Monthly Archives: juillet 2009

Choses qui font battre le coeur…

Un noeud qui enserre le pied avec élégance

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Un jeu exquis où chacun connaît sa place ;-)

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Une jupe légère dans la lumière du matin

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Un chemisier entrouvert sur un buste délicat

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Une boucle de cheveux tombant sur la nuque

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Des marques de corde après la séance

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Ex utero

« Ce livre est né de frustrations, comme celles d’entendre, de voir, de lire des « féministes » et de ne pas s’y reconnaître  (…), la frustration également de n’accrocher à aucun intérêt commun, parce qu’un tel intérêt n’existe pas en dehors du consensus d’une majorité sur une ou plusieurs minorités, système qui n’a plus lieu d’être dans nos sociétés pluralistes (…) »  tel est le propos préliminaire de ce bel essai de Peggy Sastre sous titré « Pour en finir avec le féminisme… »

Son constat de départ : les femmes ont largement conquis leur liberté au cours du dernier siècle… elles travaillent, touchent des salaires, divorcent, ont l’autorité sur les enfants, séparent sexe et reproduction, mais… et si la pire oppression demeurait en elles ?

Et si au delà du joug masculin subsistait « l’entrave d’un corps fait pour assurer la charge de la reproduction d’une espèce et les représentations psycho-biologiques qui en découlent, y compris chez les femmes elles mêmes, et qui feront qu’une Marie couche toi là sera irrémédiablement regardée, en premier lieu par ses camarades de genre, avec mépris ou au mieux compassion » ?

L’ouvrage se présente comme un plaidoyer contre un féminisme « officiel » qui rejette l’hédonisme et considère qu’une femme choisissant d’assumer et (pire) d’exposer des formes de sexualité alternatives  serait forcément à côté de la plaque et victime d’une société machiste qui la reléguerait au rang d’objet érotique, ce qui est pour le moins lui dénier toute possibilité de libre arbitre.

Il se présente également comme une invitation à celles qui le
désirent de s’extraire de ce carcan… Invitation que l’auteur résume
très joliment par « En un mot qui m’aime me suive, il est encore temps
pour les autres d’aller se faire foutre »
… Comme quoi on peut être docteur en philo et avoir le verbe haut et clair
;-)…

C’est peu de dire que j’ai aimé ce livre… C’est vrai quoi… en tant que garçon, et donc forcément oppresseur millénaire et obsédé (bah oui, désolé ;-) comment pourrais je envoyer sur les roses ces nouvelles grenouilles de bénitier qui prétendent qu’une fille doit forcément être amoureuse pour faire l’amour (on dirait presque du Benoît), ou déclament du haut de leur chaire qu’« une actrice porno ne peut pas consentir à faire son métier », en gros que c’est une incapable majeure qui ne peut pas décider ce qui est bon pour elle ou pas…

Bah oui c’est tout simplement pas possible, et puis avec mon p’tit côté soumis j’ai bien trop d’admiration pour le genre féminin pour m’y autoriser, alors bravo et merci les Peggy (Sastre), les Virginie (Despentes), les Coralie (Trinh Thi, que je n’ai pas encore lu mais shhht ;-)… presqu’envie de vous baiser les pieds sur ce coup là mais bon… les fleurs c’est pas mal aussi… plus neutre disons ;-).

C’est aussi un plaidoyer contre le fascisme reproductif et pour la « nulliparité heureuse », c’est-à-dire de choisir de ne pas avoir d’enfants et d’en être fier.

L’expression « fascisme reproductif » peut sembler excessive, mais voyez ce témoignage cité dans l’ouvrage « La première fois que j’ai participé à une réunion No kidding c’était extraordinaire : j‘étais dans la même pièce que plusieurs femmes qui avaient d’autres sujets de conversation que leurs enfants (…) »… Autre témoignage : « Nous vivons dans une société qui a été littéralement lobotomisée par l’idée qu’il n’y a pas mieux pour son épanouissement personnel que de faire un enfant. Mais c’est en réalité une obligation et non plus un choix. Si vous n’avez pas d’enfants vous êtes au mieux pris en pitié, au pire on vous regarde comme le diable en personne »

Là encore je me garderais bien d’entrer dans ce débat là… Mais objectivement j’ai plusieurs personnes autour de moi qui ressentent cette pression… et je suis à peu près certain que vous en connaissez aussi. Je rajouterais que dans la campagne profonde où je suis né il y avait toujours des oncles et des tantes qui n’avaient pas d’enfants et s’en portaient très bien.

Pour ma part je n’en ai pas… Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question, simplement elle ne s’est jamais posée, mais au fond de moi il me semble qu’avec mes 7 Mds de congénères l’espèce n’a pas vraiment besoin de moi pour se perpétuer, et que ce serait peut être même plutôt mieux pour la planète que je n’en aie pas…

Pour en revenir au livre… il défend également l’idée d’une sexualité libre, dégagée de toute contrainte normative, et « prenant en considération la diversité des goûts, des pratiques et des personnalités » de chacun.

