelle… bah oui elle est rigolote…
N’empêche, quand je vois un type comme Alexander Bard, ex-prostitué, diplômé de la plus prestigieuse école de commerce de Suède, chanteur de rock, philosophe et sociologue je me dis qu’un type qui a fait tout ça est forcément quelque part un génie…
Et n’empêche… j’ai un peu les boules à chaque fois que je vois un blog comme ça…
Bah oui… suis bourré de contradictions…
C’est grave vous croyez ?
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Les anges rêvent ils ?
Et si oui rêvent ils en couleurs ?
Juste une question comme ça… qui m’a traversé l’esprit ;-)
( KXX factory )
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Devoir de vacances
Je ne me lasse pas de cette vue
(Tiens, je croyais pourtant avoir aspiré les copeaux ;-)
Les papiers je trierais plus tard ;-)
Ce bureau est particulier…
Conçu en hommage à une Demoiselle très spéciale
Qui a pris une place dans mon coeur ces temps ci
Il est trop tôt pour dire vraiment laquelle et…
El plan es que no hay plan comme on dit à Madrid
Mais j’espère qu’elle viendra un jour l’essayer
Même si ce n’est que pour y consulter ses mails…
… Le temps d’un voyage :-)
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C’est étrange…
On bosse, on bosse, on bosse… en prévision d’un grand moment qui finit par arriver.
Ca a bien marché… Quelque chose a pris forme hier… Une impulsion a été donnée
J’ai fini la soirée au restaurant avec des amis chers… et un excellent armagnac de 71
Tout le monde était très gai, mais je n’étais pas vraiment là… j’étais comme engourdi
J’ai pris quelques photos… Bizarrement j’avais besoin de prendre des photos…
Après un grand stress il y a un grand vide qui s’installe quand la tension retombe.
Besoin de quelques jours de vacances je crois…
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Série d’été / Les créatives culturelles
Dernier volet de cette trilogie estivale… Avec un billet du 3 juin dernier…
A bientôt donc, et bonne rentrée si vous revenez de vacances :-)…
Dostoïevski a dit que la beauté sauverait
le monde. Je n’ai jamais trop compris ce qu’il voulait dire, mais je
sens qu’il y a du vrai dans cet aphorisme.
J’ai quelques amies qui gravitent dans le monde de l’art et des
cultures d’avant garde… peut être car c’est principalement vers là
que me conduisent mes goûts, même si j’ai aussi beaucoup de tendresse
pour l’art en général et surtout le gothique rhénan.
Pour en revenir à mes amies ce sont elles qui m’indiquent les
concerts, les expos, les happenings, les pièces de théâtre, les
spectacle de danse à ne pas rater… Parfois ce sont même elles qui les
organisent.
Certains soirs je rentre du bureau, j’enlève mon costume cravate (je
n’en suis pas fan mais je reconnais que c’est là un accessoire bien
pratique… pour une Dame) . J’enfile des converses et un jean plus ou
moins net et elles me conduisent dans des lieux étonnants : des usines
désaffectées reconverties en salles associatives ou en squats
d’artistes, des happenings dans des clairières, des projection de
cinéma dans des parcs, des concerts dans des églises, des performances
dans des galeries souterraines… C’est parfois très festif, et parfois
très trash, souvent beau, souvent surprenant, toujours très amical.
Elles m’ont fait découvrir des merveilles.
Elles savent tout ce qui se passe dans le monde en matière d’art.
Elles se fichent des oeuvres qui se vendent à Miami, Bâle ou Venise.
Pour elles c’est déjà de l’histoire ancienne, voire pas d’histoire du
tout, tant il est vrai qu’elles ont des goûts très surs et savent très
bien distinguer la création de la spéculation. Elles s’intéressent à ce
qui viendra dans quelques années ou peut être dans quelques décennies.
Elles écrivent des livres, des articles, font de la radio, elles ont
des sites sur internet, des pages sur myspace, parcourent l’Europe pour
parler dans des conférences sur des sujets dont peu de gens soupçonnent
l’existence. Elles sont chef d’entreprise le jour et dj la nuit,
designeuses. Je crois que leur travail, et celui d’autres, contient en
germe le monde qui vient. Ca commence dans l’art, ça se poursuit dans
les romans, dans les salles obscures. On n’en parle que dans certains
milieux, jamais dans les grands medias…
Mon rapport aux médias a totalement changé, en gros depuis que j’ai
découvert le SM (même si je serais étonné qu’il y ait un rapport de
cause à effet)… J’ai progressivement cessé de regarder la télé, et
totalement arrêté depuis 2002. Ca m’a permis de me libérer d’une
certaine forme d’emprise perverse, que j’appelle » culture du temps de
cerveau disponible « , mais ça m’a reconnecté sur le monde comme jamais
je ne l’avais été auparavant. Il y a beaucoup de choses qui
m’effraient, et m’épouvantent même dans le monde d’aujourd’hui, mais
beaucoup aussi qui me font croire à l’avenir, et ce sont souvent mes
amies qui me les font connaître :o).
