Monthly Archives: décembre 2011

Carnets de voyage (suite)

En 2011 le voyage s’est poursuivi.
Le gros morceau de l’année a été de changer de métier et j’ai fait ma mue avec beaucoup de plaisir  au cours du printemps dernier, lorsque je suis sorti de ma chrysalide pour accomplir ma première mission sur le terrain ;-). J’ai eu mon diplôme en octobre, et il ne me reste plus qu’à reprendre un vrai travail pour achever de tourner la page … J’espère être fixé sur la suite dans les jours qui viennent… en espérant que les nouvelles seront bonnes :-).

Si elles le sont je resterai encore un peu par ici, et sinon j’irai sans doute ailleurs, mais quoiqu’il advienne je suis bien content d’avoir découvert ce joli coin de France où je n’aurai jamais cru atterrir un jour… Un lieu très apaisant avec ses lacs et ses paysages de montagne saupoudrés de petits îlots d’activité curieusement anachroniques dans le chant des clarines, tout comme cette curieuse sensation de subir des embouteillages monstrueux dès lors qu’il y a plus de quatre voitures arrêtées au feu rouge quand on va bosser ;-)… Bien sur il faut aimer la verdure et le comté de 20 mois d’affinage… mais quel bonheur de regarder le monde du haut de ma colline, et lorsque j’ai le blues des centre ville je ne suis jamais bien loin d’un centre urbain… ;-)

Il y a aussi cette jolie terre entraperçue récemment… Un pays envoûtant mené de fort belle manière par une Dame passée Maîtresse (avec un grand M ;-) dans l’art de manier le fer et le velours… Je garde de mon passage chez Elle le souvenir ému de moments de grâce vécus comme autant de cadeaux de la vie. Je ne saurai dire ce qui m’y attend encore, mais s’il est des histoires qui sont comme des festins la mise en bouche était des plus appétissante, et je serais heureux de visiter encore ces contrées étranges tapissées de sable fin et de jonc de mer… Mais ça c’est surtout à Elle d’en décider ;-)…


Avec tous les changements vécus depuis 18 mois je me suis parfois interrogé sur mon identité au cours de l’année écoulée… J’ai bien quelques idées là dessus mais c’est encore assez flou… Je suppose que  c’est le genre de choses que l’on ne peut découvrir qu’en marchant, et que j’y verrais plus clair quand je serai un peu stabilisé. Pour l’heure j’en suis surtout à digérer l’arrêt de la clope… C’était le dernier grand changement que je m’étais fixé… Ca faisait un moment que j’y songeais. J’ai fini par franchir le pas il y a quelques jours, et c’est curieux de voir comme c’est peu et énorme à la fois ;-)…

Je m’en méfie un peu tout de même car ma dernière tentative m’avait valu un vrai pétage de plombs dans les jours qui avaient suivi. A l’époque ça m’avait coûté cher, et… c’est bête, mais je ne voudrais pas reproduire mes erreurs passées… Je les sens qui rodent autour de moi ces jours ci, et il est possible que le blog passe en mode « irrégulier » pendant quelques temps, histoire d’éviter de dire trop de sottises… Ce n’est pas que je n’en dise pas d’habitude, loin s’en faut ;-), mais tant qu’à faire j’aime autant qu’elles restent simplement poétiques et sensuelles… ou quelque chose qui s’en approche ;-)

En 2011 j’ai traversé le pont, en 2012 je ferai mes premiers pas sur l’autre rive, avec la curieuse impression de tout reprendre à zéro… Je ne sais pas trop ce que me réservera l’année… mais il y aura certainement des éléments de réponse sur ce blog… et beaucoup de nouveaux liens j’espère :-)

A ce propos je tenais également  à vous remercier de passer lire ces pages, et de les gratifier parfois de vos mots de connivence, avec tous mes voeux pour une très belle année 2012 :-) . Pour ma part je vous la souhaite simplement longue et bonne,  douce et lumineuse, joyeuse et sensuelle, prospère et bénéfique, une année de  partage, une année de lâcher prise, une année de plaisirs,  une année de découvertes, sages et moins sages ;-)))…

C’est le moment de toucher du bois donc, si j’ose dire :-)

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Humour de dominatrice

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1,2,3…

La première fois que je me suis mis à Ses pieds Ils avaient le parfum de l’évidence
La seconde fois Ils avaient celui de la mer, mais ce n’était pas le moment pour Elle
La troisième Elle m’a juste dit que Son tapis n’était pas en rafia, mais en jonc de mer

(aïeuh ;-)

Solstice à demain à 6h29
(c’est le moment d’allumer une bougie pour la nuit :-)

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La Dame de la falaise

De grands nuages blancs s’élevaient en chou-fleurs géants au dessus des vallons et des collines. Leur floraison rapide contrastait étrangement avec le calme qui s’était emparé des alentours de la falaise. Pas un souffle de vent, pas un son, juste ce spectacle majestueux offert avec les compliments de Dame nature. Il ne prononçait pas un mot, subjugué par le camaïeu des forêts et des pâturages qui s’assombrissait à vue d’oeil., puis il tourna la tête vers La Dame qui se tenait à côté de lui. Elle aussi le subjuguait, encore que d’une manière assez différente.

