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Un trou de mémoire ?
Category Archives: Le fin mot de l’histoire
Nymphes
Les Napées sont des nymphes d’une grande beauté qui parcourent les vallons et les collines, et dont la présence favorise l’éclosion printanière. Elles regroupent les Limoniades, qui se consacrent aux prairies et aux fleurs, les Alséides et les Auloniades qui gambadent dans les bocages et les sous-bois.
(In Jardins et paysages de l’antiquité, Aude Gros de Beler, Bruno Marmiroli, Alain Renouf ; 2009)
Voilà qui me rappelle ce texte de saison, de 2009 lui aussi. Que de chemin parcouru depuis !
Chloris caressée par Zéphir
(James Pradier ; 1849)
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Pleine lune à 10h04
Trésors enfouis,
En 1250 avant J.-C., sous le règne de Ramsès II, un chef de chantier de la cité égyptienne de Thèbes dresse la liste de près d’une année d’absences de ses ouvriers. Il en consigne le détail sur une plaque d’albâtre, découverte il y a plus d’un siècle et conservée au British Museum de Londres. Ce registre contient une surprenante information : l’une des causes les plus fréquentes d’absence des travailleurs est que leur épouse, ou leur fille, « saigne ».
Ils s’absentent parfois parce qu’ils sont malades, qu’ils brassent leur bière ou embaument leurs morts, voire qu’ils passent la journée avec le scribe. Mais il arrive aussi qu’ils restent chez eux, manifestement pour aider les femmes du foyer dans la conduite des tâches rendues pénibles par les menstruations. Une excuse qui semble suffisamment banale pour être consignée par écrit.
(Il y a 4 000 ans la grande liberté des femmes assyrennes ; in Le Monde du 8 août 2024)
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Un soir quelqu’un, quelque part, demandait pourquoi s’intéresser à l’histoire.
Pour ce genre d’enseignement ?
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( Représentation de la lune dans son plein ; Jean Patigny ; vers 1675)
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Plein lune ce soir à 20h25
Pensées du balcon
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Quand j’étais ado le monde se divisait en deux catégories. Il y avait d’un côté les gentils capitalistes avec leur société d’abondance et de libertés, et de l’autre les méchants communistes avec leurs pénuries et leur Etat Orwellien.
Quarante ans plus tard il n’y a plus de méchants communistes, remplacés par un monstre engendré sur les décombres des Soviets. Pendant ce temps, chez les gentils capitalistes, il faut plusieurs mois pour se faire livrer une voiture, il devient compliqué de trouver un médecin et il y a des centaines de médicaments en rupture de stock. Côté libertés le sénat Français vient de valider l’activation à distance des téléphones portables à l’insu de leurs propriétaires pour enregistrer leurs conversations. On pourrait objecter que c’est dans un cadre légal, mais alors que dire des pratiques d’Apple avec ses client·e·s ?
Il n’y a pas de morale à cette histoire.
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Pleine lune demain à 13h39
( Aérosculpture )
A la source,
Aujourd’hui ça fait pile 15 ans que le blog de Heidi à fait son apparition dans les prairies de silicium, suite a un processus qui avait commencé quelques années plus tôt quelque part du côté de Pontarlier, dans les Monts Jura. C’était un jour de pluie et de brouillard. On faisait une promenade avec quelques amis. Il y avait cette citerne en train de rouiller dans le fossé au bord du chemin, à moitié recouverte par la végétation.
Il se dégageait une curieuse poésie de cette scène. Une dialectique entre cet objet industriel à l’abandon et la campagne alentour. Quelque chose s’est déposé en moi ce jour là, qui a longuement infusé et agit comme une constante, une boussole, un axe qui structure mon chemin : le rapport entre le naturel et l’artificiel.
Le blog de Heidi est issu de cette rencontre. Ou plus exactement il en est l’une des fleurs. Il est également une chronique et une vitrine, partiale et partielle du chemin parcouru. Je l’avais créé pour éblouir une jeune femme avec qui j’avais à peine échangé quelques lignes sur un forum en ligne. J’avais tellement envie d’attirer son attention ! J’étais dans une telle détresse affective dans ces années là !
J’étais très bien entouré pourtant. J’avais plein d’amis et une vie sociale riche et intense. Mais aussi une montagne de désirs et aucune vie amoureuse. L’immense frustration qui en découlait me dévorait de l’intérieur. J’ai mis du temps à comprendre qu’il fallait que je commence par m’aimer moi pour rencontrer autrui
Le blog de Heidi a accompagné, et initié parfois, cette évolution, et là je pense très fort aux belles personnes rencontrées en chemin, les muses, les témoins, les complices, les artistes ; Cette délicieuse Mademoiselle, Home, Régale, Dita*, Ilia, La Fugitive, Naïs, La strasbourgeoise, RMS Titanica, Ivy, Morwenn et tant d’autres encore !