Elles me donnent beaucoup d’espoir. Elles et beaucoup d’autres qui
se défoncent dans des boulots payés au lance pierre, et parfois,
souvent, pas payés du tout, mais qui les passionnent. Ce sont des
créatives culturelles. Leur travail façonne de nouvelles façons de
penser, de voir le monde, et peut être un jour de vivre, de travailler,
de consommer, d’aimer.
Il y a une cinématique de la culture, une cinématique de la
conscience, une cinématique de la façon de voir et de penser le monde,
et ce sont elle qui l’alimentent. Et à côté elles mènent leurs vies de
femmes, rarement simples. Et ça ne les empêche pas de continuer à y
croire. Ce ne sont pas des amantes, ni des Maîtresses, pas pour moi en
tout cas, juste des amies, de longue date pour certaines. Et je les
adore.
___________________
Heidi Silicium
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Le syndrôme du doigt de miel
La semaine qui vient sera pour moi l’aboutissement d’un travail commencé il y a plusieurs années… Pas une fin, mais une étape importante, à marquer d’une pierre blanche… Le début de quelque chose de neuf aussi… j’espère…
C’est étrange, au cours des derniers mois j’ai eu de plus en plus de mal à travailler sur ce fameux projet… C’est comme si mon cerveau s’arrêtait de fonctionner à chaque fois que je voulais me mettre au travail… Je devais me forcer beaucoup pour travailler peu… C’est devenu de plus en plus dur au fil du temps, et presque impossible au cours des dernières semaines. Je croyais que c’était parce que j’avais peur de me planter…
Je suis allé voir une spécialiste de l’hypnose sur les conseils d’une amie… En général j’aime bien régler moi même mes petits dysfonctionnements mais là c’était devenu une nécessité vitale. Et là en parlant avec cette Dame, appelons la Isabelle, j’ai réalisé que ce n’est pas de l’échec que j’avais peur, mais de la réussite… Peut être parce que la dernière fois que j’ai réussi quelque chose de vraiment bien sur le plan professionnel, en 2001 (ce qui ne nous rajeunit pas ;-), l’euphorie que j’avais ressentie m’avait mené tout droit dans un fossé, suspendu avec la tête en bas dans le siège de ma voiture réduite à l’état d’épave… J’aime bien être suspendu parfois, mais… enfin vous voyez ce que je veux dire ;-). J’ai réalisé d’autres choses pendant ces deux séances, mais il me faudra sans doute encore un peu de temps pour les comprendre et les évacuer…
Il faudrait peut être que je pense à léguer mon cerveau à la science après
mon trépas… La faculté y trouverait certainement une maladie
compliquée qu’ils baptiseraient le « syndrôme du doigt de miel »
;-)… En attendant (suis pas pressé de toute façon ;-) ça va un peu mieux maintenant et j’ai pu me recoller à mon travail… J’espère bien être prêt pour l’échéance même s’il reste beaucoup de boulot à abattre. Merci Isabelle donc :-).
