Category Archives: Un pont vers le futur

Poussière d’étoile

Cette année le monde a basculé dans une nouvelle réalité avec l’apparition d’un virus inconnu il y a encore 12 mois. C’est comme une histoire de science fiction devenue réalité, avec le pressentiment étrange que ce n’est qu’un début. Cette crise aura de nombreuses conséquences qui restent à venir. Je suis loin de les saisir toutes, mais c’est, je crois, une bonne clé de la voir comme un révélateur et un accélérateur des mutations en cours, géopolitiques, économiques, culturelles, technologiques…

Il me semble qu’elle s’insère également dans une trame plus vaste, que ce n’est qu’une nouvelle manifestation de la catastrophe écologique en cours, au même titre que la fonte des glaciers, les feux de forets, la perte de biodiversité… Celle ci est juste plus visible et plus perturbante car contrairement aux autres elle nous affecte directement et immédiatement dans notre quotidien. Alors peut-être que ça donnera l’impulsion nécessaire pour réparer le monde ? Si ça pouvait en réveiller au moins quelques un.e.s ce serait un bien pour un mal !

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C’est étrange que la vie continue malgré cette pandémie. Au quotidien ça impacte surtout ma vie sociale. Quand je suis dans les garrigues je m’en tiens à un petit nombre de partenaires de jeux et quelques rencontres en petit comité en respectant des règles de bon sens. C’est plus compliqué sur mes terres natales comme en ce moment, avec le souci de ne pas mettre mes parents en danger. Quand des gens m’invitent je décline ou propose une balade au grand air pour limiter les risques. Entre ça et le dernier confinement mon horizon s’est singulièrement réduit et cette situation m’est pénible, tout particulièrement en cette période de fin d’année.

Ce temps ralenti m’a tout de même laissé du temps pour me demander où je veux habiter quand je serais grand, qui est une de mes grandes questions irrésolue des dernières années. Ceci implique en corollaire de de me demander comment je veux vivre et où je veux aller professionnellement. J’ai les options mais pas encore la réponse. Ce sera une de mes grandes affaires de l’an qui vient, si le monde comme il va m’en laisse l’opportunité, sans compter qu’on a parfois des surprises.

Sur le plan des loisirs ma sensibilité me porte de plus en plus vers la construction en pierre sèche. C’est une envie, et un besoin même, au point que j’ai songé cette année à en faire une activité professionnelle complémentaire. Je ne suis pas encore certain de vouloir franchir le pas. Mes compétences sont limitées, et surtout je veux que ça reste un plaisir, d’autant que c’est une activité harassante. Je me suis fait mal au dos deux fois cette année et ne serais pas surpris que la manutention des pierres y ait contribué, mais c’est tellement joli aussi !


Pour être précis mon dos à certainement aussi souffert d’une prise de poids conséquente depuis un an. Il me semble que c’est très mauvais pour ma santé et pour mon image de moi. Je m’en accommode mais je serais plus heureux et mieux dans mon corps avec 12 kg de moins. C’est un bon objectif je trouve pour l’an qui vient, et apprendre à déplacer les pierres sans se blesser aussi. J’aime bien la douleur parfois mais pas dans ce cas précis !

A ce propos l’exploration physique et sensorielle de mon masochisme fut l’une des grandes et belles affaires de l’année, ainsi que la redécouverte de ma soumission, ou plutôt sa réinvention aux pieds délicieux d’accortes doctoresses, dispensatrices de sensations et maîtresses des portes. Tout ceci a un fort goût de reviens-y, avec une pensée particulière pour le jour où mes cordes se sont faites cueillir à l’improviste par une boucle de cheveux. On ne réalise pas assez combien ça peut être risqué d’attacher parfois ! :-D

Curieusement ça ne m’a pas du tout empêché de reprendre les cordes cette année, bien au contraire même ! J’ai vécu de merveilleux moments de cordes, et retrouvé le plaisir d’apprendre. J’ai notamment eu la chance de nouer des liens avec une chouette partenaire que j’attacherai autant qu’elle le souhaitera. Compte tenu de ses disponibilités j’ai du temps pour d’autres relations suivies, et donc si vous êtes vers Montpellier / Nîmes / Alès / Avignon et intéressée pour faire une ou deux séances par mois du côté d’Uzès je serais enchanté de l’envisager avec vous. Je suis joignable ici, et ma bio d’encordeur est :-).

J’espère que 2021 sera une année plaisante et constructive sur tous les plans. Je me le souhaite, et je vous le souhaite de tout coeur aussi, chèr.e lecteur.ice qui honorez ce coin des prairies de silicium de votre passage. Santé, paix, amour et accomplissement à vous et vos proches !