A toutes ces personnes, à toutes celles que j’ai oublié de citer, aux vieux amis qui connaissent ce blog depuis ses débuts et à ceux qui l’ont découvert en cours de route, A toi qui lis ces pages occasionnellement ou régulièrement je dédie ce billet. Merci <3
* Dita, si tu lis ces lignes, est ce que je peux sacrifier ta petite robe noire s’il te plaît ? ;)
Pleine lune à 19h35
« Fleurs de prunier au clair de lune »
Peintre inconnu, photo par Yann Girault
Samain
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Il y avait deux saisons dans l’année pour les anciens Celtes : la saison claire et la saison sombre. Samain marquait le passage de la première à la seconde.
Sur l’étymologie du mot les hypothèses diffèrent : composée des racines *sam (été) et *fuin (fin) » pour les uns ; issue de *samani (« assemblée ») pour d’autres… En effet cette fête marquait la fin de la belle saison et tous les corps de la société s’y rassemblaient, alors elles ont chacune des arguments, sans compter qu’il y a d’autres hypothèses encore. Sur les motifs et le contenu de ces assemblées l’on est tout aussi réduit aux conjectures. On sait en revanche qu’elles se déroulaient sur 7 jours répartis de part et d’autre de la pleine lune de novembre.
C’était – c’est un intervalle hors du temps, un interstice entre deux périodes de l’année. Un moment dédié au changement. Dans les champs les travaux agraires prenaient fin et les guerriers rengainaient leurs épées. Cette année Samain a débuté mercredi dernier, soit le jour de l’annonce du reconfinement ce qui ne manque pas d’à-propos je trouve : question changement c’est pour le moins une ouverture en fanfare ! En revanche pour le côté festif et collectif il faudra repasser. Pour ce qui est des cordes c’est carrément la bérézina, et là j’ai très envie de verser une larme lorsque je pense à la session qui était prévue ce dimanche avec une charmante, une délicieuse, une super partenaire de cordes.
Samain était – est l’époque ou s’ouvrent les portes du Sidh, un temps déjà évoqué en ces pages, où devient possible ce qui d’ordinaire ne l’est pas. Ca aussi ça décrit assez bien le présent je trouve ! Pour le moment, et pour quelques minutes encore, nous ne sommes qu’au troisième soir et ça me semble prématuré de dire de quoi cette édition 2020 sera tissée. Le fait est qu’elle est d’ores et déjà marquée d’un sceau d’étrangeté.
Il est minuit passé à présent, et c’est donc officiellement le quatrième jour. Tout à l’heure, dans l’après-midi, ce sera la pleine lune, suivie de Halloween, qui est à Samain ce que la pointe est à l’iceberg, suivie de la Toussaint et la fête des morts qui sont venues recouvrir tout ça lorsque le christianisme s’est enraciné sur les terres jadis veillées par les druides.
Le sens et les modalités de cette période varient au fil du temps et des circonstances mais l’essence elle, demeure. Nappée, voilée, festonnée par l’écume de l’histoire. Le passage et le changement.
Pleine lune à 15h50
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Kann Danns
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Canicule…
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« (…) de l’italien canicula, qui signifie « petite chienne ». C’est l’autre nom de l’étoile Sirius, la plus brillante de la constellation du Grand Chien, (qui se) lève et se couche avec le Soleil à la période des fortes chaleurs »
Pleine lune à 23h38
(Ouaf ! )
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2000 ans
C’est curieux quand même cette manie des grandes puissances à bâtir des monuments à leur gloire…
2000 ans plus tard ça n’a pas tellement changé…
Est ce que ceux là vieilliront aussi bien ?
Réponse dans 2000 ans ;-)…
Pleine lune demain à 14h06
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Triskaidékaphilie
13, c’est le nombre de lunaisons dans l’année, et aussi le nombre de cycles menstruels chez la femme. Est-ce pour cela que ce nombre a eu, depuis la nuit des temps, une grande importance en des lieux fort éloignés les uns des autres ?
Les calendriers mayas et aztèques, par exemple, comptaient 20 mois de 13 jours. Chez les aztèques toujours il y avait 13 cieux, ce qui me fait songer que nos sept à nous font pâle figure à côté ;-)… De ce côté ci de l’Atlantique le nombre 13 apparaît dès les commencements de l’écriture.