Ce sera une semaine de dingue, et j’aurais certainement du mal à
répondre à d’éventuels commentaires, voire même à consulter ce blog.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas de garder le
silence pendant quelques jours, et je vous répondrais de toute façon à mon retour. Bien sûr j’ai déjà posté le prochain billet de Heidi Silicium
en publication différée… Il y a des choses qu’on ne raterait pour
rien au monde ;-)… Et je vais peut être rajouter un troisième et dernier volet de la série d’été tiens…
A bientôt donc :-)
Avec une pensée spéciale pour Vous qui me lirez :-)
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L’amende
Ce matin j’ai réglé une amende de 68 roros pour un crime gravissime :
avoir roulé à 76 km/h sur une sortie d’autoroute limitée à 70… Je les trouve un peu laxistes sur la sanction (bah oui, à leur place j’aurais
prévu direct 1 mois de camp de rééducation… et bien sûr à mes frais), mais malgré ça je n’ai pas pu m’empêcher d’admirer l’efficacité
du système de paiement mis en place…
Au début je pensais naïvement acheter un timbre amende
à 68€ au tabac du coin… Mais au bout du 3ème essai j’ai dû me rendre à la triste évidence :
il n’y a pas de timbres à 68€ dans les bureaux de tabac, en tout cas pas vers chez moi… Après tout ce n’est
jamais que le montant standard pour une amende pour excès de vitesse…
Heureusement l’administration fiscale toujours pleine de sollicitude a mis en place un numéro spécial pour me simplifier la vie en réglant par téléphone… C’est gentil, mais tant qu’à raquer moi je préférerais encore pouvoir me plaindre chez ma buraliste quand j’achète le timbre… Au moins elle est humaine… Parce que sur leur bête numéro là il n’y avait qu’un pauvre serveur vocal avec une voix préenregistrée qui me demandait d’appuyer sur telle touche, de saisir tel numéro, tel code, de vérifier tel point… avant de me répéter très gentiment (et avec une lenteur exaspérante grrr) tous les chiffres que j’avais saisi pour être bien certain que je n’avais pas fait d’erreur…
Il y a quelque chose de désespérant à parler à un automate. La voix a l’air humaine, mais on se retrouve entrainé dans une procédure
ultra-rigide, définie par quelqu’un dont on ignore tout, et on n’a nul moyen d’y
échapper… Je ne sais plus qui a dit que toute civilisation mécaniste tend à
réduire ses membres à l’état de machines… Mais c’est exactement l’impression
que j’ai eue face à cet automate : me retrouver face à une machine qui essayait
de faire de moi une autre machine
exécutant une routine prédéfinie par un programmateur. Et c’est une impression que j’ai de plus en plus souvent depuis quelques années.
Eh ben non. Je ne suis pas une machine. Je ne le serais
jamais.
J’ai fait ce que je fais à chaque fois que je tombe sur
un serveur téléphonique vocal : j’ai raccroché… pour le principe… et généralement
je boycotte la boîte qui veut m’imposer cette déshumanisation dans la foulée… Je n’ai plus mis les pieds à la fnac par exemple depuis qu’ils ont mis en place un serveur vocal… Je me doute bien qu’ils s’en remettront, mais ils ont perdu un bon client… Et si beaucoup de gens font comme moi ils seront bien obligés de faire marche arrière un jour… Ne dit on pas que les petits ruisseaux font les grands fleuves ?
Bon d’accord c’est pas simple de boycotter le fisc…
Mais je
finirais bien par trouver… Je trouve toujours ;-).
Et l’amende me direz vous ?
Payée en ligne. Pouêt.
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La montagne
« Cette montagne était comme la terre, féminine dans son essence. Elle ne pose pas de question, elle ne demande rien, elle donne… simplement parce que c’est dans sa nature d’être ainsi ».
Je la revois tandis qu’elle me racontait son après midi passé à méditer devant une montagne. Je revois la paix profonde sur son visage. Je revois la lumière qui semblait l’éclairer de l’intérieur.
J’ai senti qu’il y a avait une vérité profonde dans ses paroles. J’ai senti aussi qu’il me faudrait beaucoup de temps pour en saisir toutes les implications.
C’est étrange comme cette anecdote s’est gravée dans mon esprit. Elle date d’il y a quelques années déjà, et je continue à y repenser de temps à autre. Ca m’est encore revenu hier soir en rentrant du bureau…
Tant de choses à apprendre…
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Série d’été / Premiers émois
(Billet initialement daté du 22 mai 2008)
Elle se remet doucement de sa récente jouissance
S’étire comme une chatte dans les rayons du soleil
Qui ruissellent par l’embrasure de la fenêtre ouverte
Prend son air de Joconde lubrique. Une petite fessée ?
Je m’étonne. Elle s’y est toujours refusée. Maintenant ?
Elle hoche la tête, son sourire est déjà plus explicite
Et cette lueur dans l’oeil… Que je connais bien… A force
Que voulez vous ? j’ai toujours été d’un naturel conciliant
Elle me demande un disque… Death in Vegas
Je choisis… Massive attack vs Mad Professor
Que voulez vous ? Il m’arrive aussi d’être contrariant
Et j’aime bien la taquiner, la petite ingénue… Parfois
Elle boude un peu
Je la charrie
Fausse soumise va
Ca la fait rire
Je m’installe et lui fais signe d’approcher en tapotant mes cuisses
Elle comprend le message, vient s’allonger en travers de mes jambes
Et enfouit sa tête entre ses bras, croise ses chevilles
Je me cale contre le mur. Ses fesses sont juste à la bonne hauteur
Je lui caresse les jambes. Que ressent elle en ce moment ?