Pleine lune à 4h29 :-)

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Somewhere I have never travelled, gladly beyond

Je me souviens avec tendresse de ma toute première nuit avec ma petite Américaine. C’était dans le donjon du club où on venait de faire connaissance. On avait dormi, après un chaste câlin, dans un grand lit en métal au milieu des cages, piloris et autres croix de Saint André. Je devais partir tôt le lendemain. Je m’étais éloigné sans bruit pour ne pas la réveiller, le coeur gros de ne pouvoir la saluer après les merveilleux moments de cordes qu’on venait de partager… Et au moment de partir la voici qui attendait au bord du lit. Irrésistible ! Peu après iel m’avait demandé si j’étais disposé à accepter tout ce qu’iel avait à me donner. Et la réponse était oui. Un oui serein.Tranquille. Evident.

L’amour est venu tout naturellement. Avec notre différence d’âge – 22 et 48 ans – il me semblait avoir une responsabilité spécifique. Sachant comme on peut aimer fort à 20 ans je craignais qu’iel puisse s’enferrer dans un cadre qui l’aurait empêché de se construire une existence à la hauteur de ses possibilités. Avec le recul il me semble avoir surtout projeté ce que moi j’aurais fait à sa place à ce moment là, mais bon ;-). Il n’en demeure pas moins qu’iel avait l’âge où on fait ses premiers pas, après des études super brillantes qui lui ouvraient n’importe quelle carrière de son choix, et que j’aurais eu l’impression de lui voler quelque chose si j’avais tenté de la retenir dans mon coin de garrigue, charmant certes (et en fort belle compagnie ;-), mais tout de même un peu étriqué pour quelqu’un de son envergure.

J’étais, et je suis toujours, un peu gêné aux entournures par le paternalisme implicite contenu dans cette attitude. J’avais conscience pourtant qu’iel était adulte et vacciné.e, tout.e jeune certes, mais capable de décider ce qui est bon ou pas. Simplement je voulais qu’iel se sente libre de choisir, ne surtout pas chercher à l’influencer. « T’aimer sans te posséder », comme le dit très joliment Jacques Salomé. Donner l’espace nécessaire pour un choix libre et éclairé. Après son départ je me suis parfois demandé si cette attitude n’avait pas porté préjudice à notre histoire. Si je n’avais pas fermé une porte en m’abstenant de lui exprimer clairement mon désir qu’elle reste, mais au final il me semble c’est juste une péripétie d’un récit plus vaste, avec des choses qui m’appartiennent, d’autres qui lui appartiennent et qui, bout à bout, font qu’iel est rentré.e.

Bien sur c’était prévu ainsi dès le départ. Une parenthèse a toujours vocation à se refermer. Mais est ce que ça aurait pu devenir autre chose ? Pour ça il a manqué une perspective à un moment, une direction commune. C’était surtout lors de la seconde saison, lorsque son départ programmé barrait l’horizon d’un bout à l’autre… J’avais choisi de profiter de ce joli cadeau de la vie, de vivre ce qu’il y avait à vivre avec légèreté, mais je crains de ne pas être très doué pour la légèreté. J’ai fait de mon mieux, et ne m’en suis pas trop mal sorti je crois. C’était une période déroutante. Je ne ressentais plus l’élan que j’avais ressenti l’année précédente, pourtant j’ai aimé chaque moment qu’on a partagé.

Il me semble davantage nécessaire d’aimer que d’être aimé, mais quelle joie, quel bonheur, quel accomplissement lorsque cet amour est partagé ! Je me suis senti couvert de bienfaits et de bénédictions. Nettoyé jusqu’aux tréfonds, remis à neuf, régénéré par tant d’amour. J’avoue que cette expérience m’a laissé un goût de reviens y et que aujourd’hui, pour la première fois de ma vie je me sens disposé pour une relation dans la durée, comme quoi tout arrive ;-). J’ai aussi appris que ma première relation, ma première fidélité est avec moi même, et que j’ai besoin de beaucoup temps pour moi.