Il lui trouva fort belle allure ainsi juchée sur ce promontoire dominant le paysage. Derrière elle le ciel avait pris une teinte de plomb crépusculaire, qui se reflétait dans le cristallin de ses beaux yeux clairs tournés vers l’orage qui s’avançait. Un souffle de vent vint lécher une mèche de ses cheveux. Un éclair traversa l’horizon, et la tira de sa contemplation muette.

– Partons, il ne serait pas prudent de rester ici.
Il n’était pas mécontent de lui emboiter le pas. L’orage n’était pas encore sur eux, mais il n’était pas du tout rassuré d’avoir à traverser la forêt qui les séparait de la voiture.  Elle même semblait parfaitement insouciante et marchait d’un pas calme et assuré dans le bruissement qui tombait des frondaisons et le tonnerre qui grondait dorénavant de toute part.
– Vous n’avez pas peur de la foudre ?
– Non. Un orage en forêt n’est guère plus dangereux qu’un orage en ville… Ce sont les arbres isolés qu’il faut éviter à tout prix dans ces cas là…  et de toute manière nous sommes presque arrivés.
Elle s’engagea sur un sentier discret qui bifurquait depuis la route et s’enfonçait sous les arbres en serpentant jusqu’à une clairière occupée par une vieille grange.

Tu vois, ce n’était pas la peine de t’affoler fit elle en s’installant sur une grande chaise en rondins disposée sous l’auvent de la bâtisse abandonnée.
– Vous saviez qu’il y aurait un abri ici.
– Bien sur ! Je m’étais renseignée môa, fit elle en tapotant l’accoudoir de sa chaise.
Il ne se fit pas prier et retrouva aussitôt cette impression d’apaisement  et la curieuse sensation d’être parfaitement à sa place qu’il éprouvait à chaque fois qu’elle le faisait asseoir à ses pieds.

La pluie était toute proche à présent. Il la devinait, tapie dans le roulement continu du tonnerre et le feulement des bourrasques qui venaient fouetter la cîme des arbres. Les hautes herbes qui tapissaient la clairière se mirent à danser un fox trot affolé. Un éclair tomba tout près  et ce fut comme si un mur de briques venait de s’écrouler  sur le côté de la grange. Il sursauta en gémissant et s’agrippa à ses jambes croisées. Elle lui caressa les cheveux tandis que le toit de l’auvent se mettait à crépiter. La clairière s’habilla de traits de pluie qui fusaient de toutes parts en scintillances argentiques dans les flashs de l’orage.

Il regarda le monde se dissoudre dans l’eau et la lumière, tout heureux d’être là, bien au chaud sur ses genoux. Il savait déjà que plus tard, lorsqu’il repenserait à cet instant, il s’interrogerait une fois encore sur ce mélange unique de  paix et de plénitude qu’elle avait le don d’éveiller en lui, mais pour l’heure cela n’avait strictement aucune importance, et seul comptait le cocon de chaleur animale qu’elle tissait autour de lui en cet instant. Il se lova autour de ses pieds pour contempler l’orage avec elle, et un temps situé hors du temps s’écoula ainsi tandis que les éclairs s’estompaient peu à peu.

– Dis moi mon ami, pendant que j’y pense…
– Oui, fit il soudain tiré de sa rêverie
– Tu n’étais pas sensé nous emmener dans un coin à champignons tout à l’heure ?
– Ben oui… mais comme je Vous disais il a fait trop sec ces derniers jours.
– Sans compter que si tu ne nous avais pas trainé dans ce coin perdu nous ne nous serions jamais retrouvés pris dans cet orage
Ah ben ça c’était la meilleure, comme si ce n’était pas elle qui avait voulu rester sur cette falaise au moment du retour !
– Oh, quelle mauvaise foi !, fit il d’un ton indigné
Elle lui répondit avec un charmant sourire, aussitôt suivi d’une gifle et de l’ordre de se déshabiller.
– Allons plus vite, insista t elle en ponctuant son ordre d’un discret coup de talon.

– Là-bas, fit elle en désignant la clairière du bout du doigt lorsqu’il se retrouva tout nu devant elle.
– Quoi ? Sous la pluie ?
– Bien sur, à moins que tu préfères ce gros fourré d’orties là bas, bien au sec sous le rebord du toit de la cabane.
– Mais c’est qu’elle est très froide.
– Bon, et bien les orties donc.
– Euh, je vais y réfléchir…
– Très bien va me chercher des orties !

– C’est très bien réfléchi, lui lança t elle un peu plus tard d’une voix moqueuse tandis qu’il se dirigeait vers la clairière en frottant ses fesses rougies.