Quelques papouilles dans son dos pour réveiller le désir
Au creux de ses reins. Je tente de me glisser entre ses cuisses
Elle reste obstinément close. Son plaisir est encore trop récent.
C’est bête, car moi je ne m’en lasse jamais. Dure dure est ma vie de libertin
Il n’y a pas que ma vie qui soit dure d’ailleurs… Mais c’est une autre histoire
J’explore le fond de sa vallée profonde. Ca la crispe. Elle est parfois si pudique
J’échauffe ma main, la pulpe de mes doigts sur ses lobes tendres et charnus.
Au début je me cale sur la musique, puis c’est l’instinct, qui m’inspire
Piano, allegro. A plat, en biais, avec la paume, du bout des doigts…
Et des caresses en interlude. Beaucoup de caresses, des tas de caresses
Avant de recommencer. Une main, deux mains. Je m’enhardis. J’alterne, je combine
Son premier gémissement. Je m’offre une pause pour lui donner le temps de s’habituer
J’apaise sa chair. Pas d’incursions déplacées. Ce serait dommage qu’elle se braque.
Elle est prête, je crois, pour la suite. Mes doigts trépignent déjà sur sa peau
Sévices ou caresses ? Bien malin qui saurait le dire… Parfois… Ma main se lève.
Elle émet un soupir sonore… ses cordes vocales soudain animées d’une vie propre
Des ondes concentriques fleurissent sur sa peau au rythme de mes impulsions.
J’ai l’impression de jouer du djembé. Je la pousse, un peu, vers ses retranchements…
Puis calme le jeu, je tapote, je taquine, j’agace. J’espère qu’elle apprécie ce répit
Elle se tait, parfaitement immobile… Marrant, ce n’est pas son genre d’être stoïque.
Sa peau de princesse commence a présenter d’intenses variations chromatiques
Des petites boursouflures naissent sous mes doigts. J’élargis mon rayon d’action
Piano sur le haut des cuisses… si fragiles… Allegro ma non troppo sur les hanches.
Elle gémit, jappe, ahane au rythme que je lui impose. Je l’empêche de toucher terre
Je veux la maintenir à feu moyen, la faire glisser sur un flot de sensations pures
A mi chemin des berges du plaisir et de la douleur, vers les rapides de la jouissance
Je me plais a imaginer les secrètes luisances d’une fleur momentanément inaccessible
Mais peut être que je m’avance un peu. C’est sa première fois.
Je ne veux rien lui demander, ça risquerait de rompre le charme.
Alors je lui annonce la fin prochaine de la séance. Encore cinq tapes.
Et lui demande de choisir… piano ou allegro… Mais elle ne veut pas choisir
Puisque c’est comme ça j’opte pour le feu d’artifice, le final Wagnérien
1, 2, 3, 4… Prête pour la der des der ? Elle hoche la tête, se contracte
J’hésite entre une pichenette et quelque chose de vraiment mordant
Je suis parfois retors… et puis il faut en garder pour la prochaine fois…
Elle ne dit rien. Pas un mot. Je lui demande si elle veut bien que je me lève.
J’ai repéré un tube de crème dans sa salle de bains. A la fleur d’oranger.
J’en mets trop. Un peu anxieux d’avoir quelque chose à me faire pardonner
Je la masse de la tête aux pieds. Elle a les fesses brûlantes, ou ce sont mes mains
Je m’assieds devant les barreaux du lit, juste en face de son visage
Je nous allume deux cigarettes. Elle n’est pas certaine d’avoir aimé.
Elle fume en silence. Veut se lever. Vacille. Me dit qu’elle a le tournis
Qu’elle se sent vannée, vidée de toute son énergie, rit de son état. .
Elle revient s’allonger sous mes yeux. Je me dis qu’elle va s’assoupir
Elle m’observe derrière ses paupières mi closes, et commence a parler.
Elle est détendue, souriante, volubile. Je ne l’ai jamais vue aussi joyeuse.
Elle éclate de rire en m’avouant qu’elle aurait été très frustrée…
… Si j’avais conclu sa première fessée par une simple pichenette…
Il faut que je parte. Je lui dis qu’on m’attend, loin de chez elle.
Elle m’ouvre sa porte, me présente sa fleur gorgée de rosée
Et me demande si je ne peux vraiment pas rester encore un peu.
Que voulez vous ? J’ai toujours été d’un naturel conciliant…
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Heidi Silicium
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