Ce qui est une position de pur bon sens, mais n’est finalement pas si simple, puisque le sexe demeure le « centre identitaire de la femme » et devient peu à peu le « nouveau siège de son âme » et qu’on constate une sacralisation du sentiment amoureux qui vient remplacer l’ancienne morale matrimoniale…
Personnellement ça ne me dérange pas… après tout chacun fait bien ce qu’il veut… du moment qu’il ne vient  pas faire la leçon aux autres sur leurs choix de vie…

Autre frein à l’émergence d’une sexualité libérée : le fait qu’elle (la sexualité) demeure le point de passage obligé de la reproduction et que « l’accès au partenaire devient l’objet de stratégies et d’une compétition entre les sexes comme au sein de chaque sexe »

Toujours cette fichue peur de l’abandon et de la perte de l’autre… Je ne sais plus qui disait que la peur était le meilleur moyen de se rendre malheureux… mais pour ma part je préfère me réjouir de toutes les belles histoires que j’ai vécues plutôt que de les regretter… et plus j’avance et plus je me dis que dans une société d’abondance sexuelle la fluidité devient une chance de dépasser l’idée de couple mononucléaire tel qu’on l’entend aujourd’hui, et peut être même d’imaginer de nouveaux modes d’organisation sociale et familiale (un vieux rêve ça… mais c’est une autre histoire…)

Mais mon passage préféré, celui qui m’a le plus touché parce que c’est le truc dont on ne parle presque jamais reste quand même que « la liberté sexuelle fait peur, d’abord parce que c’est très inégalitaire : ça peut être dur pour les moches, ceux qui ne se débrouillent pas bien, Houellebecq l’a très bien montré. Certains couchent beaucoup, d’autres pas du tout, ça peut donc être très triste aussi, selon le côté où vous êtes placé ».

Faut il être beau et plein d’assurance pour être pour la liberté sexuelle ?… Ma foi, pour moi qui ne suis pas vraiment un parangon de beauté ça me parait un peu simpliste, mais peut être est ce tout simplement car je n’ai guère de problèmes de timidité… encore que… parfois… lorsque je me retrouve aux pieds de certaines personnes ;-)))).

Le livre se poursuit sur un passage en revue des portes de sorties…

Quelques principes de base par exemple, glanés au fil des pages, comme séparer nettement le sexe de la reproduction et apprendre à développer un discours déculpabilisant sur la sexualité…

Mais il y en a d’autres, plus étonnantes, dont je me garderais bien de parler… Après tout il faut bien vous donner une bonne raison d’acheter le livre, d’autant plus que c’est un ouvrage clair, documenté, très bien écrit, parfois drôle, et souvent touchant…

Bref un joli coup de coeur pour ce livre… Et de profonds remerciements à la personne qui me l’a fait connaître ;-).

Le livre s’achève sur une série de témoignages de femmes, connues ou non, qui ont choisi d’emprunter d’autres chemins… Certaines d’entre elles pratiquent d’ailleurs le SM… au point que j’en viens à me demander s’il n’y aurait pas un vague rapport avec le fait que j’apprécie tant les femmes libres ;-)…

Je me permettrais de finir sur une p’tite citation de l’une d’entre elles, à savoir Catherine Robbe-Grillet (grande dominatrice devant l’éternel), et qui concerne les  figures de proue du féminisme actuel : « Ces femmes ne me représentent pas, elles m’énervent. […] Ces femmes oublient ou ne veulent pas voir l’essentiel […] : les comportements et les réactions des individus, surtout lorsqu’il s’agit de sexe, sont extrêmement divers. Personne ne devrait jamais parler à la place des autres. »

On ne saurait mieux dire ;-))))).

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Décidément…

J’adore

Les

Chapeaux

;-)

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Vous avez dit Indus ?

Rammstein n’est sans doute pas le plus grand groupe de rock de tous les temps et certaines mauvaises langues ont même parlé à leur sujet de « tanz metal pour ménagères de 7 à 77 ans »… Sans aller jusque là je préfère dire que leur son gagne a être découvert en images.

Leur notoriété internationale doit beaucoup à David Lynch qui avait utilisé deux de leurs titres pour la BO de lost highway. Pour ma part je les avais découvert en concert à peu près vers cette époque là et il est vrai qu’entre les séances de domination sur scène, les fontaines de flammes jaillissant au dessus du public, et les ballades du chanteur en canoë pneumatique sur une mer humaine constituée de quelques 20 000 festivaliers déchaînés le choc que j’avais éprouvé avait été autant sinon davantage visuel que musical.