Je l’ai connue par les cordes, mais suis rapidement devenu.e saon soumis.e, ou sa pup plutôt. C’était juste génial. Je m’occupais aussi des tâches domestiques quand on se voyait. Ménage, repas, service, lessive. Ce n’était pas déplaisant, et chouette pour faire péter les stéréotypes de genre, mais je ne le referai plus dorénavant. C’est trop épuisant quand on a déjà une vie professionnelle chargée par ailleurs. A moins que je devienne un jour homme au foyer ? Plus tard quand je serai grand qui sait ? Faut toujours être ambitieux dans la vie :-D

On a fait de moins en moins de cordes avec le temps. En me sentant soumis je n’avais plus l’état d’esprit nécessaire pour faire de bonnes cordes avec iel. Ca m’était déjà arrivé avec d’autres personnes : je ne peux pas être à la fois le soumis et l’encordeur avec une même partenaire. Ce sont deux énergies incompatibles pour moi.  Je l’ai fait pourtant. Parce que je savais qu’elle aimait ça et je voulais lui faire ce plaisir, ce qui est une assez bonne raison je trouve.

On faisait beaucoup de gender play encore. C’était chouette d’explorer ce domaine en sa compagnie. Me maquiller, porter des vêtements féminins… C’était facile car je me suis toujours senti.e davantage féminin.e que masculin.e à l’intérieur, mais curieusement c’est devenu moins structurant pour moi. Je suis moi tout simplement. Non binaire. A-genré.e. Ou plutôt ça ne se joue pas dans une apparence, mais c’est peut-être car je n’ai jamais prêté une grande attention à mon apparence ? (C’est d’ailleurs un tort je crois ;-)

Et à présent ?
Notre histoire telle qu’on l’a connue est passée, mais j’aime penser que le lien demeure et qu’on a encore des choses à partager… Ici, là bas, ou ailleurs encore.
Iel  vient d’être admis.e dans l’école où iel souhaitait aller, pour apprendre le métier qu’iel a choisi.
Iel est sur son chemin, et cette pensée me remplit de joie et de fierté tandis que je vais sur le mien.

Merci à E.E. Cummins pour le titre
Merci à Ivy et Lux, et à quelques autres
Merci Toi
<3

Pleine lune à 18h47

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Rope story

Je n’ai jamais fait si peu de cordes que l’an dernier depuis que j’ai entamé mon chemin sur cette voie. Pendant un temps je me suis même dit que je n’en ferai peut être plus jamais, puis… chassez le naturel ! ;-). Et puis ce temps n’a pas été perdu. C’est, c’était comme une respiration, une plage de dormance entre deux cycles et un temps pour mesurer le chemin parcouru depuis mes premières tentatives aussi.

A l’époque le monde des cordes était très confidentiel. il n’y avait pas de communauté là où j’habitais. J’avais juste cette envie qui m’habitait depuis aussi loin que je me souvienne, et la chance de rencontrer quelques partenaires qui n’avaient pas froid aux yeux, souvent par le biais de ce blog d’ailleurs.
Merci Heidi donc, et merci Home aussi de t’être prêtée à mes premiers pas, et merci à quelques autres encore.
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Puis ce fut le temps des premiers workshops, lorsqu’il est devenu possible de prendre des cours ou d’aller à des jams. Ce fut le temps d’une immense transformation intérieure, qui alla bien au delà des cordes, et qui m’a donné l’assurance nécessaire pour encorder. C’est là aussi que j’ai commencé à comprendre l’effet que pouvaient faire les cordes sur mes partenaires… L’infinie palette des effets qu’elles peuvent procurer. Quelle belle, magnifique, sublime découverte que celle ci ! :-D
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Puis vint une volée de marches gravies au pas de charge, un envol, avec la meilleure partenaire imaginable pour un apprenti encordeur : Naïs, une guerrière des cordes qui m’a challengé comme personne ne l’avait fait jusqu’alors. Elle habitait à l’autre bout de la France et on s’enfilait d’authentiques marathons quand on se voyait, des semaines entières de cordes à chaque fois qui nous laissaient l’un et l’autre épuisés. Mais quels résultats aussi !


J’ai attaché beaucoup de monde à cette période, des femmes et quelques hommes, des personnes binaires, non binaires, transgenres. Il y avait une sorte d’exaltation en moi. Un besoin d’explorer, de multiplier les expériences, les interactions. Ca avait sans doute à voir avec l’égo aussi. Une amie m’avait dit à l’époque que j’avais une revanche à prendre, et c’est possible en effet. Ceci étant posé il me semble que beaucoup d’encordeur.se.s passent par cette étape à un moment… Et puis cette « frénésie » m’a permis de faire de belles rencontres…

A un moment j’ai ressenti le besoin de me centrer sur un petit nombre de partenaires. J’avais appris beaucoup de choses sur le plan technique, mais pour moi l’essence des cordes se situe dans ce qu’elles éveillent chez ma partenaire et dans la relation qui en découle. C’est là que ça devient vraiment intéressant je trouve. Enoncé de la sorte c’est une évidence bien sûr, mais pour moi ça n’avait rien d’évident jusqu’à une époque toute récente. J’en étais conscient naturellement, mais j’avais tellement à faire ailleurs ! Il y avait l’apprentissage technique, et j’étais également très occupé à créer des liens avec moi-même.