En ces temps reculés où le zéro n’avait même pas encore été inventé (tsss ;-), les mésopotamiens ne comptaient pas sur une base 10, mais 12. C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a, aujourd’hui encore, 12 mois dans l’année, et 12 signes du zodiaque aussi. Le 12 marquait l’achèvement d’un cycle, et le 13 le début d’un autre. C’est pour ça que l’on l’associait ce nombre au changement, et à l’incertitude. On le retrouve également en Egypte, où il symbolisait la mort du corps et le passage à une existence spirituelle. Ainsi la vie était représentée par une échelle à 12 barreaux, dont le treizième donnait sur l’éternité. Cette lecture persiste dans la treizième arcane du tarot de Marseille, que l’on appelle l’arcane sans nom car elle représente la mort, mais qui signifie en fait le changement. Elle apparaît encore dans la tradition kabbalistique, où le 13 est associé à la mort, encore, et à l’amour aussi…
Est-ce pour cela que j’ai appris au fil du temps à ne plus craindre ce nombre qui m’a longtemps tellement effrayé ? Est-ce pour cela que je commence aujourd’hui à l’apprécier réellement ? Le fait est que je ne me souviens pas avoir autant changé que depuis bientôt une année…Le changement était déjà dans l’air en fait, et je réalise qu’il y eut une préhistoire avant l’histoire… mais c’est une autre histoire, que je raconterai peut être un jour… ou pas… Aujourd’hui c’est surtout le présent qui m’importe… Il y a quelque chose d’exaltant à vivre dans l’instant, qui m’emplit de papillons rien que de l’écrire, à lâcher prise et à laisser venir les choses, les gens, les émotions telles qu’elles se présentent, justement…
Il m’arrive de douter pourtant, de ressentir la peur, et à chaque fois je réalise que j’ai tout ce qu’il faut dans ces moments là… C’est comme une étoile pour éclairer mes pas, et j’adore ça… Je mesure également que rien n’est jamais acquis et qu’il me faut, qu’il me faudra, rester humble en toutes circonstances, mais pour un garçon comme moi ce n’est pas forcément déplaisant… loin s’en faut ;-)
Dans la mythologie du 13 il y a également le vendredi 13… qui tombe d’ailleurs demain… Jour de chance pour les uns, funeste pour les autres…et j’avoue avoir, moi aussi, longtemps appréhendé cette date (bah oui ;-)… Il y a plusieurs versions de l’origine de cette phobie, également dite, en langage vulgaire, paraskevidékatriaphobie (ben tiens ;-)… J’aime bien celle qui dit qu’après la conversion des peuplades nordiques et germaniques au christianisme, leur déesse de l’amour et de la fertilité, Frigga, se vengea en réunissant chaque vendredi douze sorcières et le diable, soit 13 en tout, pour tourmenter ceux qui l’avaient évincée… comme quoi il ne faut jamais faire de peine à une déesse…
Il se chuchote également qu’Adam et Eve auraient croqué la pomme un vendredi 13, mais cela me semble assez difficile a établir… Plus réaliste est l’hypothèse que le Christ ait été crucifié un vendredi 13… En effet c’était précisément le vendredi que l’on exécutait les condamnés dans l’antiquité romaine. C’était également ce jour là que l‘on vénérait Vénus, et Aphrodite, aussi, chez les grecs, et Frigga, encore…
C’est curieux que l’amour et la mort étaient célébrés le même jour… Pourtant à la réflexion ça peut se comprendre… Eros… Thanatos… tout ça… Et puis l’épectase a son charme aussi… D’ailleurs ne dit-on pas de la jouissance qu’elle est une petite mort ?
Voilà, c’est un billet fort décousu, au moins autant que celui que j’ai écrit un jour sur l’amour, mais pour une veillée de vendredi 13 ça valait la peine je trouve :-)…
Et puis aussi… Pleine lune demain à 6h12
On l’appelle parfois la pleine lune des chaleurs car elle marque l’entrée dans la saison chaude… J’aime bien aussi la pleine lune rose, ou encore, comme disaient les algonquins, la pleine lune des fraises. Il paraît que la prochaine fois qu’elle tombera un vendredi 13 c’est en 2049… et j’espère de tout cœur être présent, et bien présent, pour la contempler encore… et si je me sens (toujours) aussi bien accompagné que ces jours ci sera encore plus joli :-)…
<3
Les fleurs peuvent elles éclore sous la lune ?