Passé le premier choc thermique la pluie était très supportable, voire même presque agréable malgré la baisse de température. Il se tourna vers elle et s’agenouilla dans l’herbe en posant ses mains sur ses cuisses  entrouvertes, paumes tournées vers elle. Ainsi assise derrière les rideaux de pluie qui dévalaient de l’auvent elle lui évoquait quelque déesse trônant sur le monde. ll soutint son regard pendant quelques instants avant de baisser la tête, subitement intimidé par son allure. L’idée qu’elle était en train de l’observer en cet instant précis déclencha en lui une raideur immédiate. Il écarta ostensiblement les cuisses. Comme toujours il était fier de s’exhiber ainsi à elle et mit un point d’honneur à redresser le buste et à cambrer les fesses tout en gardant les yeux baissés en signe d’humilité. Un long frisson parcourut son échine et il se mit à trembler de tous ses membres sous la pluie.

Elle sourit, et le laissa mariner ainsi jusqu’à ce que les tremblements s’apaisent. Elle adorait le mettre dans cet état et l’y maintenir jusqu’à ce qu’il accepte entièrement sa soumission et retrouve la paix de l’abandon.  Ses doigts glissèrent hors de son ventre brûlant, puis elle se leva et se déshabilla à son tour.

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Heidi pose une question existentielle

Faith Michaels… Mais euuh… au fait c’est quoi un fétiche ?

Kates palace… En tout cas ce n’est pas incompatible avec le design

Andréa Hausmann… ni d’ailleurs avec un certain clacissisme ;-)

Humeur… Inavouable ;-)
Couleurs… Turquoise

( Andréa Hausmann )

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Jeux aquatiques

Juste un coup de coeur pour ce petit film présenté à protoclip, et qui a le don de me mettre en joie :-)

Et un coup de pub aussi (meuh non, j’ai pas d’actions chez eux ;-), pour le tout nouveau Arte creative consacré à la création numérique sous toutes ses formes… Une de ces sources discrètes et luxuriantes où s’abreuvent en grand secret les trendmags et autres faiseurs de buzz… mais puisque c’est un secret  shhht donc ;-)

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La vie perchée des anges

A ciel ouvert ?

Afrique du Sud

.
Balnéaire ?

Maldives

.
Roots ?

Inde

.
Tarzanesque ?

Costa Rica

.
Schtroumpfesque ?

Royaume Uni

.
Grand schtroumpfesque ?

Royaume Uni (un brin prétentieuse quand même ;-)

.
Monumentale ?

USA (en fait c’est une cathédrale… ;-)

.
Land-art ?

Nouvelle Zélande (Heidi en avait déjà parlé de celle ci ;-)

.
Vertigineuse ?

Japon (celle ci a même survécu à un typhon)

.
Cabane au Canada ?

( Aux USA en fait, mais on va pas chipoter ;-)

.
Contemporaine ?

Ah ben en v’là une canadienne ;-)

.
Futuriste ?

les cabanes du Canada ne sont vraiment plus ce qu’elles étaient ;-)

.
Design ?

Suède (forcément ;-)

.
New age ?

USA (ma préférée je crois… tellement poétique… et toutes ces jolies poutres ;-)

Et vous, c’est quoi votre style de cabane au Canada ? ;-)

(Pleine lune à 15h37 :-)

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Le cinéaste expérimental

Quelque part aux confins de l’art et du cinéma

Il est un art de s’affranchir des conventions

.Se libérer du support et de la narration

.

Juste jouer avec l’essence de l’image

S’immerger dans une bulle de sensations

.Prendre un bain de sons et de couleurs

.déjantés, ludiques, oniriques… souvent poétiques

Exposition Malcolm Le Grice – Le temps des images
Jusqu’au 28 janvier 2012
Espace multimedia Gantner ; 90300 Bourogne

C’est près de Belfort et si vous êtes dans le nord est ou en Suisse ça vaut le déplacement
(bon sinon il y a toujours la nouvelle gare TGV qui sera bientôt inaugurée à un 1km de là ;-)


(Photos tirées de Berlin Horse – 1970)

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Instant tané

Le vent s’est levé depuis la nuit dernière, un vent d’automne, froid et humide. Je l’entends souffler en cet instant de l’autre côté du mur externe de la maison… Une basse continue charriant des sifflements et des rafales qui me font me sentir curieusement vulnérable. J’habite une maison à l’ancienne pourtant, solide… peut être juste un peu exposée, mais je suppose que c’est le prix à payer pour habiter au dessus des nuages…

C’est un pur cliché de dire que la vie urbaine vous coupe de la nature, mais… j’avais complètement oublié cette sensation de fragilité quand j’habitais en ville…

Impression de redécouvrir quelque chose de l’essence profonde de l’automne…
Ca me met presque en joie ;-)…

Ps.  N’empêche après les billets sur les nuages ceux sur le vent… vais peut être ouvrir une rubrique météo sur le blog ;-)… Bon week-end quand même :-)…

 

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