On dit qu’il n’est pas possible d’avoir une relation avec quelqu’un si on n’en a pas une avec soi même au préalable. Ca me semble très juste et ce n’est peut être pas un hasard que j’aie rencontré maon petit.e américain.e. adoré.e précisément à l’époque où je commençais à bien m’aimer moi même. Et si c’en est un (de hasard) c’est qu’il a vraiment très bien fait les choses. Merci le hasard, donc, et merci la Goddess !
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J’ai fait de belles cordes dans cette période. Il y eut une forme de maturation, mais aussi l’impression d’être dans une zone de confort, une sorte de routine confortable mais pas très exaltante au bout du compte. Et quand le sensei que je m’étais choisi pour apprendre les cordes a cessé d’exercer ca n’a pas du tout arrangé mon impression de tourner en rond ! C’est dans ce contexte que j’ai presque arrêté les cordes l’an dernier. Bien sur il y eut d’autres causes, mais c’est, ce sont d’autres histoires.

J’ai eu un déclic à l’automne dernier. Tout à coup j’ai su la direction que je veux suivre comme une étoile dans le ciel. J’ai vu l’endroit où je veux aller, ainsi que ma source d’inspiration pour les temps à venir. C’était une évidence, tout comme c’est évident à présent que je souhaite m’orienter vers des sessions avec un petit nombre de partenaires régulières, deux, voire trois au plus… L’énergie des cordes est revenue et j’ai recommencé à en faire. De belles cordes. L’envie était de retour ! :-D
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Cette belle énergie est tempérée par un incident en workshop il y a trois semaines : une corde qui a cassé net en montée et ma partenaire qui est tombée au sol, sans gravité heureusement. C’était mon premier accident de cordes en 10 ans, et j’espère bien que ce sera le dernier ! J’ai fait ce qu’il faut pour que ça n’arrive plus mais il y a toujours un risque, fut il résiduel. Si on ne l’accepte pas il ne faut pas faire de cordes, et c’est vrai pour la personne qui attache comme pour celle qui est attaché.e.

J’ai passé la journée d’aujourd’hui à traiter mes cordes, les brûler, les nettoyer, les traiter à la cire d’abeille pour qu’elles retrouvent toute leur souplesse après cette pause. C’est une opération très particulière, un rituel, presque une méditation. Il y a une mystique des cordes et je trouve particulièrement chouette d’avoir pratiqué cette opération en prélude à cette veillée de pleine lune. Au moment où fleurissent les amandiers.

C’est également plaisant que ma prochaine session de cordes soit précisément demain, jour de pleine lune. Il s’agira d’une seconde rencontre et si elle est aussi réussie que la précédente, ma foi… :-)

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Pleine lune à 8h33

Avec toute ma gratitude :-)

(Takato Yamamoto)

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Fragments de sagesse aviaire

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« Chez l’oiseau, l’époque du changement de plumage est une période de fragilité. Parfois il ne peut momentanément plus voler, c’est le cas de certains canards. On dit alors qu’ils sont en plumage d’éclipse. Une jolie expression pour désigner ce moment où l’oiseau se met un peu entre parenthèses, attendant que certaines plumes essentielles qui sont tombées repoussent. Il se sait fragile, se fait discret, n’engage rien d’important. Il prend patience. Il attend que le renouvellement s’opère, pour recouvrer toute sa force, toute sa beauté. Ainsi devrions nous faire, parfois »

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« … coupons donc la tête à cette vieille croyance, qui veut que la majorité des oiseaux soient fidèles pour la vie, hérauts d’une monogamie du plus grand romantisme. Bien sûr il y a les oies, les cygnes, certains rapaces… mais pour le reste la vérité est plus nuancée que cela, et l’on rencontre en fait tous les intermédiaires possibles entre monogamie et polygamie (…) Chez les humains, y compris chez ceux qui cherchent à vivre des pratiques sexuelles plus libres, le rêve de l’amour absolu vient souvent compliquer un peu les choses. De plus la liberté n’est pas forcément de multiplier les partenaires : on peut aussi se sentir libre d’être fidèle (…) Certains vivront leur sexualité comme des cygnes, d’autres comme des accenteurs, avec toutes les nuances intermédiaires possibles. Pour éviter trop de malentendus le tout sera de trouver comme partenaire le même type d’oiseau que soi ! »