C’est avec cette question que Heidi m’avait accueilli lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois… Bien sur j’avais été totalement incapable de lui répondre… Il faut dire qu’elle a toujours eu le don de me faire perdre mes moyens ;-)… J’ai quand même fini par avoir la réponse, et dans mon propre appartement en plus… C’était l’été dernier, juste avant mon départ pour Bordeaux… par une nuit de pleine lune, bien sûr :-)…
A l’époque je m’étais dit que c’était forcément un signe qu’elles éclosent juste avant mon départ… et jusqu’à présent les choses se sont plutôt bien goupillées… alors… merci Heidi !!! :-)))
En revanche je ne suis pas du tout certain que les pubs qui agrémentent ces pages depuis quelques mois soient bonnes pour ces jolies fleurs… J’ai mis du temps à m’en apercevoir… J’avais peu de temps à y consacrer dernièrement (je sais c’est mal ;-)… mais surtout quand je me connecte les pages du blog m’apparaissent toujours comme ceci…
Avouez que ça change agréablement de ce que vous voyez vous … A croire que canalblog ne voulait pas trop que ça se remarque… Remarquez à leur place j’aurais également honte de mettre des trucs pareils en ligne… Sic transit gloria canalbog comme on dit vulgairement…
Je n’ai rien contre le fait qu’ils mettent de la pub… Après tout c’est le prix de la gratuité… Et s’ils tiennent absolument à faire fuir leurs utilisateurs c’est leur problème… En revanche je trouve très discutable (pour ne pas dire autre chose) qu’une plate-forme qui revendique 700 000 blogs ne permette pas d’exporter leurs contenus vers un autre hébergeur… car pour ma part je m’en voudrais beaucoup de laisser les billets et commentaires postés depuis l’ouverture de ce blog en résidence dans cette… chose…
La bonne nouvelle c’est que j’ai du temps à présent (ça ne va pas durer alors il faut en profiter ;-), et aussi qu’il y a des tas de petits utilitaires très bien fichus développés par la communauté du logiciel libre (merci infiniment à l’Oncle Tom et à son excellent canalblog importer, donc ;-)…
… Et au plaisir de vous retrouver sur le nouveau blog de Heidi :-)))
Pleine lune demain à 21h16 :-)
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L’amour… encore et toujours
Il m’a toujours paru étonnant que la langue française utilise un seul mot pour désigner l’amour là où les anciens grecs préféraient recourir à des termes aussi distincts que l’eros, la philia, ou encore l’agapê…
L’eros était l’attirance sexuelle, le désir de l’autre. Platon en avait une conception assez ambivalente… D’une part il le voyait comme l’expression d’un manque… ce qui est d’autant plus désolant que dans sa conception, l’amour ne saurait perdurer dès lors que ce manque est comblé… D’où peut être cette curieuse expression de « fuis moi je te suis, suis moi je te fuis » que j’ai toujours trouvé tellement déconcertante… Mais d’autre part il en disait également que c’était une divine folie à la base des plus grands biens pour les hommes (homme étant ici à prendre comme un terme générique qui embrasse les femmes bien sur ;-)…
La philia se rapprochait assez de l’amitié telle qu’on la conçoit aujourd’hui, en la replaçant dans le contexte culturel de l’époque, qui voulait qu’il ne puisse y avoir d’amitié qu’entre deux personnes du même sexe et du même niveau social… Les choses ont un peu évolué depuis, mais je rencontre encore beaucoup de gens qui pensent qu’il ne peut y avoir d’amitié entre un homme et une femme… Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, mais pour ma part je préfère avoir une pensée émue pour celle qui est ma meilleure amie depuis maintenant bientôt 15 ans… ;-)…
L’agapê, désignait l’empathie désintéressée que l’on ressent parfois pour certaines personnes, connues ou inconnues. Les pères de l’église ont eu la malheureuse idée de transformer cette notion en charité lorsqu’ils ont élaboré les fondements de la pensée chrétienne, mais pour ma part je préfère de très loin la conception grecque d’origine, qui était beaucoup plus riche, et n’y voyait aucune considération morale ou religieuse…
Je la vois un peu comme une joie que l’on ressent à l’évocation de ce qui nous touche. Une forme d’altruisme aussi… Une renonciation à l’égo et à la recherche de pouvoir qui demande parfois d’avoir la délicatesse de se tenir à distance, un peu comme lorsque l’on admire une très jolie fleur sans la toucher pour ne pas l’abimer…