Il est vrai aussi que dans la famille des musiques industrielles je me sens plus proche de groupes plus festifs, comme Punish Yourself, et/ou plus expérimentaux comme Die Form et Einstürzende Neubauten,…

Pourquoi parler de Rammstein alors ? Ben déjà pour faire un p’tit clin d’oeil à une blogueuse (youhou ;-), et puis aussi car leurs clips sont souvent d’authentiques petits bijoux, ce groupe étant un peu un alter égo indus de Mylène Farmer sur ce plan là : une musique potable accompagnée d’objets visuels plutôt bien fichus, proches de l’univers du court métrage. Celui ci est un de mes préférés… Et on se demande vraiment pourquoi d’ailleurs…

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Comme c’est l’été je vous propose un p’tit jeu (bah oui faut bien s’amuser)… Et si vous me trouvez à quel (excellent) film la scène centrale de ce clip fait un clin d’oeil je vous offre un gage… beuh je sais pas… Allez… vous écrire un billet sur un sujet de votre choix, comme par exemple une présentation de la moule zébrée des grands lacs d’Amérique du Nord (vaste sujet ;-) ou encore un billet (à peu près cohérent) dans lequel on citerait à la fois Mylène Farmer et Die Form… ;-)

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Transport en commun

J’ai souvent parcouru

 

ces chemins en voiture

 

Mais ce matin là

 

depuis cet autocar

 

c’était un peu comme si

 

je les découvrais

 

pour la première fois

 

les jolis paysages

 

du pays de Heidi…

 

Quelle joie ! ;-)

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Heidi présente trois innovations

Yellow Treehouse… Quelque part en Nouvelle Zélande… 10 mètres au dessus du sol…

David Blazquez… Un concept original de mobilier… J’en connais qui vont en rêver ;-)

Desertec… L’utopie deviendra-t-elle réalité ?…Tant qu’il y aura des rêveurs(ses) :-)

Humeur du jour… Contemplative…
Couleurs…  Azur et craie…

Posted in Dans les yeux de Heidi | 7 Comments

Il est divin parfois…

De se laisser aller à lécher une demoiselle allongée
Peu à peu l’esprit se libère et l’on se surprend à
Tout oublier jusqu’à n’être plus qu’une langue
Qui parcourt inlassablement un joli corps souple

On se laisse enivrer par son parfum subtil
Griser par le grain et la saveur de sa peau
Seulement guidé par la joie de l’instant
Et par les attitudes adoptées par la belle

Il me plait aussi beaucoup, je l’avoue
Qu’elle m’accorde la joie de son intimité
Et le privilège d’honorer ce joli jardin
De ma langue curieuse et gourmande

Il est exquis encore, lorsqu’elle le souhaite
D’offrir ses yeux au regard de la demoiselle
En gage de son dévouement et de sa joie
A lui faire don de ce modeste présent

Il n’est d’ailleurs pas exclu que cela agisse
Parfois un peu comme ces coups de fouets
Qui exacerbent les sens et renforcent l’ardeur
Que l’on met à ce délicieux hommage ;-)

Si besoin est ;-)…

 

 

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Matin calme

Elle soulève un pied et, en un mouvement que je trouve charmant, se frotte la cheville du bout des orteils. Je souris. Elle souhaitait des entraves légères et confortables, alors je lui ai juste bondé les seins, la taille… avant de la faire allonger sur le ventre, et de lui attacher les bras en croix aux coins du lit.

J’allume une cigarette et admire son corps étendu dans la lumière du matin, à la fois ému et doucement excité par la vue qu’elle m’offre depuis mon fauteuil. Elle est tout simplement belle. Le creux de ses reins, l’arrondi exquis de ses fesses. La corde serpentine habille et magnifie les pleins et les déliés de son dos et de ses épaules.

Le haut de ses cuisses entrouvertes m’évoque mille délices à venir… Je songe un instant à les immobiliser dans cette position. Je les imagine assez bien, ces jolies gambettes fines et galbées, librement étalées, déployées aux coins du lit à l’aide d’une seconde corde qui s’offrirait le temps de faire des tours et des détours entre sa taille et ses chevilles…

Mais ce serait dommage de défaire ce beau moment…  dommage de la tirer de sa douce torpeur… Mieux vaut ne toucher à rien parfois… Juste admirer, se laisser pénétrer par… la grâce d’un instant.

Elle tourne la tête, je me ressers une tasse de café…
Le soleil inonde le parquet de la chambre.

Moment de paix et de volupté…

;-)

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11h22

Pleine lune…

J’ai une affection particulière pour la lune…
Il fut un temps où j’allais faire de l’intérim en Allemagne pour financer mes études… Une fois je me suis retrouvé en équipe de nuit dans une usine perdue au fin fond de la Forêt Noire.. Je prenais ma pause vers 2 heures du mat et allais m’asseoir sur un quai de chargement pour regarder le ciel. Les soirs de clair de lune je me disais qu’elle brillait de la même manière pour mes amis, au loin, et qu’ils la voyaient tout comme je la voyais. C’était comme si elle me reliait à eux…

Il y aurait tant à dire sur ce bel astre, mais… une autre fois, peut être ;-)
Juste dire que… je l’ai trouvée particulièrement belle hier soir :-)

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Instantané

Elle – Qu’est ce que tu vas faire après mon départ ?

Lui – Pleurer… puis me réjouir… puis ranger

Elle (riant)
– Ben quoi, c’est pas en bordel…

Lui – Naaaaan ;-)

Bon allez je vais ranger…
Un sourire jusque derrière les oreilles :-))))))….

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