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« … les animaux ont de tout temps été considérés comme très inférieurs, et le mot ‘bête’ signifie à la fois ‘idiot’ et ‘animal’. Pourtant avec notre manie de tout mesurer et de tout classer nous usons de critères bien trop humains pour définir l’intelligence des animaux, qui parfois nous échappe (…) Cette arrogance des humains envers les formes d’intelligence ou de sensibilité animales évoque d’une certaine façon Claude Lévi-Strauss (Tristes Tropiques), quand il parlait de la façon dont les hommes peuvent se juger entre eux : « Les Blancs proclamaient que les Indiens étaient des bêtes, les seconds se contentaient de soupçonner les premiers d’être des dieux. A ignorance égale le premier procédé était certes plus digne d’hommes. »
Et si le début de l’intelligence c’était l’humilité ? »

In « Petite philosophie des oiseaux », Philippe J. Dubois, Elise Rousseau, Editions de la Martinière, 2018

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Pleine lune à 20h22 :-)

Avec mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année,
et cette nouvelle décennie ! :-)

 

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Au moment où les arbres se mettent à nu

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Ce fut un bel automne


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assurément


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J’ai même repris les cordes, c’est dire ! ^^

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(Il était temps ! ;-)

Pleine lune demain à 6h14

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Rhapsodi.e.s à trois

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Cordes, photos, poses by Morwenn et moi et Rmstitanica <3
Special guest appareance by Hazel <3
Merci Pilar Aldea pour l’inspiration <3

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(Marin DÔôo Douce)
(ca donne des envies de tatoo je trouve ;-)

Equinoxe à 20h58, et pleine lune à 2h42

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Le rêve du pêcheur

 

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Pleine lune cette nuit à 4h54 :-)

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Human nature (bis)

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C’est amusant comme ces photos résonnent avec cet ancien billet,
publié aux débuts du blog de Heidi, il y a 10 ans déjà…

Pleine lune demain à 6h53 :-)
 

Merci, merci, merci !

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Kindergarten

Le poirier était déjà immense lorsque enfant je m’y balançais. C’était un jardin de ferme en ces temps. Il y avait là des vaches et des cochons, qui ont cédé la place aux moutons à peu près vers l’époque où mon père a planté le noyer. Les poules et les lapins eux sont restés pendant toute cette période, puis ils ont disparu aussi. Les moutons sont partis aussi, cédant la place à des chevaux et pendant ce temps le noyer grandissait près du poirier. Puis un jour moi aussi je suis parti, ce qui me fait curieusement sourire à présent que, trois décennies plus tard j’écris ces lignes ;-)

J’ai toujours gardé le contact avec la maison de mon enfance… Même à présent que je vis dans le sud profond et lointain j’y passe une grande partie de mes congés. Distance oblige j’y vais moins souvent qu’avant, mais j’y reste bien plus longtemps qu’à l’époque où j’habitais tout près, ce qui est une autre façon de cultiver ce qui me relie à ce lieu. J’y vais pour mes parents, bien sûr, mais je sais aussi que mes racines sont ici, et le demeurent quelles que soient les attaches que je noue dans mon Languedoc d’adoption. Il y a une différence entre les racines et les attaches je trouve, mais je n’ai pas encore suffisamment de recul pour la comprendre… Un jour peut-être ?

Pour en revenir au noyer ça m’a frappé un jour de voir comme il a grandi pendant toutes mes années passées au loin… Le jeune arbre vigoureux à cédé la place à un bel adulte… Et à ce propos je te demande pardon, cher noyer, de t’avoir roussi un jour une branche avec un barbecue malencontreusement placé. Heureusement tu t’en es bien remis, fort comme tu étais déjà. Je me souviens également du jour où on a fêté mes 22 ans sous tes branches, de la grande et longue tablée blanche qui a festoyé jusqu’au bout de la nuit… Curieusement je n’ai plus jamais fêté mes anniversaires ensuite, sans même que je puisse dire à présent comment c’est arrivé.

D’une certaine manière j’ai toujours fêté mes anniversaires pourtant. C’était, c’est toujours, un moment important pour moi, mais je ne ressens pas le besoin de le partager avec d’autres gens… Ce que je fais ce jour là se prête mal au partage. J’ai toujours eu ce côté ours en moi, même s’il ne me déplaît pas non plus, paradoxalement m’a-t-on dit parfois, de passer du temps en agréable compagnie.
Mais c’est peut-être simplement une question d’équilibre ?


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Pleine lune à 6h23 :-)

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.(Duy Huynh)

.Pleine P

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Le chant des falaises


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Modulations, Julien Clauss
15-16 juillet 2017
05400 – Le Saix

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