J’aimerai pouvoir l’éprouver de manière universelle, mais je n’en suis pas là… Un jour peut être… si je deviens très vieux et très sage ;-)… Mais certaines personnes ont le don de m’inspirer cela… et je crois qu’il est important de chérir et de cultiver ces émois ne serait ce que car ils constituent l’une des clés du bonheur, dont je ne sais plus qui a dit un jour qu’il ne se trouve pas en lingots mais en petites pièces…
Bien après les grecs, à l’aube des temps que l’on dit modernes, Spinoza a chamboulé la perspective platonicienne en définissant l’amour comme « une joie accompagnée de l’idée d’une cause extérieure ». Cette conception là me parle infiniment davantage que celle de Platon… Il me semble d’ailleurs que ça correspond assez bien à ce que peuvent ressentir les couples heureux…
Plus récemment, il y a une quinzaine d’années, André Comte-Sponville a repris et développé ces notions dans un chapitre de son petit traité des grandes vertus (Résumé ici…) Je ne suis pas certain d’adhérer à tout ce qu’il avance, mais c’est surtout car sa vision renvoie toujours au couple traditionnel, fidèle et exclusif…
C’est étonnant tout de même cette omniprésence de la fidélité dans la représentation de l’amour charnel… Comte-Sponville l’explique par le mythe de l’être primitif d’Aristophane… Comme quoi l’antiquité nous a légué beaucoup de choses en matière de représentations amoureuses… mais ça c’est une autre histoire ;-)
Exclusif ou non il me semble que l’amour contient des rêves et des élans précieux, qu’il serait dommage de réfréner même s’il n’y a pas de retour particulier à en espérer… Une belle personne que j’aime beaucoup, blogueuse de son état ;-) a dit un jour que tout ce qui n’est pas donné est perdu, et je le crois très volontiers pour ma part…
Je crois aussi que l’amour fait grandir… Pour ma part j’ai connu l’amour, et j’ai connu la haine, et je sais parfaitement où ces deux chemins m’ont menés… Alors je choisis ma route sans l’ombre d’une hésitation…
Lorsque l’on choisit cette route on n’attend rien en retour, et l’on peut alors pleinement jouir de tous les petits cadeaux que l’on reçoit à chaque instant de la vie et de tout ce qui nous entoure…
Et peut être qu’un jour on finit par rencontrer une personne très spéciale avec qui se nouent (si j’ose dire ;-) des liens particuliers… Une relation à la fois très physique et très cérébrale, faite d’émois et d’élans mutuels… avec ce petit quelque chose en plus qui fait que tout semble subitement se transformer autour de soi…
Je ne sais pas si ça se produira un jour… et j’évite autant que possible d’imaginer les chemins étranges que pourraient emprunter une telle relation… J’ai quelques idées bien sûr, mais c’est surtout ses idées à elle que j’espère découvrir un jour ;-)…
Il me semble que le genre de demoiselle qui pourrait m’émouvoir ne se rencontre que dans une petite frange de la population, mais c’est le propre de l’amour que de se donner uniquement à un être rare, solaire… unique entre tous… et peu me chaut qu’elle m’accorde ou non l’exclusivité de ses divines folies… Bien au contraire même ;-)…
Rien de soumis là dessous… Juste un certain art de vivre et de ressentir les choses…
Je ne puis m’empêcher non plus de songer à une délicieuse personne rencontrée un beau jour d’été… Elle aussi était solaire, et tout s’était subitement transformé autour de moi lorsque je l’avais vue… Nos élans se sont quelque peu transformés depuis… et je ne sais pas où il nous mènerons… loin je l’espère :-), mais quelle que soit la destination c’est une grande joie de la connaître un peu et de savoir que de tels êtres existent et vont de par la terre, sous le soleil et la lune :-)…
Voilà… ça part un peu dans tous les sens et je ne suis pas certain que ce soit très cohérent, mais ça faisait longtemps que je voulais faire un billet sur l’Amour… Et il me semble qu’aujourd’hui est un bon jour pour le faire, et pas seulement parce que c’est le premier jour de ma nouvelle vie ;-)
PS. Finalement j’aime bien l’idée d’un mot unique dans la langue française qui enveloppe et recouvre toute la richesse de cette belle et noble émotion… Un peu comme un écrin unique pour un joyau aux mille facettes…
Il y a bien des choses dans ce joyau… des couleurs et des chatoyances, des chants et des murmures, des ondes et des vibrations qui vous traversent et vous font vibrer à leur unisson… Ce sont des choses qui ne s’écrivent pas (bah oui mais je peux pas m’empêcher ;-) mais se vivent… et déclenchent parfois d’étranges arc en ciels ;-)…
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doigt de